-Et s'il me demande de le rembourser ?

- T'es bête? Y'a ta mère

-Oui mais, si elle, elle me demande comment j'ai eu accès à la carte de mon professeur d'anglais je dis quoi ?

-Bah...dis-lui : maman suis désolée, ché po ce qui m'a prit, je l'ai ramassé sur son bureau et voulu juste m'amuser un peu. Fit ma conne de copine, mine de pleurer ce qui me fit éclater de rire.

-Ahaha Leïla..t'es pas sérieuse.

-Je te jure.

-C'est vrai aussi. Elle sera ravi de régler le blem et retourner à ses occupations.

-J'avoue ouais. Mais Sandra, reprit-elle sérieusement, tu m'a dis que c'est sir qui t'as donné cette carte de crédit mais tu m'as pas dis pourquoi, enfin qu'est ce que tu lui as f...je veux dire...

-Le motif?

-Excact.

-....c'est une longue histoire Leïla, je te dirai la prochaine fois, là je dois y aller.

-D'accord. Donc à demain. Bisoux.

-Oui.

Je crois que ça m'a fait un bien fou de m'être confié à ma meilleure amie. Eh oui! Comme disait une de mes auteures préférée : "La confidence noie la douleur".
Je ne sais pas si on peut appeler ça confidence mais, je me sens plutôt allégée. Elle sait pour le propriétaire de la carte mais j'avais bien peur qu'elle puisse comprendre le fond de tout ça, même moi je ne comprend pas. Juste après qu'elle m'ait déposé devant chez moi tout à l'heure, j'avais pris mon courage à 2 deux mains et ai appelé sir Armstrong pour la lui remettre. Je ne supportais plus de la garder.
......
-Quelle carte!?

-heu...celle de tout à l'heure.. Heu..je veux dire ce..celle que vous m'aviez donnée, heu...prêter.

-Ne me l'avez vous pas déjà rendu Sandra ?

-Si mais je l'avais reprise...enfin ça m'a suivie.

-Elle vous a suivie? Ma carte vous a suivie ?

-Je suis désolée je ne savais pas que je l'avais reprise en sortant tout à l'heure.

-Attendons demain. Il se fait un peu tard là.

- Oui mais je voudrais pas dépen....heu..la perdre vous savez.

-Vous êtes où en ce moment?

-Je suis devant chez moi je...je viens d'arriver.

-À cette heure ci? Il est 19h30 Sandra. OÙ ÉTAIS-TU!!?

Mon coeur se mit à tambouriner dans ma cage thoracique. Il passe du vouvoiement au tutoiement comme ça. Et je sais qu'il est se contient de hurler.

-Chez Roger, non chez Leïla avec Roger et...et Théo on, on...

-Ça suffit. Retrouve moi dans 15mns au coin du restau ****** et pas une minute de plus.

Il a raccroché. Je presse le pas et arrivée là-bas je l'aperçois adossé sur le capot de sa voiture, les manches de sa chemise retroussés dévoilant ainsi ses bras musclés. Mes pas ralentissent et mes jambes se mettent à trembler. Il me fait peur. Il n'y a pas d'âme qui vive dans les environs.Je regrette encore plus mon acte mais croisons les doigts il ne remarquera peut-être jamais rien.

Une fois à son hauteur, je ne sais pas quoi faire. Il me toise d'un regard sombre comme d'habitude avec le visage fermé. Je baisse automatiquement le regard. Je ne peux en supporter plus plus longtemps.

-Elle est où?

Je la sors de la poche de mon pull et la lui tend, il ne fit aucun geste pour la reprendre et me voilà comme une conne avec la carte tendue vers lui. 10, 20,30s rien du tout et mon cou commence à me tirailler à force de trop garder la tête baissée. J'ose alors lever le regard vers lui mais je n'aurais jamais dû.

Il m'empoigne l'arrière de la tête d'une main et de l'autre, il m'enserre la gorge tout en me tirant vers lui. Ma poitrine collée à son torse , je sens son souffle faire virevolter les mèches de mes cheveux tombant sur mon visage.

-Tu ne rentres plus à cette heure ci. Me souffle t-il penché à mon oreille.
Tu ne reste plus à errer comme une petite chienne sans abri dans les rues de Paris jusqu'à pareille heure au lieu de rester chez toi à la fin des cours. M'a tu bien compris?

Je secouai difficilement de la tête, mais il serra davantage sa poigne à m'en arracher le cuir chevelu.

-Réponds !

-Oui...mon...sieur répondis-je dans un sanglot à peine étouffé. Il me fait très très mal. Quelques instants plus tard, il me relâche et me tint par la taille me serrant contre son bassin. Je sentis sa bosse contre mon ventre.

-Regarde-moi.
Devrais-je ? Je ne pense pas avoir trop le choix.

-Sweetheart... Tu es vraiment belle. Me dit-il en me caressant la tête. Tu veux que je te ramène chez toi?

-Oui

Je me rattrapai aussitôt

-Oui monsieur.

-That's good. Allez viens, monte.

Le trajet du retour se fit vite et en silence mais n'empêche que j'ai failli me faire dessus. Il me terrorise et pas qu'un peu. Pourvue qu'il ne sache jamais rien pour mes dépenses démesurées et je l'éviterai du mieux que je pourrai au lycée, enfin j'essaierai.

..........
La sonnerie de mon téléphone m'extirpe de mes pensées. Elle veut quoi encore je ne lui raconterai pas plus.

-Quoi?

-Prends des forces pour demain Sandra, tu en auras besoin. Je ferai un mot à ta mère afin de pouvoir te retenir mercredi après midi. Là, tu fera moins la maligne.

Bip bip bip.


















(....)

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