Chapitre 16

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Mes paupières s'ouvrirent violemment. J'hyperventilais toujours.

Mon caisson était ouvert, et j'étais débranchée.

Je relevai mes yeux et vis Gavin, un sac sur son dos, penché vers moi.

« Aslinn... Aslinn... Réveille-toi. Allez, réveille-toi, me murmurait-il.

– Gavin ? vérifiai-je alors, confuse, les sourcils froncés, ne comprenant pas. Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandai-je à voix basse, ne pouvant tout simplement pas parler fort tellement j'étais épuisée.

– Fallait que je vienne, se satisfit-il de répondre.

– Quoi ? lâchai-je, surprise. Attends... C'est toi qui m'as débranchée en plein rêve ? compris-je en commençant cette fois à hausser le ton tout en me relevant un peu avec difficulté.

– Tout doux, attention : faut pas que tu te relèves trop vite, me signala doucement.

– Je m'en fous ! Pourquoi t'as fait ça, Gavin ?! m'exclamai-je dans un souffle, choquée.

– Aslinn, écoute-moi...

– T'as complètement perdu l'esprit ?! m'écriai-je tout de suite. C'est dangereux, lui rappelai-je.

– Je sais, mais j'avais pas l'choix ! » s'écria-t-il alors.

Mes yeux s'écarquillèrent sous la surprise.

« Il s'est passé quoi ? » me demandai-je intérieurement tandis que les battements de mon cœur s'accéléraient sous le stress et la tension.

« Comment ça, t'avais pas l'choix ? dis-je lentement, de nouveau calme.

– Le centre va péter ! Tout l'monde est parti ! Et j'allais m'casser aussi, mais j'me suis rappelé que t'étais allée au rêvoir, et j'pouvais pas te laisser ! Je t'aime pas, mais merde, je veux pas te savoir morte non plus et encore moins par ma faute !

– Le centre va – quoi ?! m'étonnai-je, n'en croyant pas mes oreilles.

– On a pas l'temps pour ça, Aslinn ! » me signala le brun.

Je hochai la tête alors qu'il me donnait sa main pour m'aider et sortis comme je pus, avec beaucoup de difficulté, du caisson. Après m'être levée, tandis que je faisais un effort monstre, chancelante pour rester debout, il prit une bouteille d'eau de son sac.

« Tiens, bois ça, t'as pas l'air en forme, m'informa-t-il en me la tendant.

– La faute à qui ? » rétorquai-je en le fusillant du regard tout en prenant quelques gorgées.

Il soupira, un peu agacé.

« Merci », lui dis-je malgré tout en lui adressant un petit sourire pour lui montrer que j'étais reconnaissante.

Je commençai ensuite à marcher vers la porte. Mais cet arrêt violent de mon rêve avait apparemment pompé toute mon énergie. A la place de Gavin, j'aurais moi-même eu envie de me laisser.

« Oh fuck it », lâcha-t-il avec nonchalance avant de s'avancer vers moi.

Je fronçai les sourcils, ne comprenant pas. Soudain, il me souleva, me faisant lâcher un hoquet de surprise, et me mit sur son épaule avec une facilité déconcertante.

« T'es sérieux là ? Lâche-moi, ordonnai-je, la tête en bas.

– Jamais, tu peux rêver ! T'es tellement lente que tu vas nous faire tuer tous les deux !

– Pas faux, admis-je dans un soupir car son idée était effectivement la meilleure solution pour s'en sortir vivant. Tu vas pouvoir courir avec moi sur ton épaule ? demandai-je ensuite.

Le RêveWhere stories live. Discover now