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À mon réveil, un bras était posé en travers sur ma taille. Je sursautais et criaid de peur, Carl arrivait alors en courant et me regardait affolé avec ses cheveux en bataille.

- Quoi ?!

Je tournais mon regard vers ce bras et éclatais en fou rire en me rendant compte que ce n'était que mon bras endormi.

- Je suis trop conne, riais-je. C'est juste mon bras.

- Hein ?

- Je me suis réveillée, il y avait un bras posé sur ma taille et j'ai paniqué en croyant que c'était quelqu'un que je ne connaissais pas, donc j'ai hurlé de peur. Sauf si c'est seulement mon bras endormi vu que j'ai dormi dessus...

- Putain, j'ai eu peur... j'ai cru que l'autre con ou sa bande nous avait retrouvé pour te faire du mal, soufflait-il.

Je lui souriais faiblement et me levais du lit, je m'avançais vers lui et l'embrassais sur le coin des lèvres avant d'aller manger. Je prenais une barre de céréales qui était dans un placard, je la mangeais alors en regardant Carl ranger un peu nos affaires. Inconsciemment, je me mordais la lèvre inférieure en m'asseyant sur le plan de travail, j'aimais bien le voir travailler tandis que moi je ne foutais rien. Je le regardais amusée quand il levait son regard sur moi, il souriait avant de s'éclipser ailleurs.

- T'es prête ? Fit-il derrière moi après un certain temps, me faisant ainsi sursauter.

- Quoi ?

- Va t'habiller, je ne pense pas que tu vas sortir comme ça, me disait-il en me montrant ma tenue.

J'étais vêtue d'un petit short en coton noir avec un simple haut vert, c'est vrai qu'il fallait peut-être que j'aille me changer.

- J'y go !

Je me dirigeais au pas de course vers la salle de bain pour m'habiller d'un jean noir -car je ne porte que ça-, d'un t-shirt gris clair, d'un pull noir trop large pour moi et de ma veste de sport pour homme. Je chaussais mes Timberlands aux pieds et rassemblais le peu d'affaires que j'avais avant de sortir de la pièce en me tressant les cheveux.

- Et voilà ! On peut y aller Carlou, souriais-je.

- Okay Angelou, se moquait-il.

Je lui tirais la langue avant que nous mettions nos sacs sur le dos après avoir pris tout le nécessaire. Je m'équipais d'un couteau que je cachais dans ma chaussure droite et un autre qui sera accroché à ma ceinture. Je soufflais et hochais ma tête de haut en bas pour lui dire que nous pouvions sortir. Il acquiesçait et nous sortîmes de notre abri avant de nous engager dans cette forêt encore une fois...

***

- C'est quand qu'on s'arrête ? Demandais-je pour la dixième fois.

- J'en sais rien, soupirait Carl en gardant ses yeux rivés sur la route.

- Je voudrais bien trouver un abri, râlais-je comme toujours. J'ai mal aux jambes en plus, et-

- T'as pas mal à la langue en tout cas, me coupait-il en riant.

- Never à part quand -AÏE !

- Quoi ? Demandait-il en se tournant vers moi.

- Ze me zuis morzue la zangue.

- C'est le bon Dieu qui t'as puni !

- Gnagnagna...

Nous rions et continuons notre marche vers l'infini et au-delà ! (C'était nul).

***

Après avoir passé plus de la moitié de la nuit à marcher, nous avions enfin trouvé un petit village qui semblait être désert. Une multitude de papiers jonchaient le sol humide, des carcasses de voitures étaient présentes un peu partout, les maisons étaient abandonnées depuis plusieurs années déjà vu leurs états.

- On va prendre celle-ci, m'informait Carl en pointant du doigt une maisonnette.

- C'est parti...

Carl ouvrit la porte en premier en tenant son couteau bien fermement devant lui, je devais bien avouer que je le trouvais plutôt pas mal comme ça avec sa chemise et... Angel ! Bordel, arrête de le mater ! Bref, il s'avançait suivi de moi, je lui montrais d'un coup de tête que j'allais m'occuper de l'étage. Il acquiesçait et je grimpais les marches de l'escalier pour me retrouver sur le palier. Je posais mon sac vers la rambarde et fouillais chaque pièce dans son intégralité.

Seulement deux rôdeurs occupaient une buanderie, je les tuais d'un coup de couteau dans leurs crânes devenus mous et balançais leurs corps par la fenêtre. Ces derniers s'écrasèrent dans un bruit atroce dans l'herbe. Je soufflais de satisfaction et frottais mes mains contre mon jean avant de descendre les escaliers pour aller retrouver Carl.

- C'était quoi ? Me demandait-il, sûrement à cause du bruit provoqué par la chute des zombies.

- Deux rôdeurs, je les ai lancés par la fenêtre après les avoir tué. Mais bon ! Faut barricader les fenêtres.

- C'est fait. Pendant que tu étais en haut, je m'en suis occupé.

- Cool, souriais-je. Bref, je vais me coucher, disais-je en baîllant.

- Je te suis, ajoutait Carl.

Je ne récuperais pas mon sac et montais directement dans la chambre des parents où je prenais quelques vêtements pour me changer. Je m'habillais alors avec un short noir et un crop-top rouge, il n'y avait plus grand chose. Puis, je me couchais dans le lit, sous le couvertures douillettes.

Quelques minutes plus tard, Carl entrait dans la pièce et fermait la porte derrière son passage avant de venir s'aplatir sur le matelas.

- T'es chiant Carlou, soufflais-je, la tête dans l'oreiller. Il y a une autre chambre à côté.

- Je sais mais j'ai pas envie... et puis, j'ai pas envie d'être tout seul.

- Hey, mais c'est mon excuse ! M'exclamais-je. Merde.

- Ton excuse ?! Parce que tu veux être avec moi ? Me demandait-il, un sourire en coin.

- Peut-être Grimes.

- Angel ?

- Carl ?

- Faut qu'on parle.

Je le regardais, surprise, puis j'acquiesçais. Je me demandais bien de quoi il voulait qu'on parle.

- Je... bon. Ça fait déjà un moment que j'ai cette question qui me trotte dans la tête, on en avait déjà parlé, il y a un moment déjà. Ce soir-là, tu m'avais demandé qu'est-ce qu'on était, tu t'en souviens ? Me demandait-il, j'hochais la tête pour confirmer. Mais bien avant cela, avant que Judith ne disparaisse, tu as commencé à me chercher de plus en plus. J'ai fais de même, voyant ton petit manège, je dois t'avouer que j'aime bien ce jeu... Mais ce soir, j'avais envie de rompre ce jeu entre nous, mais j'ai préféré attendre que ce soit toi qui vienne à moi, que tu rompes cette alchimie...

- J'aime pas perdre, donc c'est à toi de venir vers moi, souriais-je.

- J'ai plus d'un tour dans mon sac pour faire craquer une fille, crois-moi, souriait Carl.

- Je te crois mais saches que moi aussi... il se pourrait que tu perde très prochainement...

"Find me." | Carl GrimesWhere stories live. Discover now