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~ POINT DE VUE OMNISCIENT ~

  Les deux chambres sont chacune cernée par deux policiers, ils surveillent la personne qui s'y trouve depuis un mois. Dagner est installé au quatrième étage, tandis que Break se situe au premier étage. Tous les couloirs ainsi que tout le bâtiment sont sécurisés par de nombreux hommes, afin qu'aucune des deux personnes ne puissent s'échapper.

Aujourd'hui, les paupières de Dagner essaient de s'ouvrir du mieux qu'elles peuvent. Ses yeux sombres s'adaptent petit à petit à la lumière de la chambre blanche. Il tente de plier son bras droit mais un petit objet s'enfonce dans sa chair au même moment. Lorsque son regard se pose dessus, il aperçoit une seringue plantée dans sa peau ; il le déplie immédiatement. Un liquide blanc part de la poche situé en hauteur jusqu'à son corps.

L'homme allongé sur le lit cherche à lever son poignet gauche mais impossible. Celui-ci est tenu par des menottes, qui sont aussi attachées à la barre du matelas. Un bandeau gris entoure le haut de sa tête à cause de l'accident. Le brun ténébreux découvre des cicatrices le long de ses bras, parfois même sur ses jambes. Les souvenirs de l'accident et du vol lui reviennent en tête tel un choc ; l'arrière de son crâne vient buter contre son oreiller. Ses neurones sont déjà en marche pour trouver une solution à ce nouveau merdier.

- Où est Break... se questionne-t-il tout bas.

Il a aucune idée de où elle est ni si elle s'est réveillée. Dans quel bordel s'est-il encore fourré ? Il ne sait même pas quel jour nous sommes ni même la date, ou la ville. Mais personne ne peut lui dire que ce jour est la seule chance qu'il a puisque le dimanche, la moitié du personnel est absent. Pourtant, l'établissement regorge de bonhommes armés jusqu'aux dents.

Il dérobe un coton posé sur sa table et avance son bras droit près de sa main gauche. Il tire d'un coup sur la seringue, et du sang coule le long de son bras. Il ne ressent aucune douleur, nul part. Dans ses moments là, Dagner s'avoue très chanceux d'avoir cette putain de maladie.

Maintenant il lui faut creuser dans son cerveau pour répondre à son problème, que fait-il ? Comment enlever ses menottes ? Qui sont ces hommes postés devant sa chambre ? Il n'a pas le temps de se poser plus de question, qu'un médecin entre dans la pièce. Le jeune docteur est surpris de voir son patient réveillé, et d'apercevoir l'aiguille à terre.

- Vous vous sentez bien ?

- J'ai l'air d'être bien enfermé dans une chambre ? répond sèchement Dagner.

Le médecin sourit, sachant déjà qu'il a ce caractère mauvais. Il pose de nombreuses questions sur l'état de son patient, sans même se soucier de l'unique demande de Dagner. Quant à lui, il repose une énième fois sa requête :

- Savez-vous où est ma copine ?

Dagner ne supporte plus ce jeune homme, il a quelque chose qu'il déteste ; peut-être son ignorance ?

- Au première étage. Tâchez de prendre ce médicament dans dix minutes, reprend le généraliste.

Lorsque celui-ci est distrait pour chercher le fameux médoc, le prisonnier choppe le téléphone dans sa poche et il sourit bêtement. Il sait qui il va appeler, et qu'il va pouvoir l'aider par tous les moyens. Avant de fermer la porte, Dagner aperçoit un policier sur le coin de la porte.

- Génial ! jouit-il faussement.

* * *

Le patient est tranquillement en train de regarder la télévision lorsqu'un blond entre dans la chambre. Celui-ci a une main sur son arme, et l'autre main referme délicatement la porte derrière lui.

Le Jeu Des Douze Coups [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant