Chapitre 10 : Deux en un.

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Hunter n'avait tué Eryn, il s'était simplement contenté de déposer sa main sur l'entrée de ce hurlement. Il n'avait rien dit, il était coupable que pouvait-il bien prononcer pour se défendre ? Rien.
La blonde aux yeux bleus s'était tout de même débattue jusqu'à que, par épuisement, Hunter ne la lâche. Son cris avait cessé et ses jambes l'avaient directement conduites jusqu'au lit de la brune où sa dernière larme était toujours visible.

- Ne la touche pas, elle est morte.

La blonde n'avait su répondre. À son tour, des larmes vinrent flouter sa vision qu'elle n'avait pu contenir en elle.

- Je suis coupable, c'est moi.

Pas un mot de plus, pas un mot de moins, juste cette phrase prononcée sur un ton glaciale.

- On appellera les pompiers après avoir nettoyé nos empruntes, il faut déguerpir au plus vite.

- Non ! Pourquoi tu as fait ça ?? Pleura la jeune fille. Tu étais sensé l'aimer ! Pourquoi avoir commis cet acte ?!

Hunter n'avait répondu aucun mots. Que pouvait-il dire ? Oui, il s'en voulait. Oui, il avait perdu tout contrôle. Oui, il s'était senti possédé. Oui, il continuerait de l'aimer.

- Eryn, j'ai besoin de toi.. ne dis rien aux autres.

- Son corps est froid Hunter...

- Je vais passer une lingette pour effacer toutes traces.

- Ne la touche pas.

Eryn avait cessé toutes larmes. Son ton était devenu ferme, elle en voulait à son ami, celui qui avait promis de veiller sur la personne qui faisait battre son cœur.

- Je t'assure, je n'étais plus moi-même ! J'étais comme possédé ! Je ne contrôlais plus rien ! Serte, je ne suis peut-être pas le meilleur ami que l'on puisse désirer, je ne suis s'en doute pas le meilleur de tous les amants mais je suis sûre d'une chose, je ne suis pas un tueur. Cette personne qui l'a étranglé, ce n'était pas moi ! Je n'aurais jamais pu lui faire de mal, toi même tu le sais au fond de toi. Alors Eryn, s'il te plaît, aide moi.

Sur ses paroles, le jeune homme senti à nouveau des larmes montaient en lui. Il s'approcha de l'endroit où il se trouvait quelques minutes plus tôt avant qu'Eryn ne fasse irruption dans la chambre. Arrivé à l'endroit où il désirait aller, Hunter ramassa la carte qu'il avait tenu en main.

- Cette carte ne te dit rien ?? Regarde ce qu'il y a d'écrit ! C'était la carte qu'elle avait pioché. C'est ce jeu qui m'a poussé à agir comme ça ! Eryn est-ce que tu me crois ?!

La jeune fille ne savait quoi penser, mais elle était tout de même sûre de quelques paroles que le jeune homme se trouvant face à elle, avaient prononcé. Jamais Hunter n'aurait pu tuer Ayleen.

S'approchant en direction du tueur, elle prit en main la carte que tenait Hunter. Il avait raison c'était la même. Elle se devait de ne pas le laisser comme ça alors, en un regard, les deux jeunes gens se mirent d'accord.

- Je risque de complicité de meurtre tu sais ?

- Je suis désolé.

- Tiens des mouchoirs, tendit la jeune fille, tu t'en occupes je ne veux plus que tu prononces un mot. Je mettrais tout de même les autres au courant que tu le veuilles ou non. Ils ont le droit de savoir que leur amie est morte.

Eryn avait prononcé ses dernières paroles d'un ton écœuré. Elle en voulait profondément à Hunter. Malgré la haine qu'elle ressentait envers celui-ci, la blonde était tout de même parvenue à se mettre à sa place. Elle aurait voulu qu'on l'aide, elle n'aurait pas voulu qu'on la laisse dans cette merde.

Quelques minutes plus tard, Hunter était ressorti de la pièce retrouvant Eryn dans le jardin. Le brun sortit un briquet de sa poche puis fit brûler les mouchoirs qu'il avait utilisé pour effacer toutes traces.

- Tu les as appelé ?

- Pas encore mais j'ai appelé les pompiers ils ne vont pas tarder à arriver.

Sur ces dernières paroles, le cœur lourd, les deux amis s'engouffrèrent vers la pénombre de la nuit où leurs voitures respectives, attendaient leur maîtres.

Dans la voiture, Eryn avait tout de même envoyé un message à ses amis leur demandant de ne plus s'inquiéter. Elle avait décidé qu'elle les appellerait le lendemain, leur racontant ce qu'il s'était déroulé.

Le son du vibremment du téléphone déposé sur la commode de Curtys ne l'avait réveillé, celui-ci avait un sommeil de plomb. Le concerné rêvé paisiblement, un rêve paisible qui le condamnera à la mort.

Assis sur la chaise de son bureau, le même homme qu'ils avaient, chacun leur tour, perçu le regardait attentivement un sourire aux lèvres, muni d'une carte. Qu'allait-il faire ? Absolument rien. Il se contenterait simplement de regarder la scène qui se déroulerait sous ses yeux.

Curtys avait comme à son habitude le sommeil très agité, et cette nuit là, un peu trop. Le jeune homme sentant un courant d'air froid lui frôlant la peau, celui-ci avait remonté ses draps se couvrant même le visage.

Grossière erreur.

Les minutes défilées et l'oxygène présent sous ses draps laissait place à un dioxygène, expiré. Le jeune homme remua une seconde fois se bloquant au passage ses draps entre son lit et sa table de chevet. Comment ceci avait-il pu être possible ? Le destin.

Ne sentant plus d'oxygène parvenir jusqu'à ses poumons, le jeune homme se réveilla en sursaut se débattant pour recevoir l'air manquant. Un rire grave retentit dans cette pièce close à toutes personnes extérieures. En effet, Curtys vivait depuis maintenant un an, seul, dans son petit appartement. Personne ne pouvait donc lui venir en aide.

Pris de panique, il tenta en vint de se débattre prenant au passage, un peu plus d'oxygène. Il lui en restait très peu et une peur atroce était montée au plus profond lui. Il le savait, il ne devait paniquer mais dans ces moments, la peur prend le dessus et nos gestes ne sont plus contrôlables.

Sentant le morceau de tissu contre la peau de son visage, Curtys comprit. Il ne se débattit plus, manquant de force, attendant son heure arrivée. Son cerveau manquant d'oxygène, ses pensées se floutèrent, sa vision s'abaissa, son odorat s'évapora, son ouïe ne percevait plus rien, il n'était plus que poussière. Avant que son âme ne quitte son corps, il avait tout de même eu le temps de passer à ses deux amies Wren et Jude, sa seule famille.

La mort était arrivée, le spectacle était terminé. Cet homme assis non loin de Curtys, se dirigea vers lui déposant délicatement sur son corps inanimé, une carte. Il la lit à haute voix avant que l'âme de ce jeune homme ne disparaisse dans les profondeurs de l'abysse.

- "Une chance vous est parvenue, ce n'est en aucun cas la peine de perdre la vue. Restez bien éveillé, cela pourrait vous aider."

La seconde suivante, cet homme mystérieux s'évapora sans prêter aucune attention à ce corps vide de toutes émotions.

Oui je sais, sa mort est un peu comment dire... couillonne ? C'est normal vous comprendrez dans les chapitres suivants. Sinon vous avez compris le système des cartes ? Je vous laisse chercher si ce n'est pas le cas. Sinon, est-ce que ça vous a plu ?
Bonne journée/soirée. ♡

Un jeu dangereux.Where stories live. Discover now