Taille 42

Chapitre 12

-Jamy-

Je la vis, mes dents manquèrent d'éclater sous la pression de ma mâchoire.
Celine, cheveux au vent, avançait vers moi, les yeux à moitié fermés, baillant à s'en décrocher la bouche. Elle portait aujourd'hui une robe noir s'arrêtant jusqu'au genoux. J'avais jamais vu des jambes de grosse mise à nues, et contrairement à se que je m'imaginais, elles ne débordaient pas de graisse et j'irais même avouer que ce n'était pas moche. Mais je préfèrerais quand même les chevilles fines de Tam. Ma mâchoire se desserra.
-"Salut."
Une grande fille brune me dépassa, et en me souriant elle attendait devant moi, elle était accompagné d'une petite métisse aussi souriante qu'elle mais plus petite. Toutes les deux avaient dans leurs mains leur ordinateur, et leurs jambes allongées tremblaient.
Ma tête remonta et se bloqua au niveau de leurs yeux, l'une avait une pigmentation verte, l'autre plus noire.
-"On se connait ?"
-"Non mais on est dans le même amphithéâtre."
-"C'est un peu normal, on est deux cents là dedant."

Qu'elles débiles celles-là.

Elles restèrent planté là, comme des cruches, pendant que je tentais de trouver Céline. Introuvable. Et les cours vont commencer. Merdier.
Elle a dut entrer dans l'établissement pendant que ces connes me parlaient. Une fois à l'intérieur, je longeais les casiers, en croisant deux trois têtes familières, je regardais droit devant moi, cherchant une boule noir.

-"Arr"

J'avais percuté quelque chose.

-"Aï ! Encore toi ?"

Celine.

-"Quoi Aï ? Avec la belle carapace que tu as, la seule chose qui pourrait te faire mal, c'est un marteau piqueur."
Celine me toisa du regard, elle avait les yeux gonflés, comme si juste avant de venir elle avait passer un sale moment.
Il lui donna un coup de pied sec dans le mollet.
-"Mais vas te faire foutre."
Celine en se redressant commença à sangloter en silence. Mais j'avais remarqué.
Je souris.
-"Tu pleurs ?"
-"Casse toi sale chien."
-"Putain, et ben... enfaite tu fais la dure mais tu passes ton temps à pleurnicher."
-"Fout moi la paix connard. "
Je me redresse, et bombe légèrement le torse avec un sourire en coin.
-"Papa veut que sa fifille chérie revienne à la maison ?"
Son dos tourné vers moi, je l'entendais respirer lentement. Ses larmes commençaient à jaillir de plus en plus fort.
Des élèves nous regardait avec pas plus d'intérêt que sa.
Fatigué, je la pris par le bras et je la tirais vers moi.
-"Allons dehors."
Sans bronché, elle me suivit. On allait raté un cour, pas grave, j'allais pas laissé cette baleine me pourrir mon année avec ses changements brusque de saisons.
-"T'a quoi ?"
-"Rien."
Elle avait arrêté de pleurer, le cour avait commencé.
-"Pourquoi tu pleures alors ?"
J'étais saoulé, j'avais envie de la frapper.
-"Parce que..."
-"TU VAS PARLER SALOPE ?!"
-"non."
Son regard devint soudainement noir.
-"D'accord, je te laisse espèce de bipolaire."
-"Tu peux pas le cours à déjà commencé. "
-"Tu oses me retenir encore ?"
-"Oui."

Elle était assise, sur une marche, la tête dans les genoux, le regard fixé sur ma poitrine et le mien dans son décolleté, je détourne subitement mes yeux écœuré de me surprendre à faire ça.
-"Déjà moi tu sais c'est Céline."
-"Je sais."
-"Alors appelle moi Céline."

J'appuis mon dos sur le mur blanc de l'école, essayant de calmé ma colère.

-"Tu m'as humilié."
-"Si j'avais vraiment cherché à t'humilier j'aurais fait plus que t'enfermer dans des toilettes alors qu'il n'y avait que moi pour rire."

Elle marquait un point.

-"Je veux ma revanche."
-"Oublie c'est tout."
-"Chui rancunier."
-"Pas de bol alors."

Elle avait le regarde droit, ses larmes avaient séchés, son mascara avait coulé, son crayon noir essayait de tenir le coup. Ses cheveux bruns qui encadraient sa mâchoire, avaient subitement bouclés, une tignasse brune dévoilaient sa nuque. Je vis soudainement une marque. Un tatouage ?
Elle leva ses yeux sur moi, je changeais mon regard de direction.

-"Pourquoi t'a pleuré ?"
-"Je pleure, comme ça, ça m'arrive souvent."
Je pris les manches de mon sac et fis un pas vers elle.
-"Si tu le dis."

Après un long moment silencieux, elle se mis debout, son épaule frôla ma poitrine, elle l'avait remarquer, elle s'éloigna à trois mètre de moi.
Elle regarda sa montre, puis commença à marcher, elle semblait savoir où elle allait.
-"Hey le gnome !" M'écriais-je en levant haut la paume de ma main d'une manière isolante.
Céline se retourna à peine.
-"C'est quoi ta taille de pantalon ?"
-"Pardon ?"

-Celine-

Il m'a demandé quoi le petit pédé ?

-"C'est quoi ta taille de pantalon ?"
-"Sale merdeux."
Il ouvrit les bras et haussa les épaules indigné.
-"Répète un coup là."
-"Et toi c'est quoi ta taille de capote ?"
Il recula, en faisant la grimace puis il fit un sourire narquois. Son expression avait changé, il avait soudainement changé pour faire place à un visage aux grands sourires, comme celui du joker, remplit de pensées malsaines.
-"Tu veux savoir ?"
-"Non merci."
Je sentis soudainement des mains fortes saisir mes épaules, sa présence réchauffait mon dos avec sa simple chaleur corporelle, il sentait le déodorant pour homme, je détestais ça.
-"Je taille grand tsais." Murmura-t-il, je voyais son menton, sa joue caressait la mienne avec des toutes petites pressions très désagréables. Il commençait à descendre sa main tout le long de mon bras et ses doigts entourèrent mon poignet puis le saisit et manqua de me désosser.
-"Je fais du 42. Tu es content ?" Dis-je en souffrant le martyr.
-"Ta intérêt aussi sale conne."

-Jamy-

Elle sentait le parfum de la campagne, j'ignorais que j'aimais bien ça.
Taille 42 ? Je sais déjà comment va se dérouler ma vengeance.