Taille 42

Chapitre 25

-Jamy-
...
Tous les regards se tournèrent vers moi, celui de Céline se posa sur moi avec un air amusé et celui d'Idris n'osa même pas croiser le mien. Je me raidis, mes muscles se contractaient, mes poingts se serraient tellement que mes phalanges claquaient sous ma peau. Mes veines gorgées de sang gonflaient et firent des bosses sur la chaire de mes bras. Ma machoire faisait des mouvements frénétiques qui manquaient de faire éclater mes dents.
J'étais debout comme un con au millieu des tables vides, le personnel étonné me fixait en faisant des mines de dégoût. Gabi sortit soudainement des cuisines, puis ouvrit grand les yeux en me voyant. Elle marcha vers moi et me sourit. Sa queue de cheval blonde allait de droite à gauche en fonction de son balancement de hanche. Elle avait un tablier blanc taché de sauce et elle tenait à la main une pancarte.
-"Mais Jamy, heureuse de te voir."
Je me retenais de ne pas casser ses précieuses tables en deux.
-"Ouais."
-"Tient je te donne la carte, si ça te plairait une de nos spécialités."
-"Merci."
Je pris son bout de carton sans arrêté de fixer la table de Céline. Je m'excusai puis fit des grands pas vers elle.
-"Tient Jamy."
-"Je te jure salope, je ne sais pas ce qui me retient de te dégonfler à grand coup de poing."
Je lui pointais du doigt, les dents serrés, le corps près à lui sauter dessus et découper ses entrailles.
Elle sirota le fond de son verre en me regardant de haut.

TU OSES ENCORE ME PROVOQUER ?

-"Tient Jamy, on dirait que tu as traversé la Manche à la nage pour venir jusqu'ici. Tu es trempé. " dit elle en posant son verre sur la table. Elle se mis debout et arrêta de sourire en me défiant du regard.
-"Tu as vraiment un grave problème toi, va te faire soigner ! Tu me fais croire que tu es agressé, bah tu sais le jour où on te violera petite pute, vient pas te plaindre."
Dis-je en lui tournant le dos. Je ne pouvais pas rester une seconde de plus dans ce taudis. Mes nerfs ont été mis à rude épreuves ces temps ci et si je restais encore dans cet endroit j'allais lui envoyer toute ma frustration à la figure. La sueur de la peur et de l'angoisse fit place à des larmes de désespoir, j'allais raté mon année à cause d'elle et de ces stupides plans pour me punir de lui trouver que des défauts. Un moment donné il faut savoir accepter que l'on ne naît pas tous avec un certain charme et c'est comme ça.
En sortant de la pizzaria, je fus pris par une sensation désagréable, je regardais derrière moi, elle était toujours la avec son air de pétasse.
Une tension traversa mon bras, j'ouvris la porte, me glissa entre les tables et arriva vers elle en tapant des pieds.
-"Qu'est ce..."
-"J'avais oublié quelque chose, Gabi un verre de mojito s'il te plaît."
-"Tout de suite" S'ecrit la jeune femme en tordant son torchon en se dirigeant vers les boissons.

Elle me regardait, ses yeux verts me défiaient étrangement. Idris était partit visiblement, et elle ressemblait plutôt à un chien abattu qui cherchait à garder la face plutôt qu'un bulldozer sur de lui.
Gabi posa l'addition et la verre de mojito près de ma main droite puis s'en alla.
Elle fixa le verre puis replongea ses yeux dans les miens. Elle savait ce que j'allais faire et elle restait quand même droite et imperturbable.
-"Tu sais, je me suis vengée maintenant je préfère que tout s'arrête la."
-"Tu es folle ? Te laisser gagné? Jamais."

- Céline -

Il me jeta son verre au visage puis s'en alla en me promettant de prendre sa revanche.

-"C'est quand tu veux sale con."

Il avait entendu.