CHapitre 3

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‼️Anto

J'avais été choisi pour faire partie des Canadiens. C'était assez insolite. Jamais de toute ma vie je n'aurais pu m'imaginer d'avoir la chance de jouer dans la NHL et encore moins avec les Canadiens.

Roby ne m'avait pas attendu lorsque j'étais arrivée dans le vestiaire à Brossard. Gigi m'avait proposé d'aller me porter, mais je refusai. J'avais besoin de réfléchir et me rafraîchir les idées en marchant jusque chez nous même si c'était pour me prendre deux heures et que j'avais de grandes chances de me faire assassiner. Montréal n'était pas la ville la moins dangereuse du pays et lorsque le soleil se couchait, ça l'empirait. Moi qui a toujours été contre le fait de sortir dehors après la tombée du jour, me voilà bien partie.

Après un bon deux heures de marche rapide avec l'adrénaline dans le plafond et en ne cessant de regarder derrière mon épaule pour faire sûr que personne ne me suivait, j'arrivai finalement chez moi. Toutes les lumières étaient fermées. J'espérais sincèrement que Roby était là parce que je n'avais pas mes clés ni mon cellulaire, car je les avais laissé dans la voiture.

J'essayai d'ouvrir la porte d'entrée. Elle était barrée. Je cognai. Aucune réponse immédiate. Je fis donc ce que toute personne qui a peur pour sa vie ferait: je me mis a sonné à répétition en me foutant complétement du fait qu'Alex était peut-être en train de dormir. J'avais besoin de rentrer chez moi et d'y être en sécurité.

«Anto! Qu'est-ce qui te prend! Alex dormait! s'exclama Roby.

- J'avais peur. J'étais seule dehors et j'ai eu la brillante idée de marcher de Brossard à ici et je n'avais pas mon cell et j'ai peur de me faire attaquer!» lui répondis-je au bord des larmes.

Il me fit entrer et me prit dans ses bras. Il faisait chaud à l'intérieur. J'avais à peine remarquer que j'avais les mains gelées. C'était beaucoup trop d'émotion forte pour moi en une soirée. Être dans les bras de l'homme qu'on aimait après avoir eu aussi peur était vraiment le meilleur feeling au monde.

Roby m'amena m'asseoir dans le salon et me mit une couverture autour des épaules et s'en alla dans la cuisine. Je l'entendis parler au téléphone. J'ignorais à qui il parlait, mais je savais qu'il avait demandé à quelqu'un de chercher pour moi. Je regardai l'heure: 22h. Ça m'avait pris quatre heures pour rentrer chez moi!

«Merci Stanny, elle est rentrée. Est-ce que tu peux avertir les autres s'il te plait?»

Il vint me rejoindre dans le salon ensuite. Il s'assit à côté de moi et me prit dans ses bras. Je me mis à pleurer. J'étais vraiment un mess. Roby flatta mes cheveux en silence. Je finis par me calmer. Mes nerfs je te dis!

«Tu sais que tous les Glorieux et une bonne partie des Canadiens te cherchaient dans Montréal, me dit finalement mon mari.

- Peut-être que si tu m'avais attendu, je n'aurais pas eu à marcher de Brossard à ici et à avoir la peur de ma vie, lui répondis-je sur un ton plus sec que je ne l'aurais voulu.

- Je sais. Je suis désolé.

- Pourquoi tu es parti en fou comme ça? Est-ce que ça t'a fâché que Bergevin me choisisse?

- Je sais pas, mais je ne lui fais pas confiance.

- Pourquoi?

- Anto, tu ne penses pas que c'est étrange que Bergevin te choisisse toi de tous les Glorieux? Je dois être d'accord avec Galchenyuk, tu as passé ta journée sur le cul.

- Donc, tu veux que je refuse cette opportunité d'argent facile?

- C'est pas ça. J'veux juste pas que tu te fasses blesser ou pire.

- Qu'est-ce qu'il y aurait de pire que je me fasse blesser?

- Tu pourrais te faire tuer.

- Kyra a failli se faire tuer parce qu'un fou voulait pouvoir dire qu'il avait tué la grande Kyra Stanley, si tu vas dire ça à Stanny, je t'assomme, y'a aucune chance que ça m'arrive parce que je suis merdique au hockey.

- Et Pacioretty?

- Pacioretty? Stanny a fait la paix avec lui y'a des années.

- Je sais ça, mais il a failli mourir quand il s'est fait presque arracher la tête par Chara.

- Roby, j'vais être en plein milieu de la patinoire à essayer de comprendre ce qui se passe sur la glace, j'aurai pas le temps d'aller courir après la puck.

- Donc, ta décision est prise d'après ce que je peux voir.

- C'est une opportunité qui ne se présentera pas deux fois. Stanny va être là... ouais, c'est peut-être pas une bonne chose, mais bon. Ça sûrement être pour un an maximum et ça va me permettre de jouer de nouveau avec Stanny.

- Très bien. Alors, je suis maintenant marié avec une joueuse de hockey professionnel? me demanda-t-il avec un petit sourire en coin.

- J'y avais pas pensé, mais oui.

- Mais là, tu vas pas me tomber en amour avec un joueur des Canadiens genre Chucky ou Rosy?

- Hum... Je devrais commencer les procédures de divorce comme ça t'aura pas accès à la moitié de l'argent que je vais faire.

- Aye!»

Il se mit à me chatouiller. Une de mes nombreuses faiblesses. Je n'étais simplement pas capable de me faire chatouiller. Je figeais et j'essayais de me cacher, mais ça ne marchait pas, alors mon plan B était de crier, mais là je ne pouvais pas parce qu'Alex était censé dormir.

«Arrête! J'vais crier sinon! le menaçai-je.

- Très bien, mais tu ne m'empêcheras pas de t'embrasser.

- Tu penses que je vais te laisser m'embrasser après que tu m'aies laisser seule dehors à faire de l'hypothermie?

- Est-ce que tu sais qu'est-ce qu'il faut faire pour combattre l'hypothermie? me demanda-t-il avec un sourire malicieux.

- Je sens que je vais regretter mon ignorance, mais non.

- Il faut un contact prolongé peau sur peau avec quelqu'un, me révéla-t-il en retirant son gilet.

- Pourquoi est-ce que je ne suis pas surprise que tu me dises ça? lui répondis-je découragée.

- C'est actuellement vrai, mais tu ne peux pas m'en vouloir de vouloir coucher avec une joueuse de hockey professionnel.

- Bergevin va tellement regretter sa décision.

- Parle pas de Bergevin alors qu'on s'apprête à coucher ensemble!

- C'est que je t'ai donné mon accord?

- Je sais que tu me veux.

- SAH-crament!»

An NHL Disaster!Όπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα