Tout vide

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"-Chiron !!!!!!!!! Chiron !!!!!"

Will était à la recherche du Centaure depuis une demi-heure. Il courut vers lui, dérapant dans le sable pour freiner et ne pas le percuter.

"-Qu'y a-t-il, pourquoi cavales tu comme ça ? Il y a eu un mort ou quoi ?"

Le regard sérieux du blond glaça le mentor et le dissuada de toute blagues.

"-Peut-être bien, professeur.

-Suis moi."

OoOoOoOoOoOoOoO

Will tournait en rond dans la salle comme un lion en cage. Il s'assit, pour se relever aussi tôt et faire les cents pas. Il s'appuya contre le mur. Il serrait et desserait les doigts,plantant ses ongles dans la paume de ses mains, se retenant de bourrer le mur de coups de poings pour le réduire en miettes.

"-Vous êtes sûr qu'il n'y a aucun moyen de le localiser ?? Il y a forcément un tour de passe passe magique ou une autre connerie du genre pour ça !! Vous nous sortez toujours des trucs improbables !!!"

Chiron se lissait la barbe, le regard navré.

"-Je crains que non, mon garçon....Et tu le connais mieux que personne, tu es le seul à qui il fait pleinement confiance. Je ne sais pas quoi faire pour t'aider. On pourrait organiser une battue...

-Non. Le dernier truc qu'il faut faire est de le traquer. Il se sent suffisamment agressé comme ça, et il est en mode défensif, ça va dégénérer. Et on n'a aucune idée d'où il a pu aller...

-Tu as raison. En revanche, je ne pense pas qu'il ait pu sortir de l'enceinte de la colonie dans son état actuel.

-C'est justement ça le problème !! Il fait des trucs insensés ! Il a pu partir n'importe où et tomber de fatigue avant de revenir à la surface, ou être allé aux enfers pour assister son père, ou....Ou..."

Will était en crise de panique. Sa voix se brisa. Une larme glissa doucement de sa joue, puis deux. Il serrait les dents à s'en briser la mâchoire.

"-Il n'a pas le droit de me faire ça !!!!! "

Et il donna finalement un coup de poing dans ce foutu mur, sans faire attention à la douleur qui remontait dans son bras. L'absence du bout de coeur que Nico lui avait arraché en partant le faisait beaucoup plus souffrir que la pierre sur laquelle il venait de se bousiller les phalanges. Il sortit du bureau du centaure.
Il devait le chercher, par tout les moyens. Que pouvait il faire ? Il n'avait aucune idée d'où pouvait s'être réfugié le brun. Courrir après Nico ? Où ça ? Dans la forêt ? Déjà fait.
Il n'y avait trouvé que des écureuils, et pas la moindre trace de l'italien.
Ce petit brun ne sortait pas de ses pensées depuis plusieurs mois, maintenant..... Ça faisait tellement mal !

Mais il ne pouvait pas juste être parti, pas vrai ? Il ne pouvait pas !!! Il le retrouverait. Coûte que coûte.

OoOoOoOoOoOoOoOo



Nico se réveilla dans une rue sombre de New York. Il avait atterri là il y a deux jours, maintenant. Ou deux mois ? Ça n'avait pas vraiment d'importance. Parfois les voyages d'ombres lui faisaient perdre la notion du temps. Mais cette fois il s'en foutait éperdument, de toute façon, personne ne l'attendait.

Il ne savait toujours pas comment il avait fait pour sortir de la colonie, et encore moins comment il était arrivé entier. Même si il se doutait que ça devait avoir-peut être- un rapport avec les quatres carrés d'ambroisie qu'il s'était sifflé. Et d' un besoin vital de s'éloigner d'une certaine personne avant de commettre un viol.
Il se roula en boule sous le porche d'un bâtiment délabré. Il avait froid, terriblement froid. Il se sentait tout vide... Mais il avait l'habitude. C'était comme ça, avant la colonie. Tout vide. Sauf que là le vide n'était même pas légèrement comblé par la présence de sa sœur. Et il était encore plus profond et noir depuis qu'il n'avait plus son soleil. Il faisait quoi, maintenant ? Il était paumé. Mais il ne retournerait pas à la colonie.
Ici, il survivait comme il pouvait, une sorte de gamin des rues. Il jouait au pick pockets de temps en temps, semait les gars a problèmes, attendrissait les bonnes femmes pour recevoir une pièce.
Il ne s'était pas du tout posé la question de l' "après fugue", ni du fait que peut être son odeur de demi dieu allait attirer des monstres....Mais bon, il comptait sur son aura de mort pour les écarter comme la peste.
Il essaya de récupérer le maximum de chaleur que sa couverture sale et miteuse peinait à conserver, et se rendormit. En espérant que cette fois sa conscience le laisserait pioncer en paix. Peine perdue...

Bon, je ne sais pas quoi penser de ce chapitre.....Bref. voilà ! Si vous avez des critiques, positives comme négatives (surtout) , j'aimerais bien savoir comment vous trouvez cette fic... C'est pas parce que c'est mon premier Solangelo que je vous demande d'être plus indulgent ou prendre ses pincettes. Bref. À plus ! ^^

Mon SoleilWhere stories live. Discover now