chapitre 70

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Il était 14h, j'étais avec celia qui essayait d'me reconforter, Nawell, Selim et Djibril.

Après avoir mangé, ma mère et ma sœur sont parties et m'ont laissé « me changer les idées »

Etonnement, même si Djibril est le meilleur shab de Mehdi, il paraissait de mon côté. Il me caressait les cheveux pendant que j'essuyais mes yeux, un vrai frère celui la.

J'ai tellement l'hchouma de pleurer comme ça, en publique. Si un jour on m'aurait dit « neyla, tu vas te ridiculiser en pleurant devant tout l'monde » je n'y aurais pas crus une seconde !

C'est simple, l'amour l'efface, j'aurais du rester sur mes propos du début, l'amour c'est con.
Quand tu tombe dans ses filets, sois tu ne t'en remets jamais, sois tu mets un sacré temps. Et moi, j'crois que j'ai opté pour la première option...

Et puis, j'en avais marre de tout ces gens qui compatissaient pour moi, j'aime pas qu'on ai pitier de moi, il faut que je me ressaisisse. J'suis forte, mon mental en a subit, mais j'suis une dz

Il fallait que j'passe à autre chose, j'devais plus me faire d'illusions et l'oublier.

J'ai regardé Nawell qui était assise en face de moi dans son salon, puis j'ai dis.

Moi : j'ai besoin de sortir, je reviens en fin d'après-midi restez la ne vous inquietez pas

Nawell : bon.. d'accord

  Celia : tu vas ou ?

Moi : t'inquiète, j'essaye de faire vite quand même

J'suis descendue avant qu'ils me posent trop de questions, j'ai voulu prendre mon téléphone, mais à quoi bon ? C'est noham qui l'a.. Les pauvres, j'les ai laissés en plan, mais je ne voulais pas ne m'apitoyer sur mon sort, ça ne servait vraiment à rien.

Donc j'y suis allé à pied, en galérant une bonne trentaine de minutes pour trouver le chemin, puis j'me suis arrêtée devant la maison d'Abdel (le cousin d'ilyas et hanaa)

J'ai jeté un œil vers le ciel, en esperant que le tout puissant soit avec moi. Je ne voulais pas qu'ilyas soit chez lui, et j'ai hesité un certain temps avant de sonner. C'est Abdel qui m'a ouvert.

Moi : salam, j'voulais savoir si par hasard hanaa serait chez toi ?

Mdrr on dirait les gosses quand ils viennent chercher leurs shab chez eux pour aller dehors

Abdel : salam, elle doit être chez elle

Moi : mais j'ai un problème, j'sais pas où elle habite et j'sais même pas si elle est là..

Abdel : tu veux que je t'y emmene ? C'est pas loin d'là.

J'ai réfléchis.. Si j'me fais chopper par noham, il me tranche la tête...

Puis j'ai eu une idée.

Moi : t'assure ! Mais viens on y va à pieds alors

Si il me voit à pied, j'pourrais dire que c'est un shab du lycée qui est venu me parler.

Abdel : d'accord attend moi là j'arrive

Il est reparti en allant prendre sa sacoche, sa veste, ses chaussures.. Puis on est sortis.

Abdel : ça va toi ?

Moi : ouais et toi ?

J'voulais rien dire, paraître totalement normale.

Abdel : t'étais partie à marseille nan ?

Moi : ça date

Abdel : j'ai plus eu de nouvelle de toi après.. Ilyas vient plus trop me voir, ni Hanaa.

Moi : il va bien ilyas ?

Abdel : aucune idée, j'ai plus de contact avec lui wesh il a fait lcon j'crois, il reste qu'avec sa racli et il zappe la miff c'est un ouf !

T'es sah neyla ? JE DEMANDE DES NOUVELLES D'ILYAS PTDRRR qu'il crève celui la aussi

Moi : ah d'accord

Abdel : et toi ça dit quoi ?

Moi : rien, toujours la même

On s'est arrêtés devant un batiment, c'était là où Hanaa habitait (et ilyas normalement)

J'ralentissais, redoutant de voir qui allait ouvrir. Abdel est monté, il a parlé à l'interphone, puis il m'a dit de monter dans le couloir car dans le hall y avait des teneurs de murs et ici ca parle bête, donc on est montés à l'étage de Hanaa, les parents d'Hanaa ont fait rentrés Abdel, mais moi comme ils ne m'aiment pas (souvenez vous dans les premiers chap mdr) ils m'ont fermés la porte au nez. Et c'est autant mieux, j'suis mieux ici (comme une clocharde) mais bon, vaut mieux etre seule que mal accompagnée

J'ai attendu qu'Hanaa soit prete, puis elle est sortie de chez elle avec Abdel, elle m'a fait la bise en souriant. Ahh, ça faisait du bien de se changer les idées, surtout qu'ils ne se doutaient de rien, donc ils agissaient avec moi sans avoir de la pitié pour moi, ni quoique ce soit.

Bref, Abdel est parti, nous on est allés au centre commercial, on s'est posées comme quand j'fais ça avec celia, sur notre banc avec nos canettes d'oasis, et on regardait les gens passer.

Hanaa : ton frère veut qu'on se voit, mais j'reste avec toi aujourd'hui

Moi : tu peux y aller si tu veux

Hanaa : non, on est bien là

Moi : tu sais hanaa, j'serais contente de t'avoir dans la famille

Hanaa : moi aussi hegouna

Moi : même si t'es marocaine c'est pas grave, c'est pas dta faute

Hanaa : mdrr j't'emmerde rocma dans l'sang

Moi : nan tahia djazaiiir

Hanaa : bon.. j'peux rien dire j'ai aussi du sang algerien

On a encore un peu parlé, et on est parties chacunes de notre côté, ça m'a fait un bien fou ! Pourtant c'est qu'une sortie banale. Mais c'est ce qu'il me fallait. Quand j'suis rentrée chez Nawell, y avait encore tout le monde.

Et ça a totalement changé de décor, ils compatissaient encore pour moi..

En fin de journée, noham est venu me chercher et il me faisait encore la morale.
[...]

Les journées passaient tellement vite, et nous voilà au troisième jour. Là où les résultats allaient tomber...

Là où le mariage aurait du commencer, et la veille le henna...

Neyla : Mes galères à la cité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant