Pauline 16ans (Italie)

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Mon cher ami, mon confident. J'ai remarqué que c'est seulement lorsque l'on perd quelque chose que l'on se rend réellement compte de sa valeur.

Comme tu le sais ma vie se résume simplement à trois choses et il ne m'en reste plus qu'une seule à laquelle je m'accroche pour survivre. La première sont mes amis, je ne peux pas dire qu'il ne m'en reste pas mais tout à tellement changé en si peu de temps que je ne sais pas vraiment ce qu'il me reste et ce que j'ai gardé dans toutes ces histoires futiles. C'est comme si pendant un an j'avais vécu dans une représentation de théâtre et que la scène finale avait été jouée et que les acteurs avaient enlevé leurs masques. Maintenant on ne voit plus que leurs visages, humains, plein de haine. La seconde chose que j'ai perdu n'est pas vraiment une chose réelle, c'est plutôt une partie de moi. Ma joie m'a quittée au fur et à mesure des jours, tombant petit à petit dans une dépression maladive, ma seule envie est de partir, comme dans les films, partir loin et se reconstruire à l'abris de tout ce qui nous a détruit. Même les plaisirs de la vie ne me réjouissent pas, si je veux lire ce sera seulement des livres tristes qui m'intéresseront, tu sais ces histoires d'amour, de cœur brisé, qui finissent soit pas une histoire d'amour sans faille soit par une mort d'un des deux amants. Il ne me reste plus que le dessin et encore mon esprit le corromps par sa noirceur et je ne dessine plus que des lieux sombres éclairé par la lumière lunaire. Les coups de crayons glissent sur le papier exprimant mes sentiments, et mon sang petit à petit se vide sur la toile pour peindre le tableau de ma vie.

One DayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant