chapitre 31

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Dans la journée, la ville entière fut au courant de ce que Becca avait fait subir à Liz.

Son cas apparaissait dans le journal de mon père et tout le monde ne parlait plus que de ça au lycée.

Comme je tenais à m'écarter de toutes ces histoires, j'étais partis au lac.


L'eau est toujours aussi douce, aussi calme.

Elle créait une ambiance paisible.

Et j'espère au plus profond de moi que Liz disait vraie, qu'une fois en dessous elle serait en paix.

J'espère sincèrement qu'elle se sent mieux là où elle est.

-         Mec !

-         Aiden ?

Il gare sa voiture et ferme les vitres avant de me rejoindre au bord de l'eau.

-         Je savais que tu serais là. Tu as conscience que pratiquement tout ton entourage s'inquiète ?

-         J'ai besoin d'être seul...

Le voyant se relever pour partir, je retiens son bras et murmure :

-         Seul avec toi.

Il s'assoit alors et chantonne.

« Je ne sais pas ce que je suis censé faire, hanté par ton fantôme... »

-         Elle me manque tellement, dis-je.

-         Elle me manque aussi. Mais on doit vivre avec, elle n'aurait pas voulu qu'on la rejoigne en enfer, plaisante-t-il.


Un silence tranquille s'installe autour de nous.

Vous savez ce genre de silence qui veut tout dire ?

Qui cri tout ce que vous ne vous êtes jamais avoué ?

Aiden prend ma main dans la sienne et une vague de chaleur s'empare de moi.

J'en veux plus.

J'en veux tellement plus de lui.

J'en voudrais toujours plus.

-         Tu sais..., je commence mollement. Ce soir là, à la plage, à Santa Monica...hum. Tu...

Je souffle un grand coup.

Je dois réussir à placer un mot devant l'autre.

Un mot devant l'autre.

-         Tu disais vouloir devenir quelqu'un de bien... quelqu'un de meilleur. Quelqu'un que... je pourrais aimer...

Son regard se détourne de moi, il fixe tristement l'eau.

-         J'aurais dû te dire que tu es déjà cette personne. Tu es quelqu'un de bien Aiden. Ce n'est pas parce que tu te caches derrière ta coke et ta bouteille de vodka que tu es un connard. Tu as le droit d'avoir peur. Et le fait que tu n'es pas de bonnes notes, ni de bonnes manières... c'est... ce n'est pas ça qui va m'empêcher de t'aimer.


Et soudain, tout s'efface.

Il n'y a plus que sa bouche qui s'écrase contre la mienne.

Son corps qui complète parfaitement le miens.

Et son amour qui s'empare de tout mon être...

Et puis j'ai souriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant