Fifteen

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-Pourquoi m'attacher sur une chaise ?
-Je sais de quoi tu es capable, Blake.

Alessandro se tient debout devant moi entre deux hommes baraqués. La pièce sans l'humidité et la mort. Cette odeur aurait pu effrayer n'importe qui , et moi comprise. Je suis flippée sous mes airs de femme qui garde le contrôle. Ce contrôle que mon père essayait de m'enseigner tant bien que mal.

-Tu te méfies , c'est bien petit, j'enchaîne.
-Cesse de m'appeler "petit".
-Je t'appelle comme je veux.

Un sourire en coin s'affiche sur son visage et me renvoie tout de suite à Damon. Que fait-il ? Où est-il ? Sont-ils entrain de le torturer ?

-Arrête de faire ta forte Blake, dit Alessandro en s'approchant de moi.

Les talons de ses chaussures tapent sur le béton de ma cellule comme le bruit du décompte d'une bombe à retardement. Il se place face à mon profil et je ne tourne pas la tête. Son souffle frappe mon oreille et je sens, d'un geste gracieux, deux doigts caresser lentement mon menton.

-Alors , ça fait combien de temps le bébé ?

Je me crispe ce qui déclenche chez lui un rire satisfait. Je le sens se mouvoir mais pas dans le sens inverse de ma personne, non, au contraire, il s'approche comme pour défier mes limites.

-Et il est de Damon en plus.

J'entends, du aux frottements de son costume, son bras se déplacer puis se déposer lentement sur mon ventre d'un geste paternel. Je sursaute devant cet acte et essaie de me libérer de son emprise en vain, car je suis solidement attachée à cette chaise.

-Chut, chut, chut, chut, chut Blake, calme toi, ce n'est pas bon pour le bébé.

Un rire jaune s'échappe de ma gorge lorsqu'il finit sa phrase. Tout ça c'est à cause de lui.

-Arrêtons de parler, Blake, il se lève pour se replacer près de ses hommes puis enchaîne, je veux savoir le code de ton bureau.
-Tu imagines que je vais te le dire comme ça ?

Alessandro lance un regard entendu à l'homme à sa droite qui se précipite vers moi pour me tirer les cheveux en arrière.

-Si tu ne parles pas, tu mourras toi et le bébé.

De toute façon, je suis déjà morte de l'intérieur.

-Tu es bien drôle toi, tu vas tenter une carrière dans l'humour ? Je tente l'ironie.

Il siffle et l'homme qui me tenait les cheveux s'avancent vers une armoire qu'il ouvre brusquement et attrape plusieurs outils avant de les poser sur une table en fer non loin de ma chaise. Je crois bien que l'ironie n'a pas fonctionné.

-Frappez  la jusqu'à ce qu'elle nous donne des informations, continue Alessandro.

Les hommes hochent la tête et s'approchent de moi prêt à répondre à la commande du cousin de mon mari.

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Je crois que je vais tomber dans les pommes, mon ventre me fait horriblement mal, les bleus commencent à se former sur mon corps, Alessandro est tellement lâche qu'il n'est pas capable de venir me frapper lui même.

-Après des heures, tu n'as pas cédée, tu es beaucoup plus dure que je ne le pensais, Blake. Suis moi, je vais te montrer quelque chose.

Je ne bouge pas, il pense vraiment que je vais le suivre ? Il rêve. Il fait un signe de tête et des hommes me tirent par mes bras.

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Alessandro lance un film, il me sourit et je me concentre sur le "film".

ItaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant