Quand les amies s'en mêlent

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Chapitre 40 : Quand les amis s'en mêlent

Point de vu de Marion :

Je ne pouvais pas vraiment comprendre Lucie, c'est vrai, je n'avais jamais eu ce problème. Au contraire, flirter était un vrai jeu pour moi, et ne pas avoir de copain à mes côtés était littéralement impossible. En calculant dans l'année combien de fois j'avais été célibataire, cela ne devait pas dépasser 1 mois maximum. Quelque chose qui n'avait jamais vraiment plu à Lucie. Pour elle, c'était comme si je prenais certain d'entre eux par défaut...Peut-être n'avait-elle pas tort, mais depuis que j'avais rencontré Ethan ma manière de penser avait changé.

Lucie contrairement à moi a toujours été très regardante sur les hommes, il fallait qu'il soit parfait, et si on rajoute à ça le fait qu'elle a une mauvaise estime d'elle-même et qu'elle ne se rend pas compte quand on la drague. Le résultat est simple deux copains en 20 ans d'existence, si encore on peut considérer Enzo comme tel.

Je rinçais mon verre dans l'évier tout en pensant à cette histoire. De mon point vu, le fait qu'elle est rencontrée Enzo était une bonne chose, elle avait pu sortir de son cocon et dévoiler sa féminité, toutefois la peine qu'il lui avait apporté m'empêchais de lui pardonner. Il s'était comporté comme un vrai co....d. Je n'avais encore jamais vu Lucie manger des pots de glaces au chocolat à la chaîne, surtout quand on sait que généralement après deux boules, elle trouve ça trop sucré. Je savais très bien qu'elle n'était pas passée à autre chose, et qu'elle voulait juste s'en persuader. Il suffisait de voir l'avancée de son livre pour le comprendre.

J'étais en train de ranger la vaisselle quand j'entendis la sonnerie du téléphone de Lucie retentir sur le meuble de la cuisine, je regardai, c'était un numéro étranger. Généralement, je ne répondais pas à son téléphone à moins qu'elle ne soit absente, mais vu qu'elle était sous la douche on peut dire que ça comptait tout comme. Je décrochai.

- Secrétaire de Lucie Minot, bonjour ?

- Allo ? Marion, c'est toi ?

Je reconnus tout de suite la voix au téléphone, c'était Monica l'habilleuse qui faisait partie de la bande d'amis d'Enzo.

– Je ne comprends pas ce n'est pas le téléphone de Lucie ?

- Si, c'est juste qu'elle est occupée pour le moment. Qu'est-ce que tu voulais lui dire ?

- C'était pour la prévenir qu'on avait reçu le premier prix du concours grâce à elle, mais il y a autre chose aussi dont j'avais besoin de parler avec elle.

- Laisse-moi deviner, c'est à propos d'Enzo ? Demandais-je. J'essayais de garder un ton calme et froid, mais savoir qu'ils avaient gagné le grand prix rendait la chose plus compliquée.

- Oui, je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé entre eux, et je ne sais pas leur relation non plus, mais Enzo agit étrangement depuis un certain temps, je me suis dit qu'elle pourrait peut-être m'en dire plus.

- écoute, il ne vaut mieux pas parler d'Enzo devant Lucie, si tu veux mon avis. Elle essaye de tourner la page. Alors n'essaye pas de la rappeler.

Un long silence se prolongea, je sentais qu'elle voulait dire quelque chose, mais qu'elle ne savait pas vraiment comment le formuler, et le ton froid que je prenais ne devait pas aider, mais je ne sais pas pourquoi j'avais l'impression qu'il fallait que je le fasse pour tenir Lucie éloigner de lui.

- Je sais que tu fais ça pour protéger ton amie, mais moi aussi, je veux protéger Enzo... Il n'y a pas moyen que je la rencontre pour en parler, ou au moins à toi, on dirait que tu en sais beaucoup plus que moi.

J'entendis du bruit dans le couloir, Lucie devait avoir fini sa douche. Elle avait dû entendre son téléphone, et ce n'était qu'une question de minutes voir de seconde avant qu'elle vienne le récupérer. J'acceptais donc l'offre de Monica, et lui indiquais de me rejoindre au café, dans la rue à côté de leurs locaux de mode.

Lucie arriva dans la cuisine, une serviette enroulée autour de son corps, et une autre dans ses cheveux. Elle se retourna vers moi, et me demanda à propos de son téléphone, je me contentais de hocher la tête en expliquant que c'était un mauvais numéro. Elle semblait être quelque peu déçue, puis elle repartit dans sa chambre. Pendant qu'elle se changeait, j'en profitais pour mettre un french coat beige, un chapeau avant de quitter l'appartement mes lunettes de soleil à la main.


êtes vous prête à coucher?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant