Neyla : Mes galères à la cité.

Chapitre 40

J'continuais de marcher quand j'ai croisé Inaya devant une porte, elle était accompagnée d'un garçon qui ressemblait un peu à Ilyas, ça devait être quelqu'un de sa famille.

C'était évident qu'elle soit là, la famille d'Ilyas l'apprécie beaucoup.

Inaya : sale folle tu oses venir ?

(le gars) : c'est qui elle ?

Inaya : c'est neyla

J'n'avais pas la tête à répondre, j'voulais juste le voir, donc j'ai clenché la porte qui était étonnement fermée.

Le gars : ils l'examinent. (il m'parlait à moi)

Il a ensuite dit des trucs à inaya, puis il m'a prit a part.

Le gars : donc c'est toi neyla sa meuf ?

Moi : oui..

Le gars: j'suis abdel son cousin, il m'avait beaucoup parlé d'toi jte jure

Moi : il a fait quoi pour se retrouver comme ça ?

Abdel : c'est compliqué t'pourras pas tout comprendre, mais il avait quelques trucs à regler avec un pelo et ca a dégéneré, il s'est prit une balle. Mais c'est un vaillant, y a un médecin qui m'a dit que son diagnostic vital n'était pas en engagé.

Mon ilyas s'est prit une balle ? Tout mais pas lui... J'me suis encore plus effondrée, j'pouvais pas m m'empêcher, ça coulait tout seul.. Inaya est revenue vers nous avec un café qu'elle a tendu à Abdel. Elle devait aussi beaucoup aimer Ilyas malgré le fait que ce soit une pute, quand j'm'aperçois de tout ce qu'elle fait pour lui.. C'est que dans l'fond, elle l'aime vraiment...

Moi : tu sais quand les visites sont ouvertes ?

Abdel : non, j'attends depuis longtemps moi aussi, rentre chez toi t'en a besoin wesh, va nehess au pire passe ton num j't'appelle quand c'est ouvert

J'aurais vraiment pas pensé qu'Abdel serait autant gentil avec moi, j'lui ai donc passé mon num et j'suis repartie.

Dans ma voiture, j'me suis vraiment vidée d'mes larmes, j'étais à bout... Personne ne pourrait comprendre ce que j'ressentais à ce moment là, y a aucun mot pour le décrire.

J'me suis regardée dans le rétro, j'ai de nouveau effacé mes traces de mascara qui restait, j'me suis recoiffée vite fait avant de rouler jusqu'à chez moi.
J'ai vu sur le parking d'la cité la voiture de mon père, j'en déduisais qu'ils étaient rentrés..
J'suis montée avec un sourire forcé aux lèvres, et j'ai salué ma mère que j'ai vue en premier.

Moi : selem yemma, alors le voyage ?

Ma mère : t'aurai du venir !

Au même moment mon frère rentre, il n'était pas rentré avant moi.

Noham : toi t'es morte !

Moi : moi ?

Noham : oue toi !

Moi : j'ai fais quoi ?

Noham : baba, yemma, écoutez moi votre putain de fille sortait avec des gars pendant qu'on est partis dans le sud, j'vais te monter en l'air Neyla !! Mes shab m'ont dit elle a fait des soirées chez sa shab la française là,, elle dégénère, tu mérites des coups !

Mon père : c'est vrai cqu'il dit ?

J'ai hoché la tête, j'pouvais plus nier. J'ai pas eu le temps de me couvrir avec la tonne de survet comme Kaïs fait souvent, non.. j'me suis pris une claque de mon père.

Mon père : ma fille ca devient une kehba ?

Ma mère ne réagissait pas, ça m'étonnait beaucoup.

Moi : Non baba... Non ! C'est des shab, rien de plus... Je parlais avec eux rien de plus...

(il parle en arabe mais j'traduis direct)

Mon père : sors ! Prends tes affaires neyla, va chez tes tantes, change, j'veux pas d'ça chez moi ! Tu reviendras quand tu ressemblera a tes cousines, regarde Nawell, elle est pas comme toi ! Noham m'a raconté beaucoup de choses sur toi Neyla, et je n'ai jamais rien dis mais la t'as fais déborder le couscous ! Tu m'fous la hchouma à moi et ta famille ! Les gens à la mosquée m'ont beaucoup parlé de toi, et j'ai vu beaucoup d'chose que j'devais pas ! (la vidéo) Pourquoi m'as-t on donné une fille comme ça ! Et on a retrouvé des affaires de garçon dès qu'on est rentrés ! (les vestes d'ilyas) J't'ai pas éduqué comme ça, qu'Allah te guide ma fille.

J'suis directement partie dans ma chambre, j'ai pris un de mes sacs et j'ai pris le maximum d'affaire en un minimum de temps. J'entendais dans le salon mon père s'embrouiller avec ma mère à mon sujet. Et moi ? J'étais sans réaction. Ca m'étonnait venant de mon père qui en général était calme et posé.

Quand j'ai fini mes affaires (j'ai pris les vestes d'ilyas aussi), j'ai fais un bisou à Ines qui ne comprenait rien et j'ai tracé jusqu'à dehors avec mes lourds sacs.
J'suis descendue jusqu'à ma voiture, meeeerde mon chargeur ! Mehlich, j'taxerais celui de Celia, d'ailleurs j'l'appelais pour lui expliquer.

📞CONVERSATION TELEPHONIQUE
Moi : allô habiba ?
Celia : ohh ça va pas ?
Moi : non
Celia : ramène toi chez moi
Moi : oui j'arrive

J'ai raccroché, j'réfléchissais à comment j'allais faire pour revenir chez moi et parler avec mon père, j'suis sûre qu'inaya se cache derrière tout ça.. Il m'arrive plus de bas que de haut, et d'un coup, c'est trop pour moi.. Moi qui avait une fierté de béton, elle s'est écroulée en un rien de temps avec les fois où j'ai pleuré devant les gens. Même les teneurs de murs l'avaient vus. Et dire qu'ils pensent que c'est à cause de moi pour ilyas...

J'me suis sortie de mes pensées en démarrant, j'roulais en direction de chez Celia.