Chapitre 12

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     Salut et Bonne Année ! Après avoir cru que j'avais perdu ma clef USB à St Etienne, j'ai retourné toute ma chambre pour la retrouver pour finalement elle était dans mon sac. Je ne serais donc pas obligé de tout réécrire (la joie :D ) !  Donc voici mon nouveau chapitre j'espère qu'il vous plaira. Bisous à tous et encore Bonne Année et Meilleurs Voeux !






Will, Lieu et Année non fixe.

    Louisien allait arrivé. J'ai beugué pendant un moment. Louisien allait arriver. Louisien. Arrivé. Je voulais croire à une blague mais étant donné qu'il était le fils d'Hermy, c'était tout à fait probable même s'il n'avait jamais porté de l'intérêt à son père. Pourquoi est-ce que ça me choque autant ? Que je vous explique.
Tout à réellement commencer avec la mort de Bianca. C'est ce qui à tout déclenché. Enfin pas vraiment. Revenons encore plus loin. Bon, et si je vous faisais un bref résumé de ma vie ?

     En 1992, ma mère accoucha d'un petit garçon qu'elle nomma William, c'est moi. Mais j'aime pas trop ce prénom donc appelez-moi Will.
     Mon père un célèbre médecin meurt quelques mois plus tard dans un accident. Ma mère, elle mourra en mars 1997. Le dix. D'ailleurs c'est bizarre car c'est aussi un dix mars que j'ai retrouvé Nico et que la petite Daphnée est née. Juste après la mort de ma mère, je me retrouve ici. Apollin a alors vingts ans. Dès qu'il me rencontre, il veut m'adopter ce qu'il fera quatre mois plus tard. Sachant qui est mon père, il veut faire de moi un très grand docteur.
    Pendant sept ans, je vais vivre une vie normal au pensionnat. Sauf que tous les gens que je connaissais vont partir les uns après les autres si bien qu'à douze ans je serais le pensionnaire arrivé depuis le plus longtemps. Connaissant les profs depuis mes cinq ans, il m'arrive parfois de les tutoyer ou de leur tenir tête comme je fais souvent avec Apollin.
      En 2003, parmi les nouveaux se trouve Louisien. Bizarrement, il fascine tout le monde, les filles comme les garçons. Beaucoup de personnes tombent sous son charme. C'est avec lui que je vais me rendre compte que je préfère les hommes. Et deux mois plus tard, je commencerais à sortir avec lui.
    En 2004, Bianca arrive, très vite nous allons devenir ami. L'année qui suivra, sans que je le sache, elle sera victime de chantage et se suicidera sous mes yeux. Louisien partira alors précipitamment. Ce n'est que plus tard que je comprendrais pourquoi. En lisant le carnet de Bianca.
     J'ai gardé les lettres et les pages dans un endroit que personne ne pourra découvrir. Et je n'ai jamais plus reparler à Louisien. Je n'ai jamais répondu à toutes ces lettres qu'il a pu m'envoyer. J'ai essayé de l'oublier et l'année suivantes un nouveau est arrivé. Nico Di Angelo. J'en suis tombé amoureux directement. Mais comme je n'avais pas pu empêcher sa sœur de sauter et que je connaissais un terrible secret à son propos j'ai essayé de l'ignorer.
    Malheureusement pour moi, je n'y parvint pas et, même si je le savais gay, j'étais obliger de l'ignorer voir même d'être distant. Parce que ce que j'avais dit à Reyna, que j'avais peur de Nico, était l'excuse que j'avais trouvé pour ne pas avoir affaire à lui. Mais comme il ne prend absolument pas soin de lui, j'ai dû le suivre médicalement alors sans même le vouloir nous nous sommes rapprochés.
     Plus tard, en 2008, je suis sortit avec Apollin pendant six mois. Je sais ce que vous vous dîtes, sortir avec son tuteur légal est immoral, illégal et même répugnant mais ma famille (toutes personnes travaillant au pensionnat font parti de la même famille) ne voit pas les choses de la même façon. C'est assez compliqué. Et puis je n'ai jamais considéré Apollin comme mon père. Bref, en octobre il cassait. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu'Apollin avait compris que personne ne pouvait me faire oublié Nico. Je me souviens parfaitement de ce jour.

      Je quittais l'infirmerie avec les autres élèves de médecine lorsqu'Apollin m'arrêta.
- Attends, je dois te parler. Alors voilà, continua-t-il lorsque tout le monde fut partit. Je sais pas comment te le dire mais...
      Il paraissait ennuyé. Je m'approchais mais il se recula.
- Qu'est-ce qu'il y a ? je commençais sérieusement à m'inquiéter.
- Je suis désolé mais ça ne peut plus continuer. Je ne peux plus être avec toi.
     Ses beaux yeux bleus étaient voilés et il semblait sincèrement triste. J'eus l'impression de recevoir un coup de poing.
- Pourquoi ? Si c'est à cause de la différence d'âge, je te l'ai déjà dit, ça ne me dérange pas.
- Ce n'est pas à cause de l'âge ou du tutoriel.
- Alors quoi ?
- Je n'arrive plus à aimer quelqu'un dont les sentiments ne sont pas réciproque.
      Il regarda par la fenêtre.
- Cela fait longtemps que j'aurais dû te le dire.
- Tu raconte n'importe quoi, Apollin ! Tu sais très bien que je t'aime.
- Oui, mais pas de la même façon que moi je t'aime. En plus tu en aimes un autre.
- Si tu parles de Nico, c'est faux. J'ai fait une croix dessus.
- Ne mens pas, je sais que tu n'as jamais renoncé à lui et que tu ne le fera jamais. Je sais aussi que tu doutera toujours. Tu te demandera toujours si tu peut faire confiance aux gens. Après ce qui c'est passé avec Louisien, c'est 
- Ne me parle plus de cet... ce...Ne m'en parle plus, OK ? Il disait m'aimer mais il draguais les filles dans mon dos et a poussé Bianca à... C'est de sa faute si elle est morte.
- Mais il a encore de l'influence sur toi. Et avec la passion que provoque Nico, je n'ai aucune chance. D'ailleurs même Nico n'a pas beaucoup de chance. Il faudrait vraiment que tu l'oublie.
- Je ne peux pas !
      Mes mains s'étaient mises à trembler. Je revoyais Louisien, roux avec des yeux intensément noirs... Dès le premier instant où l'on posait les yeux sur lui, il vous envoûtait.
- Je ne peux pas l'oublier ! J'avais onze ans et lui treize. Il se servait de moi comme on se sert d'un outil ! Et au lit il était... Horrible.
        Je tordais mon tee-shirt entre mes mains. Tout mon corps tremblait.
- Il était violent mais après il devenait si doux. Il me rassurait et je le croyais, je lui faisais confiance ! Et ce salaud en a profité. Il me torturait. Psychologiquement comme physiquement mais je ne pouvais m'empêcher de l'aimer. Quand j'ai appris son départ, je l'ai même regretter mais c'est fini. Il est partit, il a arrêter de m'envoyer des lettres... Mais jamais je ne pourrais l'effacer de ma mémoire. Tu es le seul qui soit au courant ! Je te fais totalement confiance. Il n'y a que toi qui sache pour mon homosexualité, pour Louisien, pour le suicide et le mobile de Bianca. Et sérieusement, si j'ai accepté de sortir avec toi c'est parce que je t'aime vraiment. Et même si oui, j'aime Nico, jamais je ne pourrais être avec lui car la confiance que j'accordais aux gens s'est envolé avec mon amour pour l'autre salaud.
- Mais comme tu l'as dit il est partit, alors calme toi, oublie le et passe à autre chose.
      Il essaya de s'approcher pour me prendre dans ses bras. Je le repoussais.
- L'oublier ? C'est impossible, il a laissé sa marque sur moi.
      J'enlevais mon tee-shirt d'un geste rageur.
- Remets-le, me dit Apollin en détournant le regard.
- Tu dis vouloirs m'aider mais tu refuse de regarder ce qu'il a fait. Alors si tu m'aimes réellement lève les yeux.
- Je te l'ai dit, je ne suis pas la personne qu'il te faut, me répondit-il en gardant les yeux rivés au sol.
- Très bien j'ai compris.
      Après avoir remis mon tee-shirt, je sortit de l'infirmerie et tombais sur un brun au regard sombre.
- Ca va, Will ?
- T'inquiète pas pour moi, Nico.
      Je refoulais les larmes et partais m'enfermer dans une salle de classe pour y pleurer toute la nuit.


      Je sais qu'Apollin m'a regretté. Il m'aimait vraiment. Le problème c'est que moi j'aimais Nico et personne ne pourra me le faire oublier. Et l'autre problème c'est qu'après Louisien, je ne pourrais pas lui faire confiance surtout s'il fugue et fuit au moindre problème.
      Peu après, Nico tomba malade et il dû passer deux nuits à l'infirmerie. Lors de la deuxième nuit, un orage éclata et, même si ça paraît ridicule, j'en ai peur. A chaque nuit d'orage, je revis la nuit de l'accident qui a coûté la vie à ma mère alors que j'avais cinq ans. Donc comme je suis un froussard, j'ai demandé à Nico si je pouvais dormir avec lui et malgré la chaleur qui m'a étouffé toute la nuit je n'ai pas enlevé mon haut. Jamais je ne pourrais montrer à quelqu'un ce qu'il s'y trouve.
      Mais lorsque l'autre abruti s'est remis à fuguer, je n'ai voulu qu'une chose : le retrouver pour pouvoir lui avouer que, oui, je l'aimais et que je serais toujours là pour lui quoi qu'il m'en 
       Alors après avoir cherché pendant pratiquement un mois avec Reyna et Hazel, j'ai préféré leur fauché compagnie. Elles commençaient à me poser trop de question sur Bianca, elles devaient avoir des doutes sur ce que je savais vraiment. Et lorsque nous avions eu confirmation que Nico avait pris un train pour le Wyoming, je les ai abandonné à Minneapolis.

     C'était le 2 janvier. Il faisait froid je venais de quitter l'hôtel dans lequel je devais passer la nuit avec Hazel et Reyna. Je partais à la recherche d'un autre endroit pour dormir avant que la nuit ne tombe totalement. Après avoir marché au moins trois quarts d'heure dans la ville je m'arrêtais dans un petit hôtel qui avait un bar qui était vide à l'exception du barman.
- Qu'est-ce que je vous sert ? me demanda-t-il.
    Il était blond avec un teint hâlé. Ses grands yeux vert était pétillants et il avait un sourire rassurant.
- Un bourbon et me vouvoyer pas, je dois être plus jeune que vous.
- Et quel âge me donnerais-tu ?
      Je bus une gorgée d'alcool qui me brûla la gorge. Je fis la grimace.
- Vingt-cinq, vingt-sept environ. Dans ses eaux-là.
- J'ai vingt-deux ans.
- Ah. Désolé.
      Il rigola.
- C'est pas grave, c'est pas comme si tu m'en avais donné plus de trente. Moi c'est Ganiaël mais comme j'aime pas c'est Gany et toi ?
- William, mais appelle moi Will. Je n'aime pas non plus mon prénom.
- Et tu viens d'où ?
- New York, je cherche quelqu'un.
- Que viens tu faire ici à cette heure ?
      Il désigna le bar.
- Je cherche un endroit pour dormir et comme c'est aussi un hôtel, j'ai décidé de passer la nuit ici. J'en veux bien un deuxième, dis-je en lui tendant mon verre.
      Il me resservit.
- Et qui est cette personne que tu cherche ?
      Comme je n'avais jamais bu auparavant la boisson commençait déjà à me monter à la tête.
- Il s'appelle Nico et c'est un sale gosse qui fugue tout le temps. Apparemment il serait parti dans le Wyoming cette fois-ci.
- Bonne chance pour le retrouver alors. C'est ton frère ?
- Non, plutôt un mec pour qui je craque.
     Je me rendis compte de ce que je venais de dire.
- Pardon, c'est pas-
- T'inquiète, me coupa-t-il, je suis gay aussi.
    Il tendit le bras pour attraper une bouteille qui se trouvait en hauteur et c'est là que je la vis. Une longue cicatrice blanche à l'intérieur de son bras.
- Qu'est-ce que tu as au bras ?
      Il surprit mon regard et replia son bras pour la cacher.
- C'est mon chat, commença-t-il.
- Non, je connais ce genre de cicatrice ce n'est pas ton chat, c'est...
- Tiens, tiens, ne serait-ce donc pas William Solace ? Celui qui n'as jamais répondu à mes lettres ?
    La voix provenait de derrière. Mais cette voix... Je la reconnaîtrais entre mille. Si douce et suave, sensuelle aussi... Je me retournais. Un jeune homme me regardais. Roux, des yeux aussi noirs que son cœur et pourtant magnifiques, un sourire cruel sur les lèvres...
- Louisien ?  

L'Ange et le SoleilWhere stories live. Discover now