Nouveau corps, nouveau moi

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Elle était parti, j'ignorais comment mais elle n'était plus là. Aussi j'avais l'impression d'être sortit d'un lourd sommeil. Peut-être étais-je devenu narcoleptique à mon tour? 

Les clapotis d'un ruisseau me sortirent de mes réflexions, tout d'un coup j'eus soif. Je me redressai et vit une sorte de courant d'eau creuser la neige devant moi. Je craignais de tomber à nouveau mais la fraîcheur qui en émanait finit de me convaincre. En me penchant j'aperçus qu'un animal me fixait, il paraissait aussi surpris que moi. Ses oreilles étaient identiques à celles que j'avais sur la tête, ses yeux brillaient de la couleur de l'or pur. Sa crinière était fournis et ses babines  couvertes d'un liquide visqueux bardeau.

J'inclinai la tête sur le côté l'animal fit de même, j'avançai, l'énorme tête du félin grossit.

Peut-être que j'étais...

Je reculai brusquement.

Mon corps était une masse de fourrure brune monté sur 4 pattes. Je tournai la tête, une queue de 85 centimètre se traînait derrière moi.

Je paniquai. 

Enfaîte non.

Je ressentais un sentiment de soulagement, d'accomplissement ultime, peut-être que depuis le début mes 4 objectifs n'étaient pas faits pour être réalisé. J'étais née pour devenir un animal. Et puis au point où j'en étais les choses ne pouvait pas devenir encore plus bizarre.
 Comme un cochon d'Inde je n'aurai plus à me préoccuper des choses de la vie. Zeus, la gorgone, l'école...tout ça, ce n'était plus pour moi.

J'avançai à nouveau, et inspectai sous toutes les coutures le reflet du félin qui se dessinait à la surface de l'eau

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J'avançai à nouveau, et inspectai sous toutes les coutures le reflet du félin qui se dessinait à la surface de l'eau. J'étais devenu un beau lion au pelage brun qui tirant sur le bronze. Il avait fier, noble, royal..... et sanguinaire- à qui appartenait ce sang?

Je priais que ce ne soit pas celui d'un humain. Premier jour dans ma nouvelle vie et je faisais déjà un faux pas en bouffant de l'Humain.
Je me débarbouillai dans le ruisseau avant de me mettre ne route.

   J'errai un moment entre les arbres avant de sentir à nouveau l'odeur de la gorgone. Je l'avais vaincu et ce n'était pas beau à voir.

Euryale était complètement éventré, son estomac étaient vidé sur le sol, du sang éclaboussaient encore la neige. Ses yeux rouges laser figé d'effroi pointaient le ciel comme pour demander le salut ou de l'aide, même sa bouche formait un « O » d'épouvante. C'est un travail qui n'avait pas du tout était fait dans la dentelle, la scène sortait tout droit d'un film d'horreur. 

Mais même dans ce contexte Eurayle ne m'attirait aucune sympathie.

La personne qui avait fait ça devait vraiment lui en vouloir, parce qu'il était clair que je n'avais pas fait ça, enfin... Je préférai ne pas y penser.

Le plus intrigant était le fait que son corps ne c'était volatilisé en poussière. Là elle paraissait très mortelle, si un humain tombait sûr elle je n'avais même pas envie de savoir ce qu'il verrait. Après quelques secondes de réflexion je décidai de l'enterrer sous la neige et de partir dans le sud de l'Etat, où il faisait le plus chaud. Car il était hors de question que je revienne au Camp, la promesse faite à Teddy ne comptait plus vu que j'étais un lion. Je ne m'appelais plus Esméralda! (Et je comptais sur Teedra et Aryanna pour ramener Wesley.)

 Je me trouvais dans une sorte de zone naturelle protégée où j'étais sûr que je trouverais un parking de voitures pas loin. Je n'avais qu'à me glisser dans l'une d'entre elle et attendre que son propriétaire rentre chez lui.

Dans le ciel, le Soleil, comprimé entre les nuages et l'horizon avait l'air de céder à la pression dans une explosion de radiation rouge qui embrasait la surface de la Terre. C'était l'idée que j'avais de la fin du monde.  

Peut importe, le soleil affichait déjà les premiers signes de fatigue, j'avais intérêt à partir vite avant que la nuit ne tombe. J'étais peut-être un lion maintenant mais je n'étais pas le roi de la forêt, il restait des grizzlys, des ours et des chasseurs...les lions au Québec ne devaient pas être chose de commune.

J'avais opté pour une Jeep Renegade, les sièges arrière y étaient assez confortables et le conducteur n'avait pas fait attention aux radars de recul et à l'alarme quand j'avais poussé la portière après qu'il ait démarré. C'était un homme noir à la trentaine, des lunettes encadraient ses yeux où s'était creusé des valises.

''Comme par hasard, c'est quand je reprends le travail que cette foutu tempête décide de s'arrête.'' Grommela-t-il en démarrant. ''Ingrid et Kazuna ont eu leur week-end prolongé... et moi je suis là.'' Il envoya son portable sur le siège passager. ''Je n'aurais jamais le temps de mettre à jour ma page !''

L'homme sortis sortit du parking, franchit quelques carrefours et s'engagea sur la national. Quatre cents mètres plus loin le cauchemar commença.

Il ne faisait pas du tout attention à la route devant lui, si ce n'était pas son téléphone qui sonnait c'était sa bouche qui se déformait dans un bâillement monstrueux. Les paupières du trentenaire se refermaient toute les dix minutes et la voiture commençait à dévier dangereusement sur la voie en sens inverse. Nous étions toujours en vie parce que je tapais dans son siège. 

La cinquième fois je perdis patience et pris les choses en mains, on ne pouvait décidément pas compter sur les humains. Je posai mes deux pattes sur le volant en faisant attention à ne pas réveiller l'autre imbécile, mon objectif n'était pas de conduire mais de tenir ce foutu volant en équilibre. Ma bonne étoile avait voulu que nous roulions sur une route longue et droite donc l'autre myope n'avait pas à déplacer ses pieds sur les pédales. Je jetai des regards furtifs vers lui, il semblait à demi-endormi, ça se trouvait il n'avait même pas conscience qu'il roupillait.

Soudain d'autres fards illuminèrent la route derrière nous, je me déportais lentement vers la droite. Le monospace qui nous dépassait n'alla pas plus vite que nous, il était rempli d'enfants qui me regardèrent bouche bée. Avec un peu de chance ils penseront que c'était un rêve et puis les parents ne croient jamais les enfants.

Au bout de 500 mètres j'en eu avais assez de faire tout le travail donc je le réveiller et m'enfouis dans les sièges arrières. Le ronronnement de moteur et l'air que l'homme humait me bercèrent et au bout de quelques kilomètres je m'endormis.

 Le ronronnement de moteur et l'air que l'homme humait me bercèrent et au bout de quelques kilomètres je m'endormis

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Esméralda Dia et Les ProphétiesWhere stories live. Discover now