Italia

Two

-Vous êtes magnifique mademoiselle Alfiorov.
-Merci.

Sans trop me vanter, je me trouve magnifique dans cette robe. Je tourne sur moi-même, je trouve que le blanc me va à ravir.
Je n'aurai jamais cru qu'un jour, je me marirai avec Damon.

Après avoir acheté ma robe, je dis au revoir à l'assistante de Damon et rentre à la maison. Je mets ma robe dans mon dressing et cours dans le salon pour appeler mes amis avant que Damon rentre.
A peine ai-je composé un numéro qu'un bras musclé me tire en arrière et repose le téléphone sur le socle.

Je fais trois pas en arrière. Il reste un instant face au téléphone, donc dos à moi. Sa carrure est beaucoup plus imposante que dans les debuts de notre rencontre.
Ses épaules se soulève au rythme effréné de sa respiration.
Puis il se retoune vers moi, ses yeux habituellement bleu océan sont plus sombre, sa machoire sérré et ses muscle contractés.
Ça sent pas bon pour moi. Il me plaque contre le mur derrière moi et place ses mains au chaque côté de mon visage.

Quelque chose de froid se pose sur ma tempe et je me crispe. Le regard de Damon me cloue sur place mais je n'ai pas peur de ce regard, non ; j'ai peur que Damon prenne la fâcheuse décision d'appuyer sur la détente.

-Je t'ai dis de ne pas appeler, il chuchote près de mon oreille.
-Damon, je supplie paniquée.
-Blake, tu joues avec le feu mais quand est ce que tu comprendras que c'est dans mes mains que se trouve le briquet ?

Il se dégage légèrement de moi, arrange d'un coup rapide sa veste se costume son arme pointé entre mes deux yeux.

-Tu sais ce que j'aime par dessus tout Blake ?

Je le vois sortir de la poche de son pantalon la recharge de son arme et recharge son arme.

-Qu'on m'obéisse.

Le « bing » de son arme entendu, m'annonçant que son arme est prête à être utilisée forme une boule dans ma gorge et dans mon estomac. Plus rien n'est en capacité de sortir de ma bouche, pas même des supplications pour que Damon cesse ce petit manège.

-Et tu sais ce qu'il se passe quand on ne m'obéit pas ?

Le cran de sécurité levé, il appuie sans hésiter sur la détente et mon monde s'arrête.
Le temps semble s'arrêter et je suis tétanisée. Plus rien ne fonctionne en moi, statique je n'entend même pas le bruit que laisse l'impact de la balle sur le téléphone.

-Fais attention Blake, parce que quand le jour viendra où j'en aurais vraiment marre de te voir, et arrivera ce qui arrivera.

Il regarde un instant le téléphone à côté de moi et part s'asseoir sur le canapé.

-Va te préparer, on sort ce soir, il dit mais voyant que je ne bouge pas, il continue, maintenant.
-T'oublies trop souvent à qui tu t'adresses, je murmure dans ma barbe pour que je sois la seule à entendre.
-Toi aussi, alors tu ferais mieux de te taire, il me répond en allumant sa cigarette.

Décidément, il a des oreilles partout, s'en est presque inhumain. Je monte, donc voilà mon quotidien, il m'interdit de sortir sans lui sauf quand son assistante est avec moi. Il se comporte comme ça à la maison mais quand on sort, c'est un ange, il joue bien la comédie. En même temps, nous avons été entraînés pour ça.

Le noeud dans mon estomac est toujours présent, qu'est ce qu'il se passera le jour où il en aura marre de me voir ? Il me tuera. Je fonce dans les toilettes et vomi tout le contenue de mon estomac.
Qu'est ce que j'ai fais pour subir tout ça ?