C'est dans l'Upper East Side que James s'arrête devant la porte d'un bel immeuble. Il proteste alors que je suis déjà sortie du véhicule et sort du coffre mon bagage.
-Je vous souhaite une excellente soirée Cléo.
-Merci, à vous aussi James, lui souris-je.
Le reste de cette journée ne peut être que meilleur!
Lorsque je pénètre dans l'immeuble je suis réceptionnée et orientée par un concierge, Georges d'après son badge. C'est en arrivant dans un penthouse après avoir pris un ascenseur avec un code privé, que je prends un peu plus conscience des moyens de Damon.
J'ai à peine franchi les portes que Damon m'embrasse comme si sa vie en dépendait. Je passe les mains autour de son cou et me colle à lui. C'est juste... wahou! Comment cet homme peut-il me faire perdre la tête d'un "simple" baiser? Je me sens bien au creux de ses bras.
-Tu m'as manqué.
-toi aussi, lui souris-je.
-est-ce que ça a été?
-bof.
Il m'entraîne au salon et m'invite à faire comme chez moi. Je me suis installée sur le canapé en cuir noir qui ressort sur le parquet en chêne blanchi. Il y a même un plaid beige imitation fourrure tout doux et des coussins assortis. Ces détails m'arrachent un sourire. Je jette un oeil à la pièce autour de moi. Des tons clairs, l'atmosphère est cosy, j'adore. Il me tend un verre de vin puis s'assoit à son tour. Il me surprend lorsque qu'il attrape mes deux jambes et les pose sur ses genoux avant d'en retirer mes chaussures.
-mais qu'est-ce que tu fais!
-chhhhut, détends-toi.
Il attrape un premier pied et commence à le masser.
Oh mon dieu! C'est tellement bon!
-si ça te fait plaisir de m'appeler ainsi... Me taquine t-il.
-j'ai parlé à voix haute?
Il acquiesce pendant que je vire rouge coquelicot.
-très joli le rouge sur tes joues, se moque t-il. Je lui tire la langue comme une gamine et bois une gorgée pour me donner une contenance.
On peut dire qu'il a aussi très bon goût pour le vin ou en tout cas il connait un super caviste, c'est un vrai délice.
-bon raconte-moi ce qu'il te voulait et comment ça s'est passé.
-il veut voir Josh. Ses yeux azur virent à l'orage.
-il ne manque pas d'air! Et c'est tout?
-non, en plus il espérait, je cite "qu'on forme une vraie famille", ris-je amère.
C'est fugace mais je vois un instant de doute et de peur dans son regard.
-il n'en est pas question! Je gronde.
-je n'ai rien dit.
-mais tu l'as pensé tellement fort que je l'ai entendu! M'énervé-je. Ce fumier s'est barré sans se retourner il y a 18 ans et jamais je ne lui pardonnerai. Sans déconner, il ne doute de rien! Je lui ai rappelé qu'il n'y aurait rien de possible entre nous et que Josh avait déjà un père, quant à son droit de visite qu'il a exigé, hein parce qu'en plus monsieur exige... Eh bien quand j'ai voulu le calmer il m'a menacé à coup d'avocat.
-Je peux demander à Andrew de s'en occuper.
-ce ne sera pas utile. Hadrien était quelqu'un de prudent qui ne laissait jamais rien au hasard. Il avait peur (à raison?) qu'Alexandre débarque un jour et lui prenne son fils. Dès que nous nous sommes mariés il a officialisé aussi les choses pour Josh en l'adoptant. Il n'a aucun recours, a fortiori en ayant connaissance de son existence et en ayant jamais rien fait pour lui.
