Chapitre 9

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Stacy a mis deux jours à s'en remettre et j'ai voulu écrire cette soirée en la modifiant un peu. Je décide de répondre à l'homme qui ne m'a toujours pas quitté des yeux.

- Ce n'est pas moi, la fille de l'histoire. Ce n'est pas mon journal intime.

Il ne peut masquer sa surprise mais reprend vite son masque neutre.

Il se rapproche un peu de moi et je m'éloigne instinctivement en longeant le mur. Il semble satisfait de me voir le fuir ainsi, les coins de sa bouche se relèvent légèrement.

- Donc tu as écris quelque chose que tu n'as pas vécu ? Ceci serait un vulgaire cahier plein d'histoires sorties de ton imagination ?

- Je n'ai pas dit ça.

Je ne m'étends pas plus, il semble réfléchir et avance encore de quelques pas. Je me recule précipitamment et me rend compte que je suis coincée dans un angle. Je ne peux pas aller plus loin. Je me suis bêtement coincée toute seule et la porte légèrement entrouverte me nargue.

Il suit mon regard et son visage devient menaçant.

- N'y pense même pas princessa.

Je relève la tête surprise parce ce surnom et le fixe droit dans les yeux. Ses yeux sont gris et je remarque que ses pupilles sont dilatées. Il commence à me faire peur, mon cœur s'accélère et mes mains deviennent moites.

Je ne pense même plus à m'enfuir, il me rattraperait sans problème. Je suis sure que je n'aurais pas le temps d'arriver à la porte. Son regard est intense, il surveille le moindre de mes mouvements alors je ne bouge plus.

Il lance distraitement le cahier sur le lit et se rapproche un peu plus. Il n'est plus qu'à quelques centimètres de mon visage. Il ne m'a encore rien fait mais je n'ai pas envie de prendre le risque de le mettre en colère. Il pourrait me briser la nuque sans problème.

Sa main caresse doucement mon visage, comme si j'étais une petite chose fragile. Elle glisse jusqu'à se retrouver sur mon cou. Ma respiration se coupe avant de s'accélérer, sa main ne bouge pas de mon cou. Il me teste, je le sens, il veut savoir si je vais le repousser comme j'ai repoussé l'autre.

Je ne peux malheureusement pas le repousser de la même façon, il est bien trop haut dans la chaine alimentaire. Qui sait si il ne va pas me buter avant de partir. L'autre a reçu un sms qui l'a stoppé, mais lui ? Seul le grand chef pourrait faire quelque chose. Mais je ne sais pas pourquoi je suppose qu'il n'en a rien à foutre de moi.

Alors je prends sur moi et ne bouge pas. Sa main reste dans mon cou et l'autre passe dans mon dos. Il semble chercher quelque chose, chose qu'il finit par trouver puisqu'il attrape mon soutien-gorge. D'un mouvement habile il le détache, seules les bretelles le maintiennent encore.

Le tee-shirt que je porte le rend donc facile à enlever, un peu trop facile. Je me méfie un peu plus et j'attends de voir ce qu'il va faire.

Sa main ne tarde pas à remonter le long de mon bras jusqu'à mon épaule. Il attrape la première bretelle qu'il laisse glisser sur mon bras. Son autre main se retire de mon cou et j'en profite pour remonter mes bras sur ma poitrine. Il s'attendait à ce geste et prend mes poignets au vol. Il réunit mes poignets dans une seule de ses mains et les places sans difficultés au-dessus de ma tête.

Son autre main glisse dans sa poche arrière pour en ressortir avec un petit couteau. Je tremble de peur. Il est bien plus inquiétant que ce que je m'imaginais. Je me débats sans brusquerie mais son couteau vient se placer sur mon cou.

Je stoppe tout mouvement et ferme les yeux pour retenir mes larmes. Je prie silencieusement pour qu'il fasse ça rapidement. Le couteau glisse le long de mon cou pour arriver sur ma poitrine. Je le supplie silencieusement, presque en murmurant.

- Non... S'il vous plait...

Il ne dit rien mais le couteau continu sa route. Je n'ose pas ouvrir les yeux. Curieusement je ne ressens aucune douleur avant qu'il ne s'éloigne de moi. Je me risque à ouvrir les yeux, il est là, devant moi, avec un grand sourire. Je ne comprends pas ce qu'il vient de se passer.

Jusqu'à ce que je vois mon soutien-gorge par terre. J'ouvre la bouche pour crier mais son regard se fait plus sombre. Il m'attrape par les hanches et me jette facilement sur le lit. Surprise, je ne fais rien pour me dégager quand il monte à califourchon sur moi. Mes poignets sont de nouveau bloqués au-dessus de ma tête avec une de ses mains.

C'est une manie chez eux de me balancer sur le lit ! Il me fait bien plus peur que l'autre, je sais que je ne devrais pas mais j'essaie quand même de me dégager de sa prise. Sa main se resserre et l'autre retrouve sa place sur mon cou. Je gigote encore une fois mais ses hanches se collent aux miennes. Choquée de sentir son érection je ne fais plus un mouvement.

Il caresse doucement mon cou, descendant de plus en plus bas. Mon corps se tend quand sa main touche mes seins mais je n'ose plus bouger. Satisfait de ma « coopération » il sourit et me caresse délicatement tout en prenant soin de ne pas descendre plus bas que la couture de mon jean.

Je ne sais pas combien de temps cela dure, il semble ne jamais avoir fini. Je lâche prise, le laissant totalement libre de faire ce qu'il veut de moi. Je ne fais vraiment pas le poids contre lui. Au moment où je m'y attends le moins sa main descend soudainement entre mon pantalon et ma culotte.

- NON !

Je me redresse et essaie d'échapper à sa prise. Il ne met pas longtemps à m'immobiliser à nouveau sous lui mais au moins il a enlevé sa main. Ma respiration est haletante, je peine à reprendre mon souffle.

- Chut, c'est fini Kelia. N'oublie jamais de quoi je suis capable.

Je hoche la tête frénétiquement ne voulant pas le contrarier.

- Bien, je suis maintenant sûr que tu es vierge alors je vais te laisser tranquille pour le moment. J'ai appris pas mal de choses sur toi, je connais tes amis Stacy et Bryan ou encore Thomas. Tu n'as nulle part où aller. T'enfuir ne servirait à rien. Tu as compris ?

- Oui. Je réponds d'une petite voix.

Il se redresse et me lâche. Il descend du lit avant de reprendre la parole.

- Je suis Flavio mais pour toi ce sera monsieur. Retiens bien mon nom princessa.

Il reprend le cahier et il sort tranquillement de ma chambre en prenant soins de refermer la porte à clé.

Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Je suis presque sûre que ce n'est pas le boss mais il est proche de lui, je le sens. Flavio, je prends bien soin de noter son prénom dans un coin de ma tête. C'est vraiment le genre de type à ne surtout pas énerver.

Je décide de prendre une douche pour chasser la sensation de ses mains sur ma peau. Elle est rapide mais me fais le plus grand bien. Ce n'est qu'en sortant que je me rends compte que je n'ai plus de soutien-gorge.

Je vérifie tous les placards mais rien. Pas un seul soutif et le mien est inutilisable. Je vais devoir faire sans. Le déjeuner est dans la chambre quand j'y retourne.

Kidnappée par erreurWhere stories live. Discover now