Italia

Twenty-one

Ma tête. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Ça fait bientôt deux heures que je suis réveillée et que ce mal de tête est présent mais je ne bouge pas. Assise sur ce lit, les mains sur la couette qui recouvre mes jambes tendu, je réfléchis. Comment j'ai pu le laisser partir ? J'étais si faible..

J'avais l'opportunité de sauver mon fils, de faire du chantage aux coéquipiers d'Alessandro, j'avais toutes les cartes en main mais comme une imbécile je l'ai laissé partir.

« Ce serai trop facile », j'aurais aimé que ce soit facile. Que tout sois facile. Que les sentiments ne compliquent pas les choses, que mon monde ne soit pas aussi difficile mais comment ? Si j'en suis ici aujourd'hui c'est parce que je l'ai choisi. Toutes ces conséquences sont dû à mes choix. J'aurais aimé qu'Erick ne soit pas impliqué là dedans comme je l'ai été étant plus jeune. J'aurais aussi aimé qu'il grandisse avec ses deux parents.

Je me lève mais c'est comme si un marteau était dans ma tête et tapait sur mon cerveau. Je me laisse tomber sur le lit en attendant que ça passe et je me relève tout doucement. Je prend mes chaussures et les mets avant de me retourner pour ouvrir délicatement la porte mais celle-ci s'ouvre brusquement me poussant au passage.

-Putain ! Tu peux pas faire attention ? T'as cru t'étais tout seul dans cette putain de maison ? Je hurle.

Je lève ma tête pour voir la personne qui a ouvert cette satané porte alors que j'étais derrière et mon regard se plonge dans son regard bleu océan. Prise d'un mal de tête insupportable, je prend ma tête dans mes mains et tire sur mes cheveux en hurlant pour que ça s'arrête. Il s'accroupie devant moi et me force à relever la tête pour me scruter le visage. Il se relève en soufflant et ouvre un tiroir pour en sortir un sac transparent où il sort une seringue. Il s'approche de moi, une seringue dans la main et la plante brutalement dans mon bras droit puis une envie de dormir me prend soudainement, mes paupières commencent à se fermer.

-Qu'est ce que tu m'as fais ? Je murmure avant de sombrer dans les ténèbres.

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-Blake ? T'es réveillée ? Me demande une voix lointaine.

Une main me pousse et ça commence à m'agacer serieusement.

-Blake ! Réveille toi !

Celui qui possède cette voix me pince violement et mon sang fait un tour. Je me lève brutalement et lui assène un coup de poing. La personne tombe par terre ne s'attendant pas à recevoir un coup. Je ne supporte pas de me faire lever comme ça, petit imbécile. Il se rélève et je peux voir qui c'est.

-Enfin, tu es réveillée.
-Damon n'est pas là ?
-Il a préféré que ce soit moi qui vienne te réveiller pour ne pas déclencher la troisième guerre mondiale.
-Il ne fait que la retarder.

Il me sourit et s'asseoit sur le bord du lit. Je prend le temps de découvrir la chambre. Mais je sais déjà où est ce que je me trouve. Chez Damon, mon ancien chez moi. La lampe de chevet est toujours là où je l'ai laissé. Mes habits sont toujours éparpillés sur le coffre devant notre immense lit, rien n'a bougé comme si personne n'avait dormi dans cette chambre depuis mon départ.

-On descend ? J'ai faim, me dit l'homme entièrement vêtu de noir.

Lorenzo se tient grâce à sa paume de main mise à plat sur le matelas. Il me regarde impatient de descendre.

-On est quand ? Je demande en me penchant vers la table de chevet et ouvre le petit tiroir.

J'y attrape un cadre où une photo d'Erick en noir et blanc y est cloîtrée.

-Le 7 Avril 2017, pourquoi ? Il me répond en prêtant attention à chacun de mes gestes.
-J'ai dormi tout ce temps ?!
-Oui, tu étais très fatiguée.

Je replace rapidement le cadre dans le tiroir avec une pensée de culpabilité. Il n'a pas à vivre ça. Mon petit bonhomme n'a pas à vivre ça.

-Il faut que j'aille récupérer mon fils ! Je n'ai pas de temps à perdre à dormir !

Je me lève et attrape de quoi m'habiller rapidement.

-Ça fait combien de temps que tu n'as pas fait de nuit complète, Blake ? Lorenzo me demande en se levant à son tour.

Je n'ose même pas le regarder. Je ne peux pas dormir alors que mon fils est en danger.

-Ça ne te regarde pas, Lorenzo.
-Tu pensais vraiment pouvoir battre Alessandro dans ton état ?
-Tu es au courant ? Qui t'en as parlé ?
-Alfredo, tu lui dois une fier chandelle d'ailleurs.
-Je ne lui dois rien, je pouvais très bien m'en sortir toute seule.

Totalement faux. L'état dans lequel j'étais pitoyable, j'étais pathétique.

-Arrête de faire la fière Blake, ça ne marche pas avec moi.
-Arrête de parler comme si tu me connaissais vraiment, je réponds au tac au tac.

Je m'empare d'une serviette dans la salle de bain adjacente et actionne la douche dans pour autant fermer la porte de séparation. Lorenzo ne rentrera pas, il est bien trop fidèle à Damon pour trahir sa confiance. Depuis la trahison d'Alessandro, j'imagine que c'est lui qui a repris les affaires et doit être le nouveau bras droit de Damon.

-Je te connais vraiment, il cris à travers la chambre.
-Non, tu ne me connais pas, tu connais juste la Blake gentille mais la Blake gentille, c'est fini.
-Non, je ne connais pas de Blake gentille, je connais la Blake qui se bats pour ceux qu'elle aime, la Blake courageuse, la Blake fière et je connais aussi, la Blake amoureuse, amoureuse de Damon.
-Qu'est ce que Damon fou dans cette conversation.
-Il est très mal depuis que tu es parti, lui aussi, il ne dort presque pas, il travaille presque tout le temps pour trouver des informations sur où se trouve son fils car si tu te souviens encore, c'est aussi le parent d'Erick.

Je souffle d'agacement, il me casse les ovaires. Mais il a raison, je dois arrêter de faire cavalier seul. Damon doit faire parti de la vie d'Erick que je le veuille ou non. Je sors de la douche m'essuie et m'habille.

-Bon, on descend oui ou non ? Je dis prête à affronter la famille Gambino.

Il souffle en souriant et sort de la chambre suivit de moi.
On descend les escaliers, nos pas alertent notre arrivé car les yeux de la famille Gambino sont rivés sur nous.

-Bonjour Blake, tu vas mieux ? Me demande Elise.
-Oui, merci Elise.

Un blanc s'installe dans la pièce, nous nous regardons tous dans les yeux.
Je décide de briser le silence :

-Je ne veux pas de disputes car nous n'avons malheureusement pas le temps. Erick est sûrement quelque part et il doit être terrifié, il a besoin de nous. Vous avez bien entendu, il a besoin de nous.

Damon se lève et dit :

-Nous avons eu des indices sur l'endroit où il se trouve.

Il attrape ses clés et s'avance vers la porte d'entrée. Maintenant que je suis auprès de Damon, je me sens mieux. Je me sens prête à affronter tout ce qui est possible.