~ Épilogue ~

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/!\ Chapitre triste /!\

Je soupirais longuement avant de tourner mon regard vers Carl, il me prenait la main et nous nous sourîmes. J'avais une chance extraordinaire de l'avoir avec moi et d'être avec lui. C'était l'homme le plus attentionné que je n'avais jamais rencontré, il avait réussi à combler l'amour que mon père n'avait jamais réussi à me donner et à soigner mes plaies intérieures. Je l'aimais comme une folle et je ne pourrais jamais changer ça.

- Dire que vous aviez vécu tout ça, soupirait Aden. Mais vous vous êtes jamais séparés ?

- Jamais, riait Carl. Je l'aime beaucoup trop pour ça, me souriait-il.

- Je t'aime aussi, souriais-je.

Carl se penchait sur sa chaise et déposait un délicat baiser sur ma tempe.

- Moi aussi, je voudrais vivre la même histoire d'amour que vous, soufflait Poema, d'un air pensif.

- Bientôt, ne t'en fais pas pour ça, lui souriais-je. J'ai mis longtemps avant de le trouver, plus pour sortir avec lui mais longtemps quand même.

- Ah oui ? Demandait-elle, les yeux remplis d'étoiles.

- Oui, assurais-je.

Poema me souriait, rassurée, elle avait toujours eu une peur bleue d'être délaissée et elle avait constamment besoin d'attention.

- Mais... j'ai une question.

- Tout ce que tu veux, Aden, souriait Carl.

- Le monde que nous connaissons, a toujours été comme ça ? Demandait-il, en penchant sa tête sur le côté.

- Non, bien sûr que non. Mais, cela fait longtemps que c'est ainsi, répondait Carl en soupirant.

- C'était comment avant ? S'enquit Poema, curieuse.

- Les enfants, laissez donc Papy et Mamie se reposer un peu. C'était il y a longtemps, alors peut-être ont-ils oublié. On y va, on rentre à la maison.

- Mais Maman, on voulait savoir...

- On doit y aller, soupirait-elle. Merci de les avoir gardé, mais désolé qu'ils vous aient autant embêtés.

- Ce n'est rien, souriais-je. Cela nous fait plaisir de voir nos petits-enfants découvrir le monde et se poser autant de questions.

- Mais quand même.

- C'est rien, maintenant rejoins donc ton mari avant qu'il ne soit trop tard.

La jeune femme nous souriait et nous saluait avant de s'éclipser de la maison.

- Comme le temps passe vite...

- Oui, mais au moins nous avons pu profiter de nos vies, souriais-je. Regarde où nous en sommes aujourd'hui.

- Oui, c'est vrai. Mais, tout le groupe me manque et tout n'est pas pareil sans eux. Tu le sais bien pourtant ?

- Je le sais, mais... c'est la vie et nous pouvons rien faire contre elle. Ce sont les lois de la nature.

- T'as raison. On les retrouvera bientôt de toute façon.

- Oui, bientôt nous quitterons ce monde de brutes pour un autre meilleur. Mais, je ne souhaite qu'une seule chose.

- Qu'est-ce ? Me demandait Carl.

- Je voudrais que nous mourrons ensemble, et dans notre sommeil. Pour qu'aucun de nous deux n'aient à subir la mort de l'un et de l'autre.

- Je souhaite la même chose, et nous pouvons le réaliser.

Je le regardais, quelque peu perplexe. Je ne voyais pas où il voulait en venir.

- Je ne comprends pas Carl.

- Nous allons nous tuer ensemble, le monde ne changera pas sans nous. Seuls les gens seront tristes, mais ils devront s'habituer puisqu'être faible dans ce monde ne rapporte que des malheurs.

- Mais... c'est insensé.

- Non, j'ai le pressentiment qu'un de nous deux partirai bientôt et je n'ai pas envie que cela arrive. Je veux être avec toi pour le restant de ma vie.

- D'accord, mais écrivons d'abord une lettre pour les autres, afin qu'ils sachent nos intentions et qu'ils nous laissent mourir en paix, disais-je en lui tenant les mains.

- Faisons cela alors, acquiesçait Carl.

Je prenais alors une feuille et un stylo avant de commencer à écrire cette lettre d'adieu :

Mes chers enfants et petits-enfants,

Nous sommes désolés, tous les deux avions décidé de nous suicider ensemble pour que nous puissions encore être ensemble. Nous ne voulions pas que l'un de nous deux est à subir la perte de l'autre, alors nous avions décidé d'agir ainsi.

Nous souhaitons que vous restiez forts, car la faiblesse est quelque chose de mauvais dans ce monde et ne vous mènera qu'à votre perte. Même si cela est difficile, faîtes en sorte d'y parvenir et vivez comme vous le souhaitez. Nous n'avons qu'une vie et autant en profiter. Nous, on en a eu le temps et maintenant c'est à vous. Profitez de chaque instant passé en famille ou entre amis, car personne ne sait quoi est fait le lendemain.

Nous sommes vraiment désolés d'avoir à vous infliger cela, mais sachiez que nous vous aimons plus que tout au monde.

Vos parents ou grands-parents,
Angel et Carl.

Je posais la lettre sur la table avant que nous prenions les médicaments que nous disposions dans la salle de bain. Dans un silence pesant, nous regagnions notre chambre et nous avalâmes une grande quantité de médicaments avant de nous coucher sur le lit. J'embrassais Carl une dernière fois :

- Je t'aime Carl Grimes.

- Je t'aime Angel Grimes.

Nous nous tenions la main avant que nous fermions les yeux à ce monde que nous avions vu pour la dernière fois. Nos respirations faiblissaient et nous nous laissions aller dans les bras de la Mort...


"Find me." | Carl GrimesWhere stories live. Discover now