Le fils de l'émir

Chapitre 18

Le port grouille déjà de monde et certaines  dames ici présentes se faufilent dans des coins et recoins paniers à la main. Le soleil aussi est aux aguets surveillant tout passant dans ses vas et viens. Je prends  place dans mon jet et l'engin décolle. D'ordinaire j'aimais observer à  travers les vitres, le beau paysage qui s'offre à moi, mais à présent je n'y arrive plus. Mon imagination débordante qui m'ammenait à contempler les dunes de sable ocrés est maintenant en fuite et mon coeur a sécher. Je me sens mort sentimentalement et aussi moralement, je me demande bien comment j'arrive encore à  inspirer de l'oxygène et rejeter du dioxyde de carbone car en réalité je me sens également incapable d'accomplir ces gestes. C'est donc comme cela que l'on se sens lorsque l'on est dans une mauvaise période avec l'être aimé; fatigué et abattue.  Étant l'auteur de cette crise sentimentale dans laquelle nous nous trouvons, j'ai pas vraiment le droit de me plaindre mais hélas, depuis le départ de Maya hier, tout mon être est submergé de papillons noirs. C'est évident que le crédit pour les bons moments vient de s'épuiser et laisse place à présent à une triste réalité à duré indéterminée. Le jet vient de se poser à Abu Dhabi, je prends un moment pour réajuster mon dishdasha et discipliner mes cheveux rebelles puis je descend. Une dizaine d'hommes également venus pour le séminaire se trouvent sur le ponton du lieu et parmi eux se trouve l'oncle Saïd. D'un pas lent je me rapproche de lui après avoir serrer la main de quelques connaissances ici présents.
L'oncle Saïd est également vertu d'un dishdasha couleur crème confondu à sa couleur de peau. Son regard est perçant et même sans qu'il n'eut besoin de formuler une question, je devine aisément qu'il désire confirmation que Maya se trouve belle et bien ici à Dubaï.

- Je n'ai pu la retenir mon oncle, lui avouais-je honteux.

Son visage se décompose du coup tout comme si je viens de lui annoncé la pire nouvelle de sa vie et comme d'ordinaire ses yeux verts émeraudes virent à un vert chrome et ses trais de visage s'accentuent. Cela se voir qu'il est vraiment accabler tout comme moi. Cela me surprend vraiment, comment connait il Maya et pourquoi est il si protecteur. Toutefois, il ne donne pas de suite à ma réponse et demeure bouche cousue comme ci nous ne sommes pas sur la même longueur d'ongle ou mieux encore, que j'ai donné réponse à la mauvaise question.

- J'aimerais bien que vous me dite ce qu'il y  à mon oncle, lui dis-je.

Avant même que je ne finis ma phrase, mes yeux se posent sur celui du vieil homme d'hier. À ses côté se trouve un inconnu que  je n'apprécie pas beaucoup. Le vieil homme s'arrête à nos côté et se remet à fixé l'oncle Saïd. Son regard valse de l'oncle Saïd à moi et refait la ronde. Quant à l'oncle Saïd, il dévisage  d'un regard perçant et empli de colère le vieil homme.

-tien, tien, comme on se retrouve, dit l'homme inconnu.

Il ne m'est inconnu que de nom, sinon j'ai malheureusement eu l'honneur de l'avoir déjà rencontrer. C'est un homme prétentieux et irrespectueux qui agit sans scrupule. J'ai même été victime de l'un de ses scènes. Sans prendre garde à lui, je détourne mon regard vers l'oncle Saïd qui demeure toujours bouche cousue.

- Ta tendre et douce cavalière de la soirée mondaine en Tunisie,  Maya, sera bientôt officiellement ma femme, m'annonce l'homme inconnu.

Un sourire mesquin se dessine sur son visage tandis qu'à l'intérieur de moi une tempête se forme. Pour une première fois je ressens des envies de meurtre que je ne peux maitriser. D'un geste rapide et tout comme un amateur, je lui enfonce mon point dans le visage en usant de toute mes forces. Toutes les personnes ici présentes nous observent actuellement. Debout un pied avant l'autre, j'attends patiemment qu'il finit d'examiner son nez saignant pour que nous passons à l'étape supérieur. Le vieil homme n'a le moins du monde l'air offenser encore moins déçu, quant à l'oncle Saïd son visage demeure sans émotion.