Chapitre 9

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- Tu es sûre de ne pas l'avoir fermée ?... 

- Il n'y a aucun moyen ...enfin....

Une étincelle  éclaira ses yeux paniqués. Elle prit sa tête entre ses mains et commença  vraiment à s'angoisser. Elle m'expliqua en parlant à une vitesse folle :

- La seule manière de verrouiller la porte est de.....la bloquer à partir de la salle de contrôle...au sous sol !...

- Qui a accès à cette pièce...?

Elle murmura :

- L'infirmière...

Nous nous regardâmes et je lus l'inquiétude sur le visage de Clara.

Je compris enfin. Si l'infirmière était la seule personne qui puissent accéder à cette pièce, cela voulait dire que quelqu'un qui n'aurait pas le droit d'y entrer s'y serait aventurer. Sûrement quelqu'un qui serait du même avis qu'elle...comme un clone. Peut-être pour se venger...

Clara courut vers le volet puis l'ouvrit en grand. Je constatai que nous étions au premier étage et que le sol se trouvait à quelques mètres plus bas. Elle se retourna et demanda :

- Tu crois que je peux sauter de là... C'est notre seule chance pour que quelqu'un vienne nous libérer...

- Mais tu es folle ! ...Tu veux finir comme moi ? Dans un fauteuil, incapable de marcher ?... Tu risquerais de te fracasser le dos et les jambes...impossible que tu t'en sorte comme il faut...

Je n'avais même pas terminé ma phrase qu'elle était en train d'escalader le bord de la fenêtre , prête à sauter.

-Arrête je te dis que ce n'est pas une bonne idée...tu vas le regretter.

Je la vu qui prit son élan et sauta en avant. Je ne pus m'empêcher de crier en me cachant les yeux. Elle avait sauté. Son atterrissage fut plus ou moins contrôlé. 

- C'est bon, je vais bien...!

Je ne pus m'empêcher à mon tour de soupirer avec du soulagement. Elle avait osée sauter par la fenêtre pour me sauver. La complicité que j'avais avec cette fille me redonnait le sourire. J'avais l'impression qu'elle faisait parti de ma famille depuis toujours. Cela faisait seulement quelque jours que je la connaissait...

Je l'entendis rentrer par le hall du bâtiment et la  grande porte claqua derrière elle. Elle devrait arriver d'une minute à l'autre.

Quelque minutes plus tard, des pas s'approchèrent de ma chambre.

- Clara...? Tu m'ouvres..?...

Personne ne répondit. Je retentai : 

-Ouvres moi...je me sens seule...

Une voix grave et terrifiante d'homme répondit : 

- Donnes moi ton prénom et je te laisserais en vie...

Puis un ricanement ironique se fit entendre. La voix n'était pas celle de Clara et encore moins d'une personne qui semblerait sympathique. 

L'homme commença à tambouriner à la porte comme un fou. Elle allait céder d'une seconde à l'autre. Mon sang se glaça malgré la chaleur de la pièce. Ma gorge se serra et une boule apparue dans mon ventre. Je fis reculer mon fauteuil et essayai de me caler dans un coin. L'inconnu réclamait toujours mon prénom mais je n'avais pas la force de lui répondre. Quand j'ouvrais la bouche, aucun son n'y sortait. La porte se fissura et les coups redoublèrent. La poignée s'abaissait et se redressait comme si un fantôme s'amusait avec. La porte céda et s'écroula au sol, laissant place à l'homme. Il était grand, massif, et terrifiant. Des yeux rouges me fixaient avec haine. Il s'approcha de moi d'une allure nonchalante et s'apprêta à me frapper. J'arrêtais son coup avec ma main mais il me tapa de l'autre bras en me mettant son coude dans mon épaule. Mon omoplate craqua et je sentis mon os se déboiter. L'homme attrapa ma tête entre ses gros doigt. Il rapprocha son visage du mien, de manière à ce que son front touche le mien et commença à prononcer des mots incompréhensibles. Je sentais son souffle chaud sur mon visage tremblotant. Ses mains compressaient ma tête qui me faisait un mal fou. Je baissai les yeux et remarquai qu'il avait un teeshirt trop grand qui laissait apparaître son cou d'un blanc pâle. Sur le côté gauche, un tatouage : une araignée noir aux yeux rouges...

Sang toi...ma soeurWhere stories live. Discover now