Chapitre 14

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Salut salut, me revoilà !! Et avec un tout nouveau chapitre !!! Bonne lecture ! :)




Will, Minneapolis et Wyoming, Janvier-Mars 2010.

      J'avais perdu deux semaines à Minneapolis. Enfin perdu... Oui dans un sens parce que sinon j'avais rencontré Gany et cela ne pouvait me faire que du bien d'avoir un ami pareil. J'avais retrouvé espoir. Je pensais sincèrement retrouvé Nico.

      Le mois qui suivis, si ça vous dérange pas je vais le décrire vite fait parce qu'il a pas beaucoup d'intérêt. Je n'ai fait que chercher de villes en villes, de villages en villages. Il ne s'est pas passé grand-chose d'important. Et puis, le froid est arrivé. J'étais en train de parcourir le Wyoming de long en large lorsqu'il s'était mis à geler. Parfois, faute d'hébergement, je dormais dehors. Cela me parut en même temps extrêmement long et extrêmement cours.
      Et puis un jour, alors que je tirais à l'arc pour tuer le temps en avançant, je vis un jeune lapin. Je banda mon arc et tira. Le lapin qui sautais, retomba dans la neige blanche en l'imprégnant de son sang. J'allais le récupérer et enlevait ma capuche lorsque je me penchais. C'est alors que j'entendis mon prénom. Je crus rêver mais je fis automatiquement demi-tour. A la lisière de la clairière, se tenait un jeune homme brun vêtu, comme à son habitude, de noir. Son regard noir croisa le mien.
- Nico ? C'est bien toi ?
       Il se retourna alors et partit en courant. Je jurais en grecs ancien et me mit à le suivre. Je ne l'avais pas cherché pendant trois mois pour le laisser filer aussi facilement.
- Nico ! Attends !
       Il ne s'arrêtait pas. Il continuais de courir. Je comprenais parfaitement qu'il ne veuille pas me parler mais il fallait que je le ramène. Alors qu'il était à quelques mètres d'une maison, je l'attrapais par le bras et le forçais à se retourner. Il garda la tête baissé. Je l'avais enfin retrouvé.
- Nico..., commençais-je mais je manquais de souffle.
       Et soudain la colère de sa fugue revint et je le giflais. Je savais très bien qu'il n'avait rien sentit grâce au gant mais quand même. Il garda la tête baissée, les yeux rivés au sol.
- Mais qu'est-ce qu'il t'as pris de partir comme ça ?! Je croyais que t'avais dépasser ton stade « je fugue à tout bout de champs » ?! En plus, regarde toi ! T'es encore plus maigre que la dernière fois que je t'ai vu !
      Il avait vraiment mauvaise mine, on aurait dit qu'il allait s'évanouir d'une minute à l'autre.
- Laisse-moi tranquille, marmonna-t-il.
- Sûrement pas, tu vas rentrer avec moi. Cela fait trois mois que je te cherche.
- Pourquoi ? Pourquoi n'as-tu pas abandonner ?
       Sa voix tremblait. Je lui relevais la tête. Ses grands yeux noirs brillaient, ses joues étaient rougies par le froid et ses lèvres bleutées. Je le sentais trembler. Il n'avait pas froid bien qu'il soit légèrement vêtu, je le savais bien. Il tremblait car je l'avais retrouvé et qu'il craignait ce qu'il allait ce passé. J'avais envie de le serrer contre moi, de lui dire que tout allait bien. J'avais aussi envie de l'embrasser, mais il l'aurait très mal pris.
- Je ne pouvais. Je n'avais pas le droit d'abandonner.
        J'allais ajouter quelque chose mais au même moment un cri retentit depuis la maison.
- Mellie ! s'écria-t-il et il partit en courant.

       Après, je ne vais pas vous dire comment s'est passé l'accouchement. J'en suis encore traumatisé. Plus jamais, vous entendez ? Plus jamais je n'accoucherais quelqu'un. En tout cas, après cet épisode, j'en avait presque oublié pourquoi j'étais là. Mais heureusement pour moi, Nico voulut bien rentrer.
      J'étais en train de réfléchir, assis à regarder la cheminée. Je 'arrivais pas à dormir, le canapé me faisait mal au dos. Nico arriva soudain.
- Ca va ?
- Ouais, t'inquiète.
- T'as froid ?
- Non.
- Le canapé n'est pas confortable ?
- Non.
- Y a trop de lumière ?
- Non. Je pourrais très bien dormir mais je préfères réfléchir.
- Ment pas. Qu'est-ce qu'il y a ?
- OK, c'est vrai, le canapé me fait mal au dos.
- Viens dormir avec moi.
       Je regardais la cheminé pour qu'il ne voient pas mes joues devenir écarlates.
- Vu ce qu'il c'est passé la dernière fois...
- T'inquiète pas. En plus, même si c'est dommage, je pense pas les revoir avant un moment.

Je me retournais et le regardais droit dans les yeux.
- Je rentre avec toi, demain.

       Un sourire se dessina directement sur mon visage.
- Tu vois, t'es pas totalement bête.
- Tu préfère resté dormir sur le canapé, Solace ?
        Je rigolais et le suivis dans sa chambre. A peine dans son lit, Nico s'endormit immédiatement. Je me mis sur le dos et commençait à réfléchir. Mais avec Nico à côté, je n'arrivais pas à me concentrer. A un moment, il se retourna et se blottis sur mon torse tout en dormant. Mes joues s'embrasèrent et je me résolus à dormir à mon tour.

       Le lendemain matin, lorsque je me réveillais, Nico étais niché dans mes bras et je le serrais contre moi. Je me dégageais rapidement, avant qu'il ne se réveille à son tour.

       La suite, vous la connaissez, nous sommes rentré, j'ai reçu les lettres et Gany est arrivé pour me prévenir de l'arrivé de Louisien.

Pensionnat de la Colline, Lundi 5 Avril.

- Non ! Louisien ne peut pas arrivé. Il n'est pas à New York, il est censé être à Las Vegas.
- Mais je suis allé à New York et je l'ai vu, il y est bel et bien.
- Non, non, non, non !
     La cloche sonna.
- Dans combien de temps arrive-t-il ?
- Environ une semaine.
- C'est pas possible ! Tu sais pourquoi il vient ?
- Aucune idée.
- Bon, je dois aller en cours. Je réfléchis au problème. En attendant restes ici et préviens Apollin, c'est mon tuteur et c'est aussi le doc. A toute.
     Je n'écoutai rien du cours de bio. Une seule pensé tournait dans ma tête sans jamais s'en aller. Louisien aller arrivé. Déjà que cela avait été dur à Minneapolis, ce serait pire ici. Il faudrait que je veille qu'il ne raconte rien aux autres et sans l'aide d'Apollin, je ne pourrais pas toujours compter sur lui. Que faire ? Comment l'empêcher de ruiner de nouveau ma vie ?
     Trois heures de cours passèrent. Je ne trouvais toujours pas de réponse. Je sautais le repas pour réfléchir au calme et allais me réfugier dans l'ancienne chambre de Bianca qui avait été déserté par ses camarades.
       Je m'allongeais sur son lit. Que faire ? Les lettres me revinrent en mémoire. Quelqu'un d'autre... Quelqu'un d'autre savait. Qui ? Et si je n'arrivais pas à surveiller Louisien comment surveiller le corbeau en même temps ? De plus je ne savais toujours pas qui c'était. Je devais trouver un moyen pour me débarrasser des deux à la fois.
          Je devais trouver un moyen de me débarrasser de Lousien sans qu'il ne puisse révéler quoique ce soit sur moi. Il fallait que je trouve un façon de supprimer ce mec de ma vie une bonne fois pour toute. Mais comment faire ? Comment me sortir de cette situation ? Soudain, je me demanda si Bianca s'était posé ce genre de question avant de mourir. C'était probable. Je me relevais. Il n'y avait qu'une solution. Une seule qui pouvait arrêter Louisien et qui ne me posera pas de problème pour mon passé.
       J'ouvris la fenêtre et regardais en bas. Cinq étages c'était haut. Je m'assis sur le rebord. Avait-elle eu peur avant de sauter ? Probablement. Et moi ? Avais-je peur ? J'essayais de comprendre les sentiments qui m'envahissaient alors que moi aussi j'allais partir.
       Aucune peur. Seulement du regret. Que du regret. Parce que j'avais été stupide plus jeune, parce que je ferais de la peine à Apollin et Gany et peut-être aussi à Nico. Parce que je n'avais pas pu lui dire que je l'aimais, parce que je n'avais que dix-sept ans. Aucune peur ne vint mais une vague de regret me submergea.
       Mais, lorsque je me laissa tomber, ce fut du soulagement que je ressentis. Seulement du soulagement.


L'Ange et le SoleilWhere stories live. Discover now