Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)

Chapitre 26

           

Chapitre 26

*****Souadou*****

-Suis-je la seule à trouver une certaine similitude dans vos deux prénoms ? Interrogé-je en remarquant qu'Absa et Abass se ressemblent quand même.

-Ndéye s'en moquait l'autre jour.

-Le contraire m'aurait étonné. Vous êtes dans le même lycée ?

-Oui mais il est en terminale.

Si au lycée j'avais des petits copains, je peux vous assurer qu'aucun d'eux n'était dans l'établissement. Je n'ai jamais eu de flirt avec un simple élève, j'étais bien trop occupée à me faire des sous grâce à mes fréquentations. Au moins, je suis sûre que ma fille n'est pas comme moi et si elle est avec quelqu'un c'est par amour et pas pour une autre raison.

-Ta sœur a des flirts et toi on dirait que ça ne te concerne pas... Ismaïla fait la remarque à son fils.

-Mes problèmes me suffisent. Elle a pas 5 ans pour que je lui dise ce qu'elle doit faire et même si je le faisais, elle ne ferait rien d'autre que me narguer et j'ai pas du temps pour ça.

-Quand on sort avec la garce du lycée c'est normal que tes problèmes te suffisent...Atteste Absa à l'encontre de son frère.

-Quoi ??? M'étranglé-je.

-Absa dina la knock dé (Je vais te corriger).

-Comment oses-tu insulter ta sœur et encore pire devant nous ?

-Elle traite ma petite amie de  garce mais évidemment tu t'en fous mais moi dès que je lui parle mal, tu me grondes. Parfois je me demande bien si tu es notre mère à tous les deux.

Il se lève et s'en va avant même que je ne me défende.

-Qu'est-ce que j'ai fait ?

-Pfff, laisse-le. Il va vite se calmer.

-Il a pas tort...Le défend son père.

-Comment peux-tu dire ça ? Il vient de me dire qu'il se demande si je suis sa mère. Moi j'ai jamais fait favoritisme.

-Si tu en as fait mais c'est de manière inconsciente.

-Quoi ?

-Combien de fois as-tu recadré Absa ?

Absa me coupe avant que je ne m'exprime.

-C'est parce que moi, je ne fais jamais de quoi être recadrée.

-Tu as un petit copain à ton âge et ta mère ne te dit rien.

-Papa nak comme a dit Lamine, j'ai pas 5 ans.

-De toute façon, si ta mère est d'accord je ne suis personne pour contester. Je vais parler avec mon fils.

Il se lève à son tour avant de nous laisser seules. Ismaïla n'a jamais contesté un de choix quant à l'éducation d'Absa. Il m'a toujours laissé faire comme bon me semblait. Par contre pour Lamine, il a été différent.

Je pense avoir toujours été juste en ce qui concerne mes deux enfants. Je n'ai jamais sacrifié l'un aux dépens de l'autre. C'est vrai que j'ai couvé Absa plus que de raison mais ceci ne s'explique que par une certaine culpabilité ressentie. Absa appelle tonton son propre père. J'ai fait de mon mieux pour que Djily voit Absa le moins possible mais quand ma fille a grandi, je pouvais plus la couver, j'ai été obligée de la laisser sortir du nid.  Parfois elle va passer le week-end chez Djily avec Ndéye. Elles ont construit quelque chose de fort. Un lien qu'elles considèrent dû au fait qu'elles soient cousines alors que ça va bien au-delà de ça.