Qui aime bien châtie bien partie 2 (version 2)

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Je fronçais les sourcils en posant mes mains sur mes hanches.

- Comment ça voleuse de taxi , c'est vous qui...

- Enzo, tu es devenu un homme séduisant, dis-moi ! me coupa ma mère rayonnante en me passant devant. Je vois que vous vous êtes déjà revus tous les deux ? Elle l'embrassa.

- Oui, on peut dire que nos retrouvailles furent frappantes. Répondit-il avec un sourire malicieux.

Je lui lançai un regard noir. Comment n'ai-je pas pu y penser. Il n'y avait bien sûr qu'une personne comme Enzo pour refuser de laisser sa place de taxi à une personne trempée. Il n'avait pas changé, il était toujours le même tyran que celui de mon enfance. Il s'approcha pour me faire la bise, je reculai d'un pas et lui tendis ma main. Il n'était pas question que je l'embrasse.

Il regarda ma main, la prit en émettant un pouffement. Avant même que je ne m'en rende compte j'étais dans ses bras et il me posait un baiser sur chaque joue, le regard joueur. "Je ne t'avais pas reconnu Lucie, tu as bien changé." Son regard se baissa sur ma poitrine, je pouvais lire dans ses yeux, « Surtout ici ». Je me protégeais d'instinct. "Oui, toi au contraire, tu es toujours aussi insupportable" rétorquais-je, un grand sourire aux lèvres. "Ouch, quelle femme glaciale", il mima de s'être pris une flèche en plein cœur. La soirée allait être longue, pensais-je en suivant les autres dans la maison.

Ma mère me demanda de préparer les apéritifs. Elle était toute guillerette de retrouver son ami depuis tout ce temps. Après tout, il avait été nos voisins pendant plusieurs années, puis ils ont disparu du jour au lendemain, sans laisser aucune adresse derrière eux.

Enzo s'assit confortablement sur le canapé, les deux bras allongés sur le dossier, il attendait que je le serve. Son air satisfait me crispait au plus haut point.

- Tu veux boire quoi ? L'interrogeai-je tout en essayant de me contenir.

- Hum pourquoi pas un cosmopolitan ? Son air facétieux m'irritait de plus en plus.

- On va répéter la question. Que souhaites-tu boire que je sois capable de te préparer. Mon sourire était de plus en plus rigide. Une chose qui avait l'air de beaucoup l'amuser.

-Un coca-cola, je ne bois pas d'alcools. Il me sourit allègrement, conscient de l'agacement qu'il me provoquait.

Je me contentais de prendre un des verres qui étaient dans le vaisselier, ainsi que la bouteille de coca au sol, en lui posant devant lui. « Tiens. »

Il regarda le verre vide, de toute évidence, il voulait que je lui serve sa boisson. Avec un soupir d'exaspération je versai le coca dans son verre en marmonnant « Tu ne sais pas te servir de tes mains ». Il s'était approché pour prendre le verre, son visage au niveau du mien « Ne suis-je pas l'invité ? N'est-il pas normal que ce soit toi qui me serves ? » Me demanda-t-il un air faussement ingénu au visage.

Mon cœur sauta un battement, je me relevais subitement. Tout en défroissant ma robe, j'allais m'asseoir à l'autre bout du canapé. Il n'était pas question, qu'il arrive à exercer une quelconque influence sur moi.

C'était révolu, l'époque où j'étais à la merci de tous ses faits et gestes. Quand il me tirait les cheveux pour rire, ou qu'il m'utilisait comme cobaye pour ses expériences « scientifiques » à la noix. Je m'efforçais de ne pas lâcher son regard, tout en gardant la tête haute et le dos droit.

Il m'observa en se caressant les lèvres avec le verre. Il me gratifia d'un clin d'œil et pencha son verre laissant le coca se déverser dans sa bouche.

Ces quelques gestes suffirent à captiver mon attention. Sans m'en apercevoir mes yeux s'étaient mis à fixer sa pomme d'Adam. Je ne pus m'empêcher de déglutir, lorsqu'il eut fini son verre et qu'une goutte de la boisson sucrée glissa sur sa lèvre inférieure, qu'il humecta. Pendant un instant, je me mis à m'imaginer quel goût elles auraient embrassé. Elle avait l'air douce et humi...

êtes vous prête à coucher?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant