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-Ça n'a pas l'air d'aller bro

-Quoi?

-T'arrête pas de souffler "Sandra, Sandra " depuis tout à l'heure. Tu n'a même pas toucher à ton verre.

-Huffff! Je sais pas ce qui m'a pris Marc. J'ai vraiment merdé.

-C'est qui Sandra?

Je ne repondis pas.

- Et puis qu'est que tu as fais? Armstrong...Ne me dit pas que...

-Nous ferions mieux de rentrer. Le coupai-je en me levant pour quitter ce club pourri enfin pour moi.

-OK. Attends tu n'as toujours pas arrêter ? Heu je veux dire.

-Non Marc ! Ce n'est pas ce que tu crois. Et puis elle n'a que 17 ans . Je ne sais pas pourquoi ...PUTAIN criai-je hors de moi. Cette fille.

-Non!

O'Brien

Seigneur dieu! Ce n'est pas la Sandra à qui je pense dont il parle J'espère. Parce que dans ce cas il aurait vraiment merdé.

En plus d'être un collègue, Armstrong est un très bon ami à moi. Ce qualificatif ne suffit même pas. Il est comme un frère pour moi. Je sais tout de lui et vice-versa.
Même son psy n'en sais pas autant que j'en sache sur lui. Je connais ses montres les plus terrifiants. Ceux qu'il n'ose présenter au docteur Pérez, son psychiatre. Et j'ai fais le constat que ces temps ci ses fichus démons sont, comment dire,...de retour?
Et l'orientent vers la mauvaise personne. Ou devrai-je dire victime? Sandra a-t-il dit., elle n'a que 17 ans...Pourquoi ne m'en suis-je pas rendue compte plus tôt?

Un jour, un lundi si je me rappelle bien, lors d'une discussion autour d'un verre , mon ami s'est confier à moi. Chose qui n'arrive que lorsqu'il est super défoncé.
Il m'a raconté un de ses "fantasmes" ,comme il les nomme.

-Tu sais sur quoi je fantasme et qui me fait bander comme un dingue ces temps ci Marc?

-Non c'est quoi ?

-hum! Baiser en levrete jusqu'au sang une petite métisse à la peau bien dorée juste sur mon bureau. Me confie-t-il avant d'éclater de rire comme un con.

-Très drôle Tim. Tu sais ce qui serait mieux? Il hausse un sourcil pour que je continue. Poser ce verre et aller te coucher, tu oublies avoir cours demain.

-T'as raison mon frère. C'est po..ur ça que...t..t.. t'es de..venu...prof de...de sciences. T'es trop perspicace. ahaha.

-On en reparlera demain. Dis-je en l'aidant à se lever. Ce qui n'est pas tâche facile vu ses tonnes de muscle.

-Crois moi Marc je me la ferai cette bonne chienne. Tu ve...v..ve.ux parier? Hein? Com..bien ?

-Demain. Pour le moment dors, moi je rentre.

J'espère juste qu'il n'a pas commis l'irréparable avec cette petite qui est aussi mon élève. J'espère qu'il a vraiment arrêter ses ....choses....enfin....
Parce que c'est ce qu'il dit.

-Marc je te dépose chez toi ou dans un autre club? Je crois avoir gâché ta soirée mais je suis fatigué et puis je dois travailler demain.
me sort-il de mes pensées.

-On en parle pas Tim?

-........ Il m'ignore , le visage fermé et les mains crispées sur le volant.

-Donc c'est d'elle dont tu parlait l'autre soir quand on prenait un verre chez toi ?

-Arretes Marc !! Crie-t-il. J'ai dis: n'en parlons plus.

Je préfère jeter l'éponge pour le moment car si je continue il s'emportera et c'est vraiment à éviter.
Même moi il me fout les jetons dans certains moments.
Je ne suis pas peureux, non, loin de là c'est juste que Tim est parfois comment dire ?....Je ne sais pas.
Donc j'imagine bien le désarroi de Sandra même si j'ignore ce qui lui est arrivé. La pauvre.

-Marc tu des....

-Laisse moi ici c'est bon. Le coupai-je avant de quitter son véhicule.

Armstrong

Je ne me contrôle plus. Cette colère qui bouillonne en moi.

Ça recommence.

Je fonce chez moi après avoir laisser descendre cette enfoiré de Marc avec ses questionnements de merde.

Faut que je me calme.
J'ouvre le tiroir du haut au dessus du lavabo de ma salle de bain et prend le flacon de comprimés bicolores que j'ouvre à la hâte. Il m'avait été inscrit par Pérez, mon con de psy. Je me souviens qu'il a beaucoup insisté pour que je les prenne normalement. Chose que je n'ai pas faite bien sûr. Pourquoi les prendai-je d'ailleurs ? Je me sens parfaitement bien. Mais aujourd'hui, pas le choix. J'en avale je ne sais combien de comprimés puis fixe le miroir face à moi. Mes yeux, on n'en vois même plus la couleur tellement ils sont sombres.

J'arrache mon jean et tee-shirt avant d'ouvrir l'eau que je laisse couler le long de mon corps. Ça a le don d'apaiser mes nerfs à vif. Et avec les médocs là, on peut dire que... ça va.

Quand je coupe enfin le jet d'eau, j'ai l'impression d'y avoir passer au moins une bonne heure. À quoi pensant ? Je l'ignore. Mais ce qui est sûre, c'est qu'elle en fait partie.

Elle.

Sandra.

J'attache une serviette autour de ma taille puis saisis mon téléphone.

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