Chapitre 20

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- Jamy-

-"Tu fais quoi ?" La voix de Cherryla resonnait mal dans mes tympans, je regarde rapidement les aiguilles de ma montre. Il était 18h15. Céline allait rappliquer dans pas longtemps, et le simple fait de la voir chez moi, à reprendre à elle seule la place que prenait Arnold et Stacy, me saoulait.

-"Je sors."

-"Moi aussi tu vas où?"
Dans ton cul peut être...
-"Centre ville."
-"Jpeux t'accompagner?"
Pourquoi pas, j'aurais quelqu'un à qui taper dessus.
-"D'accord."
Je raccroche. Maman courut vers moi, à peine habillée, le soutif sortant de son haut. Sa se voit qu'elle était stressé à la venu de l'autre conne.
-"Jamy, tu vas où?"
-"J'ai promis à un ami de l'aider dans ses papiers."
-"Quel ami ?"
-"Andreas."
-"D'accord, essait de rentrer tôt."
Je pris une grosse inspiration.
-"Je ne sais pas combien de temps sa prendra, si je rentre tard, dit à Céline qu'elle a ma bienvenue."
Visiblement déçue, elle hocha la tête. Elle savait que je n'étais pas très excité de voir Céline, je la voyais trop à la Fac, et de toute façon si je ne la vois pas aujourd'hui sa sera demain...malheureusement. Je l'embrasse et passe la porte de la maison. Je me pris le pied dans le paillasson, se qui amusa ma mère, mais qui me mettait plus en rogne qu'autre chose. Si je ne voulais pas énervé ma mère j'aurais claqué la porte derrière moi avec un revers froid de la main mais je préférais refouler les flammes qui flambaient en moi.
Il faisait presque nuit, ici à Bordeaux, les journées sont courtes et les nuits très longues, un bon comme un mauvais point. Le bon côté c'est que nous sommes les habitants qui dorment le mieux de toute la France, d'après les statistiques du cours de géographie en Terminale, Bordeaux serait l'endroit rêvé pour ceux qui travaillent trop, où celles qui luttent contre les cernes. Le mauvais côté, en revanche, c'est que à 2h du matin, on a l'impression qu'il est 7h, les nuits beaucoup trop longues, m'ennuis. Seuls les jeunes couples sont heureux d'en profiter, pas les célibataires endurcis... ou les célibataires tout court.
Je crois que j'ai toujours vécu dans cette ville, et j'ai l'intention d'y vivre toute ma vie, bien sur, je voyagerais mais je reviendrais toujours vers mon cocon, comme un criminel qui revient à sa scène de crime, comme un oiseau vennant pondre la où sa mère à pondu avant lui, quelqu'un m'a dis un jour, pour aller quelque part, il faut toujours savoir d'où l'on vient.
Je crois que c'est papa qui me disait ça.

Le ciel s'assombrit, mon ombre disparu comme ma colère. De gros nuages noirs se formaient au-dessus de ma tête, et autour de moi, les passants ouvraient leur parapluie dès les premières goûtes d'eau. Je relève la capuche de mon sweat, et le colle sur mes oreilles. Mon corps se refroidit à une vitesse fulgurante, je frottais mes bras dans l'espoir de me réchauffer un peu, mes genoux frôlaient, les petites gouttes du début devenaient de grosse gouttes qui martelaient ma peau. J'étais enfin en ville, les magasins étaient restés ouvert, je regardais un peu plus loin...Vadet, Yvone, ah ! Madoy ! J'enjambais les flaques, j'esquivais les torents qu'étaient les éclaboussures, et je me longeais le mur pour éviter de recevoir la pluie en pleine face. J'aurais du rester chez moi.
Soudain la chevelure brune de Cherryla attira mon attention, elle me vit, sa poitrine cachée sous un sweat rouge avait encore une fois gonflée, dès qu'elle a poser ses yeux bruns sur moi. Elle avait contrairement à moi, une chaleur corporelle phénoménal.
-"Jamy, sa va ?"
Sa voix aiguë tapa encore une fois dans mes tympans.
-"Bah je crois que j'aurais du resté chez moi."
-"Mais non, chui là moi."
J'hausse un sourcil, un geste que je faisais et qui était remplit de sous-entendu, elle me souria bêtement, ne comprenant pas mon mouvement facial pourtant si évident.
Elle prit mon bras qui était déjà bien installé aux chaud dans le plir de mon autre bras et le colla à sa poitrine. Elle ne devait pas portée de soutif, sa bougeait trop.
-"J'ai besoin de passer chez Madoy."
-"D'accord, allons-y ?"
-"Oui."
Elle m'entraîna comme un maître trainait son chien, c'était humiliant, quand es qu'elle va comprendre que je ne suis pas se genre de garçons ?
Arrivée, trempé devant le magasin, on y traina une bonne heure avant d'y resortir totalement sec, le temps aussi c'était calmé, il était, d'après ma montre, vingt heure cinq et la nuit avait déjà commencé à prendre du terrain. Pendant une heure, Cherryla et moi avons rigoler en parlant derrière le dos des gens, en critiquant et admirant certains individus. On avait fait des snaps, c'était un bon moment. Évidemment Tam m'a texter me demandant qui était cette fille, je lui ai repondu froidement que c'était mon ex, celle avec qui j'étais avant que tu te pointes entre nous. Même si un jour ou l'autre j'allais casser avec elle mais bon.

A la fin la pluie ne tombait plus, et regagnant ma température  habituelle, j'entourais mon bras autour de ses épaules et l'embrassa fougeusement en me collant à elle, en sentant ses seins contre mon torse, ses doigts froids dans mon sweat. J'aimais ça mais dommage que je ne l'aimais pas.

Taille 42 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant