Chapitre 1.

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1 heure de vol, après le décollage.

Nous sommes dans l'avion, cela doit bien faire 1 heure que nous avons décollés. Tout s'est bien passé. Camila était un peu angoissée, alors elle m'a prit la main et l'a serré très fortement. Les premières secousses se sont faites ressentir, l'adrénaline dans les veines et le cœur se serrant alors qu'ont aurait pu se croire dans des montagnes russes dignes de ce nom. Camila était vraiment angoissée, elle avait lu sur internet que les plus grand danger dans un avion étaient au décollage et à l'atterrissage. Mais il ne faut pas s'en faire, après tout l'avion est le moyen de transport le plus sûr au monde.

Je suis du coté du hublot et Camila est à ma droite. Une maman est à côté d'elle, elle tient sa petite fille, qui je dirais doit avoir 3 ans tout au plus, sur ses genoux. Beaucoup de monde sont présent dans l'avion, ce qui est compréhensible vu que c'est un vol de 12 heures. Le brouhaha d'avant le décollage est de nouveau d'actualité, certains commencent à se déplacer, alors que d'autres commandes à manger. Je suis tellement pressée de voir Ankara, en hiver ça doit être absolument magnifique. Une chose à ne pas manquer, j'ai tellement hâte d'y être. Je dévie mon regard vers le hublot, c'est absolument magnifique, une mer de nuage se dresse devant mes yeux, dansant dans l'air du soir. Je suis actuellement dans mon idéal baudelairien, déployant mes ailes tel l'Albatros. Espérons que je ne finisse pas comme dans son poème...

Un gros bruit me parvient aux oreilles suivit d'une personne, criant le prénom d'une autre.

« Kurt ! »

Une personne avec une petite touffe bouclé se lève d'un bond avant de se jeter par terre. Camila se lève en même temps que moi, curieuse de savoir ce qu'il se trame à l'avant de l'avion.

« Je crois qu'il s'est évanoui ! » Dit Camila en se précipitant vers la masse par terre. Camila suit des études de médecine, et donc s'y connaît plutôt bien dans tout ce qui est malaise ect... Je vois l'homme à la touffe bouclé au chevet de l'homme dont Camila s'occupe. Je me rapproche de lui, sa main est crispé dans celle de son ami. Je me mets à son niveau, alors que je vois qu'il commence à trembler, sa tête se tourne vers moi et ses yeux se remplissent de larmes. Je comprends très vite alors que ce n'est pas qu'un simple ami à ses yeux.

« C'est votre petit-ami ? » Il secoue la tête de gauche à droite avant d'inspirer fortement.

« C'est mon mari. » Sa voix se brisent à la fin de sa phrase, je remarque rapidement qu'il compte énormément à ses yeux. Un peu comme moi avec Camila. Ce sont des âmes-sœurs.

« Comment vous appelez-vous ? » Je lui demande en m'asseyant à même le sol.

« Blaine, et mon mari s'appelle Kurt. Et vous ? »

Je vois bien qu'il se retient de ne pas craquer, il avale constamment, comme pour chasser cette boule de douleur au fond de sa gorge. « Moi c'est Lauren, et ma petite amie qui s'occupe de votre mari, c'est Camila. Ne vous en faites pas, il est entre de bonnes mains, elle s'y connaît. » Je lui lance un petit sourire rassurant.

« C'est la première fois que ça lui arrive, ce n'est pas normal. » Toute sa douleur émanant de sa voix me prends aux tripes. J'ai plus l'impression que des deux, c'est lui qui souffre le plus. Sa main vient rapidement prendre la mienne qui est au sol et la sert fortement, Camila nous lance un petit regard, je lui lance un petit sourire qu'elle s'empresse de me rendre. Elle est parfaite. Je me concentre de nouveau sur Blaine, et lui sert la main en retour.

« Dites-moi qu'il va s'en sortir.. » Ça ne sonnait pas vraiment comme une question, et je peux parfaitement le comprendre.

« Bien sûr, il a juste fait un malaise. C'est la première fois qu'il prend l'avion ?

- Hum... Oui, oui c'est la première fois, j'ai déjà visité Ankara, et je voulais lui montrer cette ville magnifique...

- Tout s'explique, peut-être le stress était-il trop important et son corps ne l'a pas supporter, mais ne vous en faites pas, il va vite se rétablir. Ne vous en faites pas. » Je lui lance un petit sourire rassurant, il me le rend avant de regarder son mari, dont il a toujours la main dans la sienne.

Une hôtesse de l'air se rapproche de Camila et s'abaisse au niveau de Kurt qui commence doucement à reprendre ses esprits. Blaine le regarde attentivement, analysant le moindre de ses faits et gestes. L'hôtesse de l'air demande quelque chose à Camila mais je n'arrive pas à discerner ses paroles avec tout le bruit que font les autres passagers. Camila hoche la tête, et a l'aide de la jeune femme, redresse Kurt, qui, malgré ses yeux ouverts, tente toujours de bien reprendre ses esprits. Blaine lâche rapidement ma main et se rapproche rapidement de son mari en prenant son visage entre ses mains. Ils sont tellement mignons ensemble, et Blaine est tellement attentionné envers Kurt, comme s'il était fait entièrement de cristal. Camila se relève et tourne directement son visage vers moi. Elle s'approche et m'aide à me redresser également.

« On devrait les laisser tranquille, viens. » Elle me tire par la main, je fais un petit signe vers Blaine qui me le rend en soufflant un petit merci. Je lui fais un hochement de tête et suis Camila jusqu'à nos sièges respectifs.

Une fois installé Camila se tourne vers moi en me prenant les mains. Je sens directement sa chaleur corporelle se connecter à la mienne. Je lui souris.

« Tu as été vraiment parfaite Lauren. Tu as réussi à ne pas le faire paniquer et il s'est senti écouté, tu as ce don pour apaiser les gens. C'est inné chez toi, et c'est ce que j'aime le plus. » Elle se penche vers moi et dépose chastement ses lèvres sur les miennes. Ses yeux plongent dans les miens et je vois tout l'amour qu'elle porte à mon égard.

« Tu rigoles ? Je n'ai rien fait comparé à toi, je-

- Oui, mais c'est normal. Moi ça deviendra mon métier. Mais toi, c'est juste toi. »

Comment fait-elle ça ? Elle se dévalorise alors qu'elle fait toujours des choses merveilleuses. Elle est merveilleuse mais elle ne s'en rend tout simplement pas compte, c'est tout. Plus tard, elle sauvera des vies.

« Peu de personnes auraient fait ce que vous avez fait mesdames. » La femme avec sa petite fille à côté de nous nous regarde avec bienveillance.

« On a juste agit spontanément. » Déclare ma petite amie a notre voisine.

« Vous seules vous êtes levées, vous êtes la bienveillance incarnée. » Elle nous dit en haussant les épaules.

On la remercie d'un hochement de tête avec un léger sourire présent sur nos visages. « Tu vois, c'est nous qui sommes exceptionnelles, pas moi. » Je dis à Camila avec un petit rire. Elle me sourit en levant les yeux au ciel. C'est la personne la plus modeste que je connaisse. C'est pour ça que je l'aime aussi, elle ne se lance pas des fleurs à tout bout de champs comme ces personnes narcissiques. Elle se respecte et elle respecte les autres. C'est une personne formidable et j'ai beaucoup de chance de l'avoir à mes côtés.

L'Albatros | Camren | [TERMINÉ, EN CORRECTION]Место, где живут истории. Откройте их для себя