Chapitre 20

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L'eau ruisselait sur la peau rouge de mes mains, entrainant avec elle, la terre qui s'y était accrochée. Je frottais mes mains depuis une bonne dizaine de minutes, l'esprit perdu ailleurs. Andrew m'avait raccompagné après l'accident comme il l'avait ainsi nommé auprès de Patricia avant de m'excuser auprès de la famille. Je n'étais pas d'humeur à mettre mon masque de fille souriante, surtout devant Rachel. Je frotta encore mes mains, enlevant la moindre poussière de terre entre mes ongles lorsqu'on toqua énergiquement à ma porte. Je me regarda dans le miroir, ça se voyait que je ne voulais voir personne et, ayant une tête à faire peur, je ne voulais pas que quelqu'un me voit non plus. Mais la personne qui voulait me parler insista. Je partis ouvrir avant de tomber sur la seule personne que je n'aurais pu imaginer ici à cet instant.

- Eddie.

Ce dernier avait l'air dépité mais en même temps soulagé de me voir. Il savait tout, Andrew avait du tout lui raconter.

- Tu...

Eddie ne me laissa pas terminer ma phrase. Il saisit délicatement mon visage entre ses mains et m'embrassa. Ses lèvres ne demandaient rien de délicat ni de chaste. La passion, l'amour charnel, c'est tout ce qu'il désirait et tout ce que je désirais. En une seconde, Eddie entra dans ma chambre, ferma la porte et se posa contre. Je n'arrivais pas à croire qu'il était là, je me serrais cru dans un rêve si le torrent d'émotions qui coulait en moi ne cessait d'augmenter en intensité.

- Andrew m'a dit, il m'a tout dit, haleta Eddie après s'être détaché de moi.

Il me regarda comme si tout était de sa faute et ses yeux humides me brisèrent le cœur. Je lui pris délicatement les mains et l'amena doucement vers mon lit à reculons. Nos yeux ne se lâchèrent pas, je serra ses mains froides, signe qu'il venait à peine de rentrer.

- Je n'ai pas envie d'en parler, murmurais-je en baissant la tête.

J'entendis Eddie soupirer puis sentis deux doigts me remonter le visage. Il me souria, son large sourire à lui seul me réchauffa le cœur. Prise d'un élan de désir, je bondis sur ses lèvres, passant mes mains dans ses cheveux et sa nuque. Je sentis Eddie sourire et retirer sa veste ainsi que ses chaussures avant m'attraper par la taille et de me faire tomber sur le lit. Je ris pour une raison totalement inconnue. Je me mordis la lèvre lorsque je le vis retirer son pull puis déboutonner lentement sa chemise sans pour autant la retirer. Eddie se posa au dessus de moi, son visage à quelques millimètres de moi demandait la permission de briser toutes les barrières de pudeur qui nous séparait. Pour toute réponse, je l'embrassa fougueusement, tout en passant mes mains le long de son torse. Ce contact provoqua un frisson le long de mon échine et un arrêt totalement de baisers. Eddie se releva en position assise, comme s'il voulait que je l'admire et retira sa chemise. S'il voulait jouer, je jouerais aussi. Je me redressa juste le temps de retirer mon haut de pyjama, m'exposant pleinement à lui comme jamais. Ma respiration s'intensifia, son regard me troubla tandis que sa main posée sur mon ventre finit de m'achever. Je le tira contre moi, j'avais besoin de l'avoir contre moi, sa peau chaude réchauffant la mienne. Eddie releva mon bras au dessus de ma tête, nos doigts s'entremêlèrent pour ne plus se lâcher.

- Dis moi quand tu veux que j'arrête, me souffla-t-il entre deux baisers.

- Jamais.

Durant l'heure qui suivit, plus aucun de nous deux ne pensa à ses problèmes ou aux mésaventures que nous avions pu vivre. Il n'y avait plus que lui et moi. Nos corps étaient en parfaite fusion tandis que nos esprits, eux étaient en ébullition. J'ignorais jusqu'ici la sensation qu'amour et passion pouvait donner une fois réunis. Cette sensation de bien être, de plaisir sucré et de sécurité. Pour rien au monde, j'aurais voulu me trouver ailleurs. Jamais, de toute ma vie, je n'avais aimé quelqu'un aussi fort. Et, plus important encore, jamais quelqu'un ne m'avait aimé comme il me le prouva cette heure là.

**

Un silence calme et apaisant régnait dans la chambre

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Un silence calme et apaisant régnait dans la chambre. Couchée contre Eddie, ma tête reposant sur son torse dénudé, je sentis ses doigts me caresser l'épaule tandis que son autre bras m'entourait la taille. La fraicheur de l'hivers qui s'émissait à travers la vieille fenêtre me fit frissonner. Edward le remarqua et remonta la fine couverture qui nous recouvrait. Je pencha la tête vers lui afin de lui sourire de gratitude. Eddie m'embrassa doucement avant de se mettre à gigoter.

- Mais qu'est-ce-que tu fais, riais-je en me sentant tomber sur le côté.

- J'essaie d'attraper quelque chose dans ma veste sans te lâcher, m'expliqua-t-il en me tenant fermement contre lui.

Eddie fut contraint de me lâcher et se pencha au dessus de moi afin d'y prendre sa veste qui était de mon côté du lit. J'en profita pour lui embrasser le dos d'un rapide baisser. Je le vis sourire en se recouchant. Il m'ouvrit les bras afin que je m'y reblotisse. Nul besoin de me le demander deux fois.

- As-tu déjà été amoureux? Lui posais-je en me retournant, posant mes deux mains sur son torse.

Eddie remit une de mes mèches rebelles derrière mon oreille et me regarda d'un air tendre.

- Si j'ai cru l'être, ce n'était que des illusions. Je n'ai jamais eu autant peur de perdre quelqu'un que lorsque Andy m'a raconté...

Eddie ne termina pas sa phrase. Je baissa la tête, j'avais presque oublié cette histoire. La sensation de vide me prit soudainement que c'était comme si je me retrouvais à nouveau pendue à la falaise.

- Je comptais te l'offrir à Noël mais...Tiens.

Edward me tendit une petite boite noire, une mine anxieuse sur le visage. Le soleil se reflétait dans ses yeux et les rendait encore plus hypnotisant qu'ils ne l'étaient déjà, quant à son sourire timide et non sûr de lui me fit totalement oublié ma frayeur. Je lui pris la boite des mains et me redressa pour l'ouvrir, m'enveloppant dans les draps. Une magnifique chaîne en or s'y trouva ainsi qu'une pierre en guise de pendentif. J'écarquilla les yeux en y trouvant également une carte de la NASA me certifiant que la pierre qui était accroché à la chaine provenait de la lune.

- La...la lune? M'extasiais-je

- Ton rêve était d'aller sur la lune et comme tu ne peux pas y aller, j'ai fais venir la Lune à toi.

J'étais abasourdis, stupéfaite, choquée dans le bon sens, et tout cela en même temps. J'osa à peine toucher la pierre avant quelques secondes. Edward pouffa et me prit la chaîne des mains afin de me l'accrocher.

- Edward, il ne fallait pas...fis-je extrêmement gênée de n'avoir rien pour lui.

- Je suis amoureux de toi, Ailey, m'avoua-t-il dans un souffle comme si il avait retenu sa respiration juste avant.

Cette fois, le bonheur à l'état pur s'offrait à moi. Ses mots me réchauffèrent le cœur et bien plus encore. Je lui sauta carrément dessus et l'embrassa encore, et encore jusqu'à ce que nous fûmes épuisés et finîmes par nous endormir. Edward Redmayne m'aimait et moi, Ailey Orwan l'aimait. Nous étions tous deux, les héros d'un beau roman d'amour.

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J'ai pas pu m'empêcher de vous livrer deux chapitres le même jour! XD J'espère que vous avez aimé. :) Le prochain, sera rempli de révélations!


~Un Noël chez les Redmayne~Där berättelser lever. Upptäck nu