CHapitre 1

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🔥KYRA

~De Bergevin:

«Kyra, vient dans mon bureau, il faut que je te parle.»

«C'est qui qui te texte de même? me demanda Nik comme je reçus le texte de Bergevin.

- Bergevin, il veut me voir dans son bureau.

- Il ne t'a pas échangé j'espère! On a besoin de toi en ce moment.

- Tu penses que je ne le sais pas? J'vais aller voir. T'es pas obligé de m'attendre.

- T'es drôle.»

Notre pratique venait de se terminer. Ce soir, nous allions jouer notre premier match à domicile de la saison contre les Blackhawks. Notre équipe n'était pas si pire, mais j'avais cruellement besoin d'aide à l'attaque. Nous avions plusieurs bons joueurs qui avaient un bon potentiel pour marquer comme Jonathan Drouin et Alex Galchenyuk, mais ils n'avaient pas trouvé le fond du filet encore en trois matchs en temps réglementaire. J'ignorais pourquoi Bergevin voulait me voir dans son bureau et j'espérais sérieusement que ce n'était pas pour me dire que j'avais été échangé parce que, sans vouloir me vanter, mais j'étais à peu près son seul bon coup depuis qu'il était directeur général des Canadiens. Surtout après tous les échanges merdiques qu'il avait fait cet été. Je ne donnais pas cher de sa peau s'il se débarrassait de moi.

«Stanny! Justement la personne que je voulais voir! s'exclama Bergevin comme je rentrais dans son bureau.

- Oui?

- Assied-toi.

- Okay...

- Je voulais savoir, chez les Glorieux, est-ce que tu sais s'il y a d'autres perles rares comme toi?

- Chez les Glorieux? D'autres perles rares comme moi? répétai-je en me retenant de me mettre à rire. Je ne penserais pas pour être honnête. Il y a peut-être le capitaine Richard Gignac, mais il a dit qu'il n'était pas intéressé à jouer dans la NHL lorsque le recruteur nous l'a demandé. Sinon, je ne vois pas qui pourrait être du calibre de la NHL à moins que y'en a un qui a fait des progrès de fou et qu'ils me l'aient tous cachés.

- Je n'ai pas besoin de quelqu'un qui soit de calibre de la NHL, je veux quelqu'un que lorsqu'on lui lance la rondelle près des buts, qu'il puisse la mettre dedans.

- Je ne pourrais vraiment pas vous dire. De mes souvenirs, aucun d'entre eux n'était capable de faire ça.

- Est-ce que je pourrais tenir un mini camp d'entraînement pour pouvoir me faire une idée.

- Possiblement, mais il faudrait voir avec leur entraîneur Gaston Tremblay. Je peux vous laisser son numéro si vous voulez.

- Ce serait gentil, mais j'aimerais que tu diriges le camp.

- Moi? Pourquoi?

- Ce sont tes anciens coéquipiers, tu connais leurs forces et leurs faiblesses.

- Très bien. Vous me direz c'est quand et j'arrangerai quelque chose.»

Je lui laissai le numéro de Gast et m'en allai. Je ne pensais pas que Bergevin était désespéré à ce point de trouver un joueur pour scorer à l'attaque. Il fallait quand même être très désespéré pour aller voir les Glorieux pour essayer de trouver un joueur étoile.

Je rejoignis Nik qui m'avait attendu dans le vestiaire et lui expliquai la situation. Il était aussi confu que moi, mais il ne rajouta rien. Nous rentrâmes chez nous, nous changeâmes et nous dirigeâmes vers chez Anto pour le troisième anniversaire de son fils qui était par la même occasion mon filleul.

«Stanny! s'exclama-t-elle en ouvrant la porte.

- Anto! J'espère que je ne suis pas trop en retard, Bergevin m'a retenue après la pratique.

- Qu'est-ce qu'il te voulait?

- Me demander s'il y avait des joueurs des Glorieux qui pourraient venir jouer avec les Canadiens à titre de sacreurs de rondelles dans le but.

- Vous n'avez pas le Rocket de Laval qui devrait être en mesure de fournir des joueurs de ce genre? me demanda Roby en mettant sa tête dans l'entrée.

- Je ne sais pas ce que pense Bergevin, mais c'est pas mal insultant pour les vrais joueurs de hockey que des joueurs de ligue de garage leur soient préférés.

- Il va se ramasser avec une révolution à Laval, entendis-je dire Guylaine dans l'autre pièce.

- Ça pis y va trouver personne avec les Glorieux qui va être de calibre de la NHL, dis-je en entrant dans le salon où la majorité de mon ancienne équipe était déjà installée.

- À moins que Gigi ait changé d'idée avec le fait de s'en venir dans la NHL... commença Roby.

- Non! l'arrêta ce dernier notre filleul sur les genoux. Je suis bien ici où je suis le meilleur joueur de mon équipe et que le plus loin que je dois aller c'est Sorel-Tracy!

- Passe-moi donc Alex que je lui dise allô! lui dis-je en volant mon filleul des bras de son parrain.

- Anyway! I guess que Gast va pouvoir nous en dire plus lorsqu'il va arriver parce que j'imagine que Bergevin va l'appeler, dit Anto en apportant des crudités dans le salon.

- Ça serait quand même drôle qu'un d'entre eux fasse l'équipe en Alex, dis-je en m'adressant au kid à Anto.

- Tu te prends pour qui Miss Meilleure Joueuse de la NHL? me demanda Anto qui avait très bien entendu ce que j'avais dit comme le reste des Glorieux.

- Anto, ton kid de trois ans à plus de chance que toi de faire l'équipe.

- Pff! Comme si mon petit Alex était capable de tenir sur des patins! Il sait à peine marcher.

- En quoi est-ce que ça fait changement à toi dis-moi? lui répondis-je provoquant l'hilarité générale.

- Vous allez voir! Je vais tous vous prouver que vous avez tord!

- C'est beau d'avoir des rêves, chérie.» lui dit Roby en venant s'asseoir avec nous.

Nous passâmes le reste de la journée à rire et à manger. Gast arriva comme moi et Nik nous préparions à partir pour nous préparer pour notre game. Il nous annonça qu'il avait accepté que Bergevin tienne un mini camp d'entraînement la prochaine fin de semaine. Il dit à ses joueurs qu'il ne s'attendait pas qu'un seul d'entre eux fasse l'équipe, mais ce serait quand même une bonne opportunité d'être entraîné par un professionnel.

«Bergevin ne t'a pas dit qui allait s'occuper du camp? demandai-je à mon ancien coach.

- Non, pourquoi? Tu le sais?

- Oui. C'est moi.

- Great! On va mourir! s'exclama Gigi.

- Tu ne t'es jamais entraîné avec Stanny toi, un peu de bubble wrap pis t'es correct!

- On avait 17 ans quand je t'ai entraînée, lui dis-je. En fin de semaine, je vais te faire faire un vrai entraînement digne de la NHL, pas de moi parce que vous ne survivriez pas.

- Pourquoi est-ce qu'on ne survivrait pas? me demanda ma meilleure amie sur un air de défi.

- Parce que même moi je ne suis pas capable de la suivre, lui répondit Nik.

- Bon! C'est pas qu'on ne vous aime pas, mais il faut vraiment qu'on aille botter le cul aux Blackhawks so bye!»

An NHL Disaster!Where stories live. Discover now