Neyla : Mes galères à la cité.

Chapitre 103

Moi : Durant l'accident de voiture tu n'étais pas seule, c'est lui qui était au volant... Et... Et, l'accident a été très brutal tu sais ? Tu es resté dans le coma, les infirmiers ont fait tout leur possible et...

Celia : Et quoi ?!?

Moi : Et... Tu sais Djibril était bien touché.. Et, et il n'a pas survécu.. Allah y rahmo

Celia s'est mise à rire nerveusement.

Celia : arrête neyla, ça c'est pas drôle. Mais pas drôle du tout.

Moi : Celia, regarde moi dans les yeux

J'l'ai attrapée par le cou, en me positionnant bien face à elle.

Moi : wAllah que ce que je dis c'est vrai.

Elle m'a poussé la main, puis elle a changé d'expression du visage.

Celia : non.. c'est pas possible.

Moi : Si..

Celia : ferme la ! arrêtes tes bêtises, tu deconnes...

Elle s'est relevée difficilement.

Elle voulait sortir de sa chambre mais elle était tellement faible qu'elle est tombée parterre directement, elle s'est mise à crier du peu de force qu'elle avait en lâchant un torrent de larmes, j'l'ai attrapé par derrière dans mes bras, elle était dos à moi.

Celia : NON IL EST CHEZ NOUS NEYLA... C'EST SUR QU'IL M'ATTEND ! CA ME REVIENT, ON DOIT ALLER REGLER DES PAPIERS POUR LE NOTAIRE !

Comme on devait entendre ses hurlements partout dans l'hôpital, une infirmière est venue dans la chambre pour vérifier que tout allait bien, elle m'a aidée à remettre Celia dans son lit pour que je puisse la calmer.

Elle faisait une crise ça me faisait vraiment peur mais l'infirmière me disait que ce n'était pas grave mais quand je la voyais trembler, taper de drôles de phases, j'avais l'impression d'avoir une folle a côté de moi, miskina...

Il fallait qu'elle reprenne une respiration stable, mais c'était peine perdue puisqu'elle angoissait tellement puis parlait en même temps qu'elle avait le souffle coupé et respirait très mal, elle me posait une tonne de questions, et délirait complètement en pensant que Djibril l'attendait pour leur rendez-vous qui devait avoir lieu la semaine passée.

Et plus les jours passaient, plus je devais lui faire comprendre que personne ne l'attendrait chez elle. Plus je devais lui faire comprendre que sa moitié ne sera plus jamais à ses côtés. J'ai du lui dire qu'il avait été enterré dans son pays d'origine. Ca a été très dur.

Quand elle a du quitter l'hôpital, elle a voulu rendre visite aux parents de Djibril, je l'ai laissée y aller seule, c'était mieux comme ça.

Puis j'suis allé chez elle avec elle, tout était restait intact comme ils l'avaient laissé en sortant de chez eux, y avait des tshirt à Djibril qui trainaient sur le canapé, on aurait dit que tout était normal.

Et j'avais bien réalisé que ça détruisait encore plus Celia, elle ne pouvait pas rester ici, dans un appartement pleins de souvenirs qui la ferait sombrer dans la dépression, elle devait venir chez moi. J'l'ai aidé à prendre un maximum d'affaires pour qu'elle ne retourne pas ici. Puis elle s'est installée chez moi.