Chapitre 14

17 2 0
                                    

Je récupérai la photo où on voyait Robin et moi, avant de me rendre à la salle informatique.

« Regarde ce que j'ai trouvé, dis-je en donnant les images à Gav. Je suis désolée, lui murmurai-je ensuite doucement tandis qu'il observait les différents clichés et que son visage se fronçait au fur et à mesure.

– Oh merde... c'est pas vrai : il était là, commenta-t-il avec choc.

– Est-ce que ça te surprend tant que ça ? Robin est à toutes les soirées, tu l'sais bien. Ça aurait été bizarre qu'il ne soit pas à celle-là.

– Ouais, je sais, mais je l'imaginais pas assister à ça, me confia-t-il, l'air indéniablement et désespérément déçu. Il est chiant et un peu lourd sur les bords, bien sûr, mais... c'est quand même mon pote, et ce depuis toujours, et pour moi c'était vraiment quelqu'un de bien, tu vois ?

– Ouais, je vois complètement : c'était c'que j'pensais aussi.

– On croit connaître les gens... mais en vrai c'est qu'une illusion.

– Si tu savais à quel point c'est vrai... » soupirai-je.

Silence.

« Tu crois que tu peux scanner les photos et les imprimer en couleur, comme ça je les remets ni vu ni connu dans le casier de Maddison ? demandai-je soudain.

– Bah ouais... Si on a le temps.

– Je pense qu'on l'a.

– OK, bah passe-les moi alors...

– D'accord, merci. Bon, d'mon côté, j'vais récupérer le portable de Maddison pour que tu récupères ses messages aussi.

– OK.

– A tout d'suite, dis-je en commençant à partir.

– Attends, tu comptes faire comment pour entrer ?

– Bah, ouvrir la porte de la salle, répondis-je comme si c'était une chose évidente.

– Elle est sûrement fermée, Liny.

– Bien sûr que non ! Y a que le bureau du proviseur qui est toujours fermé. A quoi ça sert de fermer les autres salles à clé alors qu'y a l'gardien qui... débutai-je. Oh merde. Le gardien, me souvins-je en tapant ma main contre mon visage, exaspérée par ma propre idiotie.

– On avait oublié ce détail, confirma Gav.

– Ouais, et c'est pas un p'tit détail en plus... Bon, tu sais quoi ? Tant-pis, déclarai-je.

– "Tant-pis" ? répéta-t-il, choqué et abasourdi.

– Ouais, j'y vais quand même, j'ai juste à être un peu discrète, et puis ça ira », signalai-je avec nonchalance en commençant à partir.

Mais Gav se leva aussitôt de sa chaise en lâchant un « Quoi ?! » avant de me stopper en me saisissant par le bras.

« Il est hors de question que j'te laisse y aller toute seule ! m'informa-t-il tout de suite.

– Mais, Gav, on a pas l'choix, tu dois rester là.

– Techniqu'ment non. La manip' peut s'faire sans mon aide, alors j'peux complètement t'accompagner.

– OK, si tu veux, acceptai-je après avoir soupiré.

– Yes ! » s'exclama-t-il avec joie dans un murmure.

Nous sortîmes alors de la salle informatique et replaçâmes les photos – qui avaient fini d'être scannées pour qu'on puisse imprimer les doubles – dans le casier de Maddison en passant.

Le RêveWhere stories live. Discover now