Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)

Chapitre 40

  Chapitre 40

****Souadou****

Ismaïla m'a appelé hier, c'est aujourd'hui qu'il vient lui et ses proches chez moi pour négocier mon retour chez lui. C'est une chose de retourner chez ce crétin mais c'en est une autre de le faire facilement. Non, j'ai bien envie de le faire baver.
On a déjà mangé, j'ai pris un bain et je me suis habillée en tenue traditionnelle. J'ai mis une robe wax très simple. En ce moment je me suis détressée alors j'ai coiffé mes cheveux et j'ai mis un foulard sur ma tête (NDA : Nougnouye wakhé moussorou ci français ?)

*****

J'entends des salutations. J'en déduis qu'Ismaïla est là. Il a intérêt à venir avec un nombre important sinon je ne vais nulle part.
Ils doivent être entrés dans le salon. Mon père y est et les attendait.
Quelques minutes plus tard, on frappe à ma porte.

-Entrez.

Ma petite sœur entre dans la chambre.

-Viens répondre à papa.
-D'accord, j'arrive.

Je me lève du lit, mets mes chaussures avant d'aller au salon où je peux voir Ismaïla, son unique ami, Luno, son père et ses oncles paternels et maternels. Je vois qu'il a mis le paquet. Je l'avais prévenu. Je salue chacun avec la main avant de m'asseoir près de mon père.

-Ma fille, c'est moi qui t'ai appelé.

Je réponds par un hochement de tête et il poursuit.

-Je n'ai pas besoin de te dire la cause de leur visite, tu le sais mieux que moi.

Je hoche à nouveau la tête. Souadou est bien éduquée, elle répond pas à son père.

-Moi j'ai été très clair. C'est ton mariage alors le dernier mot te revient. Quoi que tu puisses décider, sois sûre que tu auras mon soutien sans faille. C'est toi qu'on écoute.
-Avant tout merci papa de me montrer que le monde a évolué et toi tu as évolué avec lui. Tu m'as montré aujourd'hui que l'époque où le père agissait sans se préoccuper de ce que veulent ses enfants est révolue et je t'en remercie pour ça. La dernière fois que j'ai parlé avec Ismaïla, j'ai été claire. Je peux retourner avec lui mais mon retour ne se fera pas sans condition.
-Pouvons-nous les connaitre ??? Demande mon beau-père.
-Déjà je ne suis pas sa chienne pour qu'il me batte à chaque fois que l'envie lui prend. La raison pour laquelle je suis partie c'est parce qu'il m'a battue sans même se préoccuper du fait que je sois enceinte et ce jour-là j'ai craint qu'il fasse quelque chose me tuant mon enfant et moi.
-Ismaïla...Dit son père en le regardant fixement.
-Je lui ai déjà dit que je vais arrêter.
-Le dire c'est une chose mais le faire c'est une autre. La dernière fois qu'il est venu ici, il m'a giflé tellement fort que je suis tombée sur le lit.
-QUOI ??? S'étrangle mon père, j'avais oublié qu'il n'était pas au courant de ça... Ismaïla comment peux-tu oser venir chez moi et lever la main sur ma fille.
-Papa, s'il te plait.
-Je me suis excusé automatiquement. Elle peut dire ce qu'elle a fait aussi. Je me suis énervé.
-Qu'est-ce qu'elle a fait ??? Demande mon beau-frère toujours doté de ce calme sans égal.
-Elle m'a téléphoné pour me dire qu'elle était prête pour rentrer à la maison. J'avais un voyage important mais j'ai délégué juste pour ne pas la faire attendre. Une fois sur les lieux alors que j'étais tout content de retrouver mon épouse. Elle me dit que c'était une plaisanterie et qu'elle ne comptait pas revenir. J'ai réagi sans réfléchir et elle me laissera pas mentir, je me suis rétracté sur le moment en m'excusant de l'avoir frappé.
-Ma fille, tu t'es trompée. S'il n'a pas le droit de te frapper, toi non plus tu n'as pas le droit de lui faire de fausses promesses... Me réprimande mon père.
-J'ai promis de ne plus lever la main sur elle mais elle aussi, elle me doit respect et considération. Si j'ai ses deux-là, je ne le ferai plus.