chapitre 39

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- Céline -

Lorsqu'on m'a retrouvée, j'étais au bout de la rue, près de leur adresse. C'est Stacy qui m'a vue la première, son ventre avait doublé de volume et je me demandais comment ses deux petites jambes pouvaient supporter un tel phénomène. Quand elle m'avait aperçu, elle sortait de l'allée pour aller prendre le journal et le courrier, il faisait froid, elle avait un gilet à peine assez épais pour cacher sa peau lisse. Ses cheveux étaient décoiffés, attaché à l'arrache avec un bracelet pour enfant. Ses cuisses, à l'air, frissonnaient au contact de l'atmosphère fraiche de ce matin d'automne. Quand ses yeux traversa mon visage, elle se figea, elle aspira et ouvrit la bouche comme pour vouloir criée, ou dire qu'elle m'avait vue, mais elle referma silencieusement ses lèvres qui se joignirent dans un sourire fade. Je compris alors, dans un mouvement de tête qu'elle m'invitait à entrer. Je voulus m'enfuir, mais derrière moi, le vieux fumait et m'interdisait de faire marche arrière. Alors je traversais la rue, et une fois de l'autre côté, je ravalais ma fierté et je pris le chemin de la maison.

Elle me servit du thé chaud et des madeleines. Je ne devais surtout pas toucher aux madeleines, oh non Céline, évite.
-"On s'est fait un sang d'encre."
-"Je suis désolé je ne peux vraiment expliquer mon geste, juste peut être que j'avais besoin de me retrouver avec moi même."
Elle buvait, les yeux toujours sur moi.
-"Tu as raison, mais partir sans explication ?"
-"C'est un peu lâche je sais."
-"Tu n'as pas a t'inquiéter, moi je sais pourquoi tu as, on va dire, fugué."
Mes yeux brillèrent d'inquiétude, elle sait quoi au juste ? Et puis... Où est mon téléphone ?
Elle gloussa doucement après avoir vu mon regard interrogateur.
-"Avant de rencontrer Arnold, j'étais une vrai canaille, un petit garçon manqué qui était jalouse de sa petite soeur, la blonde, la petite dernière, celle qu'on a toujours chérie et adorée. Il faut savoir que je suis... un pure, on va dire...un accident, ma mère avait dix neuf ans et elle venait d'entrée en France, après avoir rencontré mon premier père, un algérien, qui a du malheureusement retourné dans sa famille pour un mariage arrangé. Il est partit sans désister, sans ronchonné, parfaitement au courant qu'il avait donné à ma mère un enfant qu'elle n'avait jamais voulu. Puis sept ans plus tard, Pauline est née, et ça a été le commencement de l'ombre qui n'a cessé de grossir sur moi. Alors à seize ans, je me suis enfuis de chez moi, on m'a retrouvé, on m'a frappée, puis je suis repartit, mainte et mainte fois sans arrêt, la police connaissait même notre chien à force de venir me redéposé chez moi. Moi aussi je disais que c'était pour me retrouver avec moi même, c'est juste que chez moi, on ne me voyait pas, et je ne recevais plus le peu d'amour qu'on daignait me donner. Puis au lycée, j'ai rencontré Arnold, je le connaissais déjà par sa réputation de sublime et séduisant célibataire endurcit. Je me suis proposer pour le battre en course d'obstacle et parcourt du combattant. ( elle maqua une courte pose en buvant la dernière goute de son thé) Naturellement je lui ais fermé son clapet, et au fur et à mesure, de file en aiguilles, il essayait de me mettre moi aussi dans ses filets, puis un soir il m'avait dit que je l'avais changé, et que si il voudrait se marier, sa serait avec moi et personne d'autre, je lui ai dit, je me souviens, avec sang froid, prouve le moi ! Et il a hurlé mon nom. "
J'étais dans l'ombre, maintenant je suis exposé au soleil."

J'avais engloutit toute les madeleines qu'elle m'avait données sans m'en rendre vraiment compte. J'étais émue.

Elle m'avais serré dans ses bras en me disant que mon tour arriverait, il fallait juste que je laisse les choses arrivée par elle même et qu'à partir de maintenant j'affronte au lieu de fuir. Car bien qu'elle ait rencontré l'homme de sa vie, elle a perdue sa mère sans lui avoir dit ses pensés les plus profondes et sa soeur qui jusqu'à se jour lui reproche de les avoir abandonné pour un homme en sachant que leur mère les avait toujours dit :" les hommes sont mauvais." Il y a quelque semaines l'ancienne moi aurait sans doute dit oui, mais aujourd'hui je dis :" On n'a jamais quelque chose par accident."

- Jamy -

Le lendemain, quand nous rentrâmes, Arnold, maman et moi et que nous vîmes Céline dans les bras de Stacy, mon coeur manqua de lâcher.
Si elle est revenue de son plein gré, en sachant qu'elle est tout à fait perdante c'est qu'elle au moins elle préfère la défaite plutôt que perdre ce qu'elle a de plus cher au monde, où ce trouve le bonheur.
Et c'est en voyant son visage, en croisant son regard, en fixant ses yeux verts, que je savais maintenant où était le bonheur, même si aux yeux de tous ça serait la première fois que je ressortais perdant.

[ Note de l'auteur : je ne poste pas très régulièrement des chapitres pour des raisons x ou y, j'ai une vie à côté et souvent les conditions météorologiques m'empêchent l'accès à internet donc je vous conseille de me suivre sur mon compte instagram lily_libertywatt où vous pourrez me contactez et suivre l'évolution de mon histoire et des histoires à venir. Bonne journée biisouus ^^]

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