cofee shop • mt×pjy

prologue

La musique était tellement forte, il avait du mal à s'entendre penser. Les lumières lui faisaient mal au crâne, et les quelques verres qu'il avait prit en entrant dans la boîte de nuit étaient loin d'arranger la situation. Il marchait sans savoir ou aller, sans but précis, au milieu de ces gens en transe, complètement absorbés par leurs danses ou leur comedies ridicules de séduction envers de parfaits inconnus. Mais après tout ? Avaient-ils tort ? Ils étaient heureux, non ? Alors pourquoi ne pas faire comme eux ? Elle ne s'était pas gênée, elle, pour le remplacer lui, sûrement dans des conditions similaires, avec le premier venu.

"Jinyoung, c'est fini."

Cette phrase qui résonnait encore dans sa tête, comme si on la lui répetait en boucle. C'était comme si son cerveau refusait d'enregistrer l'information : elle tournait désespérément dans sa tête, c'était sans fin. Sa petite amie, enfin maintenant ex petite amie avait voulu lui parler quelques heures auparavant. Ils s'étaient assis puis elle avait annoncé sans attendre :

"Je vois quelqu'un. On s'est rencontré en boîte il y a quelques semaines, et depuis on a gardé contact. Je suis plus satisfaite de notre relation, j'en veux plus."

Il n'avait d'abord pas compris. Puis il avait tenté de lui poser des questions de la retenir, car c'était sa petite amie, la personne qu'il aimait le plus au monde. La femme avec qui il habitait, avec qui il voulait partager sa vie, celle qu'il comptait demander en mariage sous peu. Il avait l'impression que tout se passait bien, qu'ils étaient tout les deux amoureux comme au premier jour. Il a essayé de lui faire comprendre qu'il l'aimait, mais juste avant de franchir la porte, elle s'est retournée et à juste prononcé :

"Jinyoung, c'est fini."

Et puis plus rien. Il est tombé, les genoux au sol, ne sachant quoi faire. Il la regarder partir dans une voiture qui n'était pas la sienne. Elle avait l'air heureuse.

Alors il a erré dans les rues, de sachant ou aller. Et inconsciemment, ses jambes l'ont emmené à la boîte de nuit la plus proche. Il n'y venait pas souvent, mais il aimait ça. Jinyoung avait toujours aimé danser, il aurait voulu en faire son métier, mais tout le monde l'en avait toujours dissuadé. Mais ce soir, il avait besoin de sentir son corps bouger au rythme de la musique, ce soir il avait besoin de se sentir regardé, comme à chaque fois qu'il venait ici. Ce soir, c'était vital, il en avait besoin.

Et il dansait, il se sentait libre. Il avait l'impression que quelque chose en lui était sur le point d'exploser. Il sentait les gens se coller à lui, mais il s'en fichait. Il se fichait de se faire draguer, alors qu'il rejettait toujours les filles qui l'approchait, car il aimait sa copine. Bordel, il aurait tout fait, tout donné pour elle. Mais ce soir, il se fichait qu'on le pense célibataire, il se fichait qu'on le prenne pour un mec qui cherchait juste un coup d'un soir. Il voulait juste se libérer, chercher un peu de bonheur dans tout ce malheur qui lui tombait dessu tout a coup.

Il l'avait tout de suite remarqué, ce jeune homme en fond. Ce jeune homme qui souriait en parlant à une de ses amies. Jinyoung l'avait trouvé beau. Mais il y avait autre chose. Il dégageait quelque chose de rassurant, presque poétique. Ce n'est pas quelque chose qu'on explique c'est quelque chose qu'on voit ou plutôt qu'on ressent. Et même au fond de son malaise le plus profond, Jinyoung l'avait trouvé magnifique. Mais ce qui Jinyoung ne voyait pas, c'était que cet homme le regardait aussi. Lui aussi l'avait remarqué, dès qu'il était entré.

Jinyoung sentit soudain des spasmes le parcourir, accompagné de sanglots. Il tomba au sol, en trop mauvais état pour continuer à danser. Il était à présent au sol, démuni. Son corps ne répondait même plus. Ses mains n'essuyaient pas les larmes qui coulaient les ses joues. Il était déconnecté du monde entier, au point qu'il ne sentit pas les deux mains qui venaient de se poser sur ses épaules. Il ne sentit pas vraiment non plus qu'on le portait. Il ne sentait rien en faite. Il était dans une bulle, bulle de souffrance malheureusement.