Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)

Chapitre 9

Chapitre 9

*****Mass*****

Je suis devant la maison de Djily et Sarah est en face de moi, je lui ai dit que j'étais là pour tenir la promesse que je lui ai faite. Elle me regarde mais ne dit rien. Je crains avoir commis une erreur. Je ne veux pas que ma présence la perturbe. Elle va aller faire un examen et a besoin d'un maximum de concentration.
Une idée me vient à l'esprit.

-Si tu veux pas me considérer comme ton mari, considère-moi comme ton chauffeur et laisse-moi t'amener. Je suis déjà ici. Si tu me tourne le dos ce sera juste pour aller prendre un taxi.
-Tu sais quel lycée est mon centre d'examen ?
-Oui je le sais.

Elle s'avance mais va jusqu'à ma voiture. Elle n'ouvre pas la porte de devant mais celle de derrière. Ok. C'est toujours mieux que rien. En ce moment je préfère être son chauffeur que rien pour elle.
Je vais prendre ma place et je la conduis à son centre d'examen. Je ne dis rien durant le trajet. Elle avait son cahier et je compris qu'elle ne voulait pas que je la dérange.

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Je gare la voiture afin que Sarah puisse descendre.
Je sais pas ce qui se passe mais elle a rangé ses affaires mais n'a pas ouvert la porte. Je la regarde à travers le rétroviseur sans savoir ce qu'elle veut. Je veux pas être maladroit, je pense l'avoir déjà été la fois de trop alors je ne dis rien et je la regarde.

-Cette porte ne va pas s'ouvrir toute seule...Dit-elle. J'avais du mal à comprendre ce que ça voulait dire. Heureusement elle en a dit plus...Un bon chauffeur ouvre la porte pour que sa patronne puisse sortir.

Non besoin d'en entendre davantage. Je sors de la voiture pour ouvrir la porte de madame.
Elle sort de la voiture sans m'adresser un regard. Je la regarde s'avancer avant qu'elle ne s'arrête. Elle tourne la tête avant de dire.

-Tu as intérêt d'être là quand je sortirai à midi.

Elle s'éloigne avant d'accéder à la grande porte de son centre d'examen. Je n'ai pas besoin de vous dire que sa dernière phrase sonnait comme une menace. Mais de quoi je me plains, au moins elle m'a parlé.
Je retourne à ma voiture avant d'aller au cabinet.

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Les premières heures de cette journée se sont déroulées habituellement. J'ai eu des rendez-vous et rédigé des contrats.
Rien n'a changé. Je suis toujours aussi distrait. Je me demande même comment se fait-il que mes clients n'aient rien remarqué. Je pense tellement au foutoir qu'est- devenu ma vie. Devant le miroir je me demande encore ce qui s'est passé. J'ai été comme possédé. Je ne suis pas comme ça. Les gens qui me connaissent bien savent que je ne suis pas quelqu'un de violent. Ils savent que ce type qui a fait cette horrible chose n'est qu'une version misérable de moi. En temps normal, jamais je n'aurai agi de la sorte.
Quand je suis sorti du cabinet, mon assistante a eu du mal à comprendre. Elle connait mon emploi du temps et sait que je ne sors en journée que pour aller au tribunal sauf que j'y suis pas attendu aujourd'hui donc c'est normal qu'elle se pose des questions.
Je suis déjà arrivé et je suis devant le lycée. Je suis arrivé en avance donc c'est normal que j'attende encore un peu.
Je vois des candidats sortir un par un mais Sarah n'y est pas.
Quand 12h30 est affiché à ma montre et toujours pas de Sarah, j'avoue que je m'inquiète. Je ne veux pas non plus entrer et jouer à l'harceleur donc j'attends. Après tout c'est un examen, peut-être qu'ils n'ont pas commencé à 8H00.

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Malheureusement la patience n'a jamais été une de mes qualités, j'ai peur de finir par craquer.
Le ouf de soulagement que j'ai lâché quand j'ai vu une tête connue. J'aurai préféré que ça soit mon épouse mais il faut faire avec les moyens du bord.