CHAPITRE 25

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Cette maison est sale. Vraiment sale. Je ne sais pas depuis combien de temps elle n'a pas été nettoyée, mais il faudrait au moins trois jours pour la mettre en ordre. J'écarquille grand les yeux à la vue d'un amas de poils sur le sol, ce qui m'horripile. La maison de Mme. O'Burn est une déchetterie ambulante.

Je jette un œil en direction de cette vieille femme en question. Elle s'est assoupi sur le canapé il y a une bonne vingtaine de minutes maintenant et elle ronfle. Très fort. J'arque mes sourcils. C'est plutôt impressionnant.

Je reporte mon attention autour de moi. Je ne sais vraiment pas par où commencer car c'est à peine si on peut avancer dans ce taudis géant, je suppose par le salon ? En principe, le ménage ne fait pas partie de mes passe-temps favoris. En fait, je suis plutôt bordélique et ma chambre ressemble à un garage ou une cave, mais cette maison... nom de dieu j'ai l'impression d'être dans une déchetterie!

- C'est parti Liv', c'est maintenant ou jamais... m'encourageai-je.

Prenant mon courage à deux mains, je saisis gants, masques, chiffons, produits ménagés et commence mon grand nettoyage.

Pendants presque trois heures, ce qui m'a paru être une éternité, j'ai astiqué le sol,nettoyé la commode et les étagères avec une vingtaine de lingettes, tapé les coussins, lavé les rideaux, rangé les affaires qui traînés... sans m'être arrêté une seule fois, et je suis plutôt fière du résultat. Et tout ça sans réveiller Mme. O'Burn une seule fois. Cette femme a vraiment le sommeil lourd.

Je mets mes mains sur mes hanches et observe mon chef-d'œuvre de plus près. Enfin, je ne parle que du salon bien sûr. A priori, ça semble plus propre. Et ça sent meilleur. Mais je me demande combien de temps le salon va-t-il rester comme ça...

Sans réveiller ma chère voisine, je récupère mes affaires et quitte les lieux. Une chance que je sois venue en tenue de sport, ainsi je peux repartir en trottinant tranquillement.




***




Je contrôle ma respiration,et tente de ne pas perdre le file. Je suis décidée à perdre mes petits bourrelets disgracieux, et j'aimerais affiner mes hanches. Je les trouve trop larges. Bien évidemment, si je devais faire le tour de mes défauts physiques, je passerais mon temps à me plaindre,mais il y a des choses qu'on ne peut pas changer. Comme pour les vergetures à l'intérieur des cuisses par exemple. En grandissant,mon corps a changé. J'ai été amenée à grossir, maigrir, grossir de nouveau, et maigrir encore, et aujourd'hui, je stagne. J'ai donc gardé quelques petits cadeaux de mon adolescence. Rien de grave,mais ma peau de bébé en a pris un coup. Je continue à courir sans m'arrêter. « Shake it off » de Taylor Swift joue dans mes écouteurs.

- Allez, encore quelques mètres, me dis-je.

Je cours les quelques mètres qui me reste à parcourir pour arriver jusqu'à devant chez moi,prend une pause rapide pour jeter un œil à la maison des Waterson et rentre à la maison.

Comme à sa grande habitude,la maison est déserte. Je me demande bien jusqu'à quand papa travaille. Je saisis un verre, et bois de l'eau.

 - Shake it off, shake it off...

Je me mets à chantonner en bougeant ma tête et mes bras. Cette musique est si entraînante et le rythme me donne envie de bouger. Comme si avoir couru vingt minutes ne m'avait pas suffi.

Kiss me SlowlyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant