.TERMINÉE.
Esméralda Dia a toujours été "plus".
Plus forte, plus violente, plus agressive, plus rapide.
Elle a toujours su que chez les mortels elle ne trouvera jamais sa place, en trouvant par hasard le Camp des Sang-Mêlés elle a l'espoir de pouvo...
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Etre lion c'était cool mais être Esméralda c'était mieux, comment allais-je pouvoir cuisiner maintenant, je ne comptais ni manger de la viande cru ni devenir végétarienne.
Et puis dans quel état devait se trouver ma grand-mère. J'avais songé que le Camps des Sangs Mêlés allait l'informer de ma disparition mais pas de comment elle régirait. Shanna en mourait de chagrin et Mamie Ma...bon je ne savais pas, elle était le genre de personne à me détesté parce que je m'étais laissée tuer.
Et puis elles me manquaient. Il fallait que je retourne auprès d'elles, au plus vite. Elles m'accepteraient sous ma nouvelle forme, elle adapterait notre quotidien comme à chaque fois qu'un truc bizarre m'arrivait.
J'ouvris les yeux, je me trouvais toujours dans la voiture de l'homme. Il avait réussi à la garer devant sa porte sans l'enfoncer, heureusement. Je ne savais toujours pas si je devais sortir tout de suite ou attendre qu'il roule et guetter un moment plus opportun. Parce que le soleil commençait à grimper et j'avais de grande chance de mon faire attraper si je me baladais en ville.
La porte bleue verni de la maison s'ouvrit sur l'homme, l'oreille collé au téléphone dans une grande discussion, il paraissait beaucoup plus éveillé que la veille. Avec un peu de chance il ne prêterait pas attention à moi encore.
Dean (J'avais lu son prénom sur son badge) s'installa et sortit de sa place de stationnement. Il ne m'avais pas vu, tant mieux.
La radio s'alluma et ma chanson préféra se déversa à travers les enceintes. Quelques notes mélodieuses m'échappèrent.
Mon regard rencontra le sien dans le rétroviseur. Ses sourcils frôlèrent la bordure de ses cheveux coupés à ras et ses yeux s'agrandirent, je crus que ses globes oculaires allaient rouler sur le tapis.
''AAAHHH'' Dean freina avec force au milieu de la route, je roulai sur la banquette arrière. ''Putin de merde il y a un lion dans ma voiture !!!''
Il se figea, peut-être qu'il crut que si il ne bougeait pas je n'allais pas le bouffer. Je m'assis sur mes pattes arrière et essayai de prendre l'air le plus inoffensif possible.
Il finit par se retourner et tendre la main sous mon museau, ''Je suis ceinture noir de kun-fu, attention !''
Et moi je suis ceinture noir de Je-te-saute-à-la-gueule, fais attention.
Il pianota furtivement sur son smartphone et pointa sa caméra sur moi. ''Communauté Instagram je viens de trouver un lion dans ma caisse, après l'ornithorynque et le hérisson c'est Mufasa. Arriverai-je à dompter ce nouveau passager surprise ?''
Dites-moi que je rêve !
Il me brandit un sandwich au saumon fumée, ''Laisses-toi apprivoiser par Oncle Dean...'' Murmura-t-il.
C'était vraiment faire insulte à mon intelligence, au nom de tous les animaux qu'il rencontrera par la suite il méritait que je lui mange le bras en une seule fois.
Au lieu de ça je me vengeai sur ses sièges avant.
Dean se précipita hors du véhicule, ''Mufasa qu'est-ce-que tu faiiiiiis'' Geignit-t-il ''Tu sais combien je les ai payé ses siège!''
Son téléphone sonna, il reçut l'appel pendant que je mâchouillais tranquillement le cuire de sa portière.
''T'as vu le monstre dans ma voiture !!! Kazuna je te jure il est génial il a bouffé mes sièges avant ! Tu t'en rends compte que ça va booster mes followers.'' S'écria-t-il dans un seul souffle.
Il fronça les sourcils, son interlocuteur devait être en train de le sermonner et le rappeler à l'ordre. Tant mieux ce genre de personne était trop stupide, ils avaient besoin d'aide.
''Oui (...) oui Je sais (...) ma sécurité avant tout.''
Une minute, ça voulait dire qu'il m'avait filmé. Par les dieux ! Il fallait se débarrasser de son téléphone et de lui si besoin.
J'attendis qu'il repasse sa tête par la fenêtre pour la énième fois et arracha d'un coup de patte son téléphone. Ensuite je le broyai sous la puissance de ma mâchoire. Dean courut se réfugier dans sa maison dans un torrent de larme et de lamentation.
Pour ma part je ne pouvais pas rester là, il allait sûrement appeler les autorités et qui sait ce qui allait se passer. Je sortis avec précaution de la voiture en glissant par la fenêtre et m'engagea sur le trottoir.
Ma bonne étoile ne m'avait pas totalement abandonné, les rues encore plongées dans la pénombre était vide pour la plupart. La ville commençait à se réveiller et la neige à disparaître du paysage. Les ramasseurs de poubelles œuvraient dans les premières maisons du quartier, ce dernier était aggloméré de maison groupé par couleur, des résidences peut-être.
A ma droite une rouquine aux cheveux court déposa le journal devant une porte ornée de décorations de noël, quelques bouteilles de lait étaient poser sur le tapis. La jeune fille ouvrit une bouteille, but un coup et la remis à sa place. Elle balaya les alentours du regard et s'enfuient sur son vélo.
Quelle voleuse !
Je m'approchai du jardin à petit pas pour tenter ma chance.
