quelques mois plus tôt

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La petite brise matinale venait caressait ma peau et faisait voler les cheveux de Liz.

L'eau du lac se prélassait, donnant une atmosphère calme et paisible.

-         L'eau me manque parfois... J'habitais proche de l'océan avant..., murmurait Liz d'une voix tranquille.

-         Pourquoi est-ce que tu as déménagé ?

-         Mes parents se sont séparés. Mon père est resté à Santa Cruz avec sa nouvelle copine et mon frère est partit vivre à New York, pour ses études.

-         Il te manques ?

-         Plus que je ne l'aurais jamais imaginé. On se chamaillait sans arrêt avec mon frère et je le haïssais de toutes mes forces. Maintenant, quand il a un peu de temps pour m'appeler, j'en pleure de joie tellement il me manque.

Je lui avais souris en me demandant ce que ça faisait d'avoir un frère ou une sœur.

-         Et toi ? Tu as toujours vécu ici ?

-         Toujours. J'étais là quand les plus anciens nous ont quittés et j'étais là quand les nouveaux nés ont débarqués.

-         Et tu seras encore là quand tu seras à la place des anciens ?

-         C'est ta manière subtile de me demander si je vais partir un jour ?

Elle avait rit.

Et je me souviendrais toujours de ce que son rire avait provoqué en moi : il avait entièrement déchiré mes côtes et avait atteint mon cœur.

-         Après le lycée, j'aimerais aller dans une université loin d'ici. Le plus loin possible.

-         Après le lycée, j'aimerais aller dans une université loin d'ici. Le plus loin possible. Avec toi.


J'étais resté un long moment sans bouger, de peur qu'elle retire ce qu'elle venait de dire.

J'ai observé ses yeux, ses tâches de rousseurs, ses joues qui rougissaient et j'ai bloqué sur ses lèvres.

Elle avait murmuré :

-         Tu sais, si tu as envie de m'embrasser... je crois que c'est le moment.

J'ai rigolais en prenant sa main dans la mienne.

-         Ce n'est pas toi qui disais qu'on s'ennuierait ?

-         Peut-être bien... Mais je dis aussi que j'ai très envie de sentir tes lèvres, sur les miennes.

J'avais lentement caressé sa joue du dos de ma main.

Elle frissonnait sous mon touché.

Alors j'ai décidé que je n'avais rien à perdre et me suis penché pour l'embrasser.

Ses lèvres étaient gelées.

Sa langue brûlante.

Et ses mains sur ma peau étaient grasses à cause du croissant qu'elle mangeait un instant plus tôt.

Elle avait fini par s'éloigner doucement, en ouvrant difficilement les yeux.

-         Ça (disait-elle en désignant nos lèvres), c'était le meilleur baisé de toute ma vie.

Je m'étais dis que je lui donnerais encore des milliards et des milliards de « meilleur baisé de toute sa vie ».

Et puis j'ai souriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant