Heaven [terminé]

54. H

Je lui souris, contente de voir que Zedd est là. Malgré toutes les conneries qu'il a pu faire, Zedd reste un de mes meilleurs amis. Mais je me pose une question, et il est temps que je lui pose.

— Pourquoi t'étais pas à l'hôpital, pour Qlark ?

Il se fige et détourne les yeux, mal à l'aise. Il se racle la gorge et finit par me répondre.

— On s'est disputé. Il m'a dit des choses horribles et puis.. je sais pas. J'avais pas envie de jouer l'hypocrite et d'aller pleurer à son chevet alors qu'il m'a traité de fils de pute en me regardant dans les yeux.

Oh mon Dieu. Qlark n'aurait jamais dû dire ça à Zedd ! Je suis énervée, mais je ne préfère rien dire à Qlark pour le moment. Il a déjà assez de problèmes comme ça.

— Il a vraiment dit ça ? Te traiter de.. fils de pute, alors qu'il connait ta situation ? je demande.

Zedd hoche la tête, l'air triste. Et il a bien raison ; la mère de Zedd était une prostituée. Elle a tout fait pour son fils, à l'époque. Et Zedd n'aime pas en parler. Je n'en reviens pas que Qlark ait pu lui jeter ça à la gueule, franchement.

J'attrape la main de Zedd et serre fort ses doigts.

— Je comprends, t'inquiète pas. Aller, je vais pas pouvoir tout finir, mange avec moi, je lui propose en poussant l'assiette au milieu.

Zedd me sourit sincèrement et attrape un pancake qu'il tartine.

— Sinon, ce voyage à New-York ? il demande, l'air de rien.

Ah. Le voyage.

— Cam a dû vous raconter pour l'entrepôt et Nilz, j'imagine.

Zedd hoche la tête en se fourrant le pancake dans la bouche.

— C'était assez cool, mise à part le fait que mes fesses qui twerker ont fait le tour du pays, je dis en haussant les épaules.

Zedd s'étouffe et je lui tapote la nuque en rigolant.

— J'en avais entendu parler, mais j'ai pas eu le temps de regarder. Je le ferai pendant une pause sans soucis, il dit en me faisant un clin d'œil.

Je lui donne un coup de coude, en souriant et nous débarrassons. J'attrape mon sac qui est resté à l'entrée hier et je sors en compagnie de Zedd.

Cameron nous attend dans la voiture et nous montons dedans, dans la bonne humeur.

Je ne sais vraiment pas ce que je ferais sans mes amis.

ELLIPSE TRAJET

Le lycée ne m'avait pas du tout manqué. Ça, j'en suis sûre.

En entrant dedans, tout les souvenirs que j'y ai me reviennent en pleine gueule. Et je savoure le goût du bonheur, des larmes, des cries aux profs... Parce que c'est ça, le lycée, au final. C'est une bombe de souvenirs.

Et je me dis que c'est pas si terrible que ça, finalement.

Accompagnée de Zedd et Cameron, bras dessus bras dessous, nous allons vers nos casiers, qui sont tous côte à côte.