Ranger d'Acier Tome 1

Chapitre III : Manoir Avarhon

La température avait baissé, etles rayons de soleil ne lui frappaient plus le visage. De plus, unelégère humidité venait glisser sur son visage, accompagné d'unminuscule courant d'air provenant de sa droite. Tout ceci il lesentait, malgré le fait qu'il n'était pas encore réveillé.Clint savait qu'il était allongé, mais ne savait pas dans quellieu il se trouvait. Le jeune homme sentit également qu'uneimmense douleur était présente dans une grande partie de son corps,et il avait aussi l'impression de ne plus sentir certaines partiesde celui-ci.

Malgré cela, il entendait desbruits de pas qui provenait de ce qui devait être le plafond de lapièce où il se trouvait. Il supposa donc qu'il se trouvait dansune cave, de par l'humidité, le peu de lumière et l'étage quise trouvait au-dessus.

Notre blessé resta allongé ainsisans bouger, afin de prendre conscience de sa situation et de tousles événements qui l'avait conduit ici. C'est ainsi qu'il sesouvint de l'attaque de Levingtown, ainsi que de la mort de sonpère. L'image de sa sœur se faisant enlevé lui revint àl'esprit, et au même moment le bruit d'une porte qui s'ouvraitle stoppa dans sa recherche de souvenirs. Il se figea donc etentendit des bruits de pas se rapprocher de lui, il lui semblaentendre deux bruits de pas différents. L'un était léger etpratiquement silencieux, sans doute la femme qui l'avait sauvé.Tandis que l'autre était lourd et accompagné d'une canne, sansdoute une vieille personne boiteuse.

La personne âgée passa sur lecôté gauche de la table où se trouvait Clint, pendant que la jeunefemme qui l'accompagné resta du côté droit et demanda :

-Est ce normal qu'il metteautant de temps pour se réveiller ?

-Ne lui en demande pas trop, sesblessures sont tout de même très grave, répliqua l'homme âgé.

Clint ne comprit pas de quellesblessures l'homme parlait, car il ne sentait plus la moitié droitede son corps. Mais cela n'était pas le plus important à ses yeux,car il s'aperçut que personne ne gardait la porte de sortie, et ildécida donc de s'échapper de cet endroit inconnu.

Il utilisa donc les dernièresforces qui lui restaient pour bondir du côté droit de la table, etbouscula la jeune femme qui se trouvait sur son chemin. Il ouvritenfin complètement les yeux et remarqua un vieil escalier de pierremenant à la sortie de la cave. Clint monta donc l'escalier, et nefit pas attention aux mises en garde de ces deux soigneurs. Une foisarrivé en haut, il remarqua que l'escalier donnait sur une entréequi devait être celle du manoir, qu'il avait aperçu la veilledans son état de somnolence.

-Attends reste ici ! Tu esencore trop faible, cria une voix féminine provenant de la cave.

Notre héros déboussolé,n'écouta guère le conseil qu'il venait d'entendre et passa laporte qui se trouvait devant lui. Il enfonça donc celle-ci avec sonépaule gauche, et arriva donc à l'extérieur. Mais à peine laporte passée, la chaleur et la lumière du soleil attaquèrentdirectement notre héros. Ce qui eu pour effet de la faire basculervers l'avant, étant ébloui par les rayons lumineux. De plus, laforce qui lui restait venait de s'épuiser, et ses jambess'écroulèrent sur elles-mêmes. Se voyant tomber, Clint eu unreflex normal à toute personne, qui fut d'essayer de se rattraperavec ses mains.

Mais la surprise fut grande pourClint qui s'écroula sur le côté droit, car rien ne l'avaitretenu de ce côté-là. Et cela, il le comprit, lorsque notre jeunehomme gisant maintenant sur le sol, s'aperçut que quelque chosen'allait pas sur le côté droit de son corps. Clint était choquésur le sol abîmé et sec, la peau en train de sécher par latempérature aride, et la main gauche posée là où se trouvaitavant son bras droit.

-Oh mon Dieu, mais qu'est-ce quis'est passé ? cria Clint, choqué par l'absence de sonbras.

Il y avait des bandages quirecouvraient son épaule maintenant séparée de son ancien bras,mais aussi d'autres bandes réparties également sur nombreusesparties de son corps. Le choc de ce qu'il venait d'apercevoir,ajouté aux événements de la veille qu'il se remémorait le fits'évanouir.