Chapitre 4

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Le lendemain matin, je n'étais toujours pas calmée. Plus je me mettais en colère plus l'envie de disparaitre grandissait. L'infirmière rentrait et sortait sans m'adresser la parole de peur que je m'énerve contre elle. Vers 10 heures, une femme arriva avec un fauteuil : mes nouvelles jambes. "Tu ne pourras plus jamais marcher"...cette phrase résonnait dans ma tête depuis le veille et je me demandais de plus en plus pourquoi j'etais encore sur terre. La dame s'approcha lentement. Elle était grande et élégante. Ses cheveux roux tombaient sur ses épaules et descendaient jusqu'en bas de son dos. Elle parraissait assez jeunes, d'une vingtaine d'années. Elle me parla d'une voix aigüe :
"- Bonjour mademoiselle, je suis Sandra, votre nouvelle assistante...
"- Bonjour...Vous venez pour quoi ?"
Je n'avais pas l'habitude de me faire vouvoyer et cela me fit un choque.
Vous...
C'est la femme qui me répondit chaleureusement :
"- À partir de maintenant, c'est moi qui m'occuperai de toi à l'orphelinat...l'orphelinat Malo. Clara sera dans la même chambre que toi. C'est elle même qui s'est proposée pour t'accueillir dans les meilleures conditions... Bref, tu verras quand nous serons arrivées là bas."
La fille, Clara, qui devait avoir le même age que moi, me souriait. Elle avait les cheveux blond très clairs coupés au carré et des yeux bleus perçants. Elle devait faire à peu près ma taille...du moins lorsque j'avais encore des jambes qui pouvaient me permettre de me tenir debout.
"- Tu veux bien nous suivre...la voiture est en bas."
J'hesitai. Pourquoi partir dans un endroit inconnu ? J'étais bien dans cette chambre d'hôpital...seule.
Elle avança le fauteuil.
Je n'avais pas le choix...
Elle me prirent chacune une épaule et me soulevèrent pour que je puisse m'asseoir.
Mes nouvelles jambes...
L'infirmière me salua et me souhaita une bonne continuation.
De toutes façons, cela ne pourra pas être pire...
Nous sortîmes de la chambre et avançâmes dans les couloirs infinissables de l'hospital. Je n'aimais pas l'odeur du propre, du désinfecté ni même de la nourriture immangeable que les infirmières servaient. Clara m'emmena avec elle dans l'ascenseur et Sandra prit les escaliers. Une fois arrivées en bas elles m'emmerèrent dans leur voiture pas très grande mais assez pour y faire passer mon fauteuil une fois plié. Sandra m'annonça que la route ne sera pas longue...nous serons arrivées dans moins d'une demie heure. Je n'aimais pas voyager en voiture...ce n'était pas moi qui contrôlais le véhicule...tout pouvait arriver.
Nous passâmes dans un grand centre ville où les gens semblaient pressés. Les pompiers nous doublèrent dans un bruit assourdissant. Des hommes,un peu trop bourrés, déambulaient dans la rue en criant des mots pas assez articulés pour pouvoir comprendre. Je ne vis aucun arbre, aucun espaces verts. Toute la nature vivant ici auparavant avait été engloutit par la ville.
Au bout de vingt-cinq minutes, nous fûmes arrivées. En effet, le trajet n'avais pas été long, mais suffisamment mouvementé pour moi. Sandra se gara et elle m'aidèrent à me faire monter sur mon fauteuil. À mon goût, l'orphelinat n'avais pas l'air très accueillant. Une pancarte en bois affichait Orphelinat Malo. Un chemin de cailloux emmenait jusqu'à l'entrée du bâtiment principal. Les murs étaient d'une couleur marron, ce qui laissaient supposer qu'ils avaient eus une longue histoire. Nous commençâmes à nous approcher lentement...elle en marchant, moi en roulant. Il devait être environ midi et Sandra me proposa d'aller manger au self.

Sang toi...ma soeurOn viuen les histories. Descobreix ara