Kiss me Slowly

CHAPITRE 51

Mon crane me fait un mal de chien. Mes yeux me piquent. Mes oreilles souffrent à cause de la sonnerie de mon portable qui ne cesse de sonner. Tout ça, additionné avec mes muscles endoloris.

Je remercie Dieu quand le son horrible qui sort de mon appareil se désactive. Mais, les quelques secondes de paix sont de courtes durées car il se remet à sonner. Cette fois-ci plus fort, j'ai l'impression.

Je grogne en saisissant la machine et décroche rapidement.

- Hmm ?

C'est la seule chose audible qui réussit à sortir de ma bouche.

Il était près de cinq heures du matin quand Kacey m'a ramené chez moi. A trop parler, nous n'avons pas vu les heures passer. Le ciel, lui-même, commençait déjà à s'éclaircir quand le paysage défilait à travers les vitres de la voiture de Kacey.

- Liv' ! C'est Breaden. Ouvre-moi.

- Quoi ?

- Rho, Je. Suis. Devant. Chez. Toi, articule avec précision ma meilleure amie alors que je me frotte les yeux. Alors, viens m'ouvrir !

- Ouais, j'arrive.

Lorsque Breaden aperçoit mes yeux rouges, elle prend une expression horrifiée, avant de me repousser à l'intérieur de chez moi. Evan est également là, une expression amusée au visage.

J'ai l'impression que ces deux-là se sont donné rendez-vous.

- Bon sang, tu fais peur à voir. Qu'est-ce qui t'as mis dans cet état-là ? Demande Brea, alors qu'elle sort des Donuts d'un sac, provenant de chez Dunkin Donuts, accompagné de trois cafés.

Sans lui préciser réellement que j'étais en compagnie de Kacey, je l'informe que je suis rentré tard, mais elle ne semble pas très convaincue. Brea me tend mon café. Mes yeux sont attirés par son poignet rougi comme des traces laissées après que quelqu'un nous ait serrés fort le poignet. Je la questionne immédiatement sur ça et elle me répond sans hésiter :

- Je me suis disputée avec Steve. Au moment où j'ai voulu partir, il m'a retenu mais je ne suis pas laissé faire, et je les repoussais, dit-elle normalement.

Je lui souris, rassurée.Breaden et son petit caractère... quelle longue histoire. Pendant que mon amie me raconte les détails de leur dispute, je m'aperçois que son soutien-gorge noir est visible car son débardeur orangé est très échancré au niveau des aisselles. Ainsi que son petit... ou plutôt dois-je dire, son micro short en jean. Soudainement, quelque chose attire mon regard.

- Depuis quand est-ce que tu as un tatouage sur les côtes ?

Le son de ma voix est sorti tout seul.

A ma question, Breaden sourit toute seule.

- Je me le suis fait faire il y a deux semaines. Joli n'est-ce pas ? Dit-elle en tirant sur le tissu.

Je m'approche d'elle et contemple avec admiration le dessin ancré dans sa peau. C'est une boussole ornée de roses autour. Le dégradé est bien maîtrisé, et il n'est ni trop petit, ni trop gros.

- Waouh, c'est magnifique. Mais dis-moi, depuis quand tu aimes les tatouages ?

Brea hausse les épaules.

- J'ai toujours voulu m'en faire un, je crois.

- Tu n'as pas eu mal ?

- Bon sang ! Je ne t'en parle même pas. J'avais l'impression qu'on m'écorchait la peau à plusieurs reprises la peau. C'était effroyable, mais le résultat est très satisfaisant.