Le taureau crétois : repositionner les politiques publiques

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- VL : Lors de notre point d'étape précédent, avant notre chantier fiscal :

                • nous avions remboursé 2.132 milliards d'euros qui plombaient l'Etat, les collectivités locales, les services publics, l'assurance chômage, ...
                • nous avions baissé le coût du travail en France d'un tiers ;
                • nous avions trouvé un financement stable, simple et lisible pour la Sécurité Sociale, 20 % sur les revenus + la TVA.

Nous avons maintenant créé un environnement fiscal attractif en Europe avec le taux d'imposition sur les revenus ou sur les sociétés le plus modéré des grands pays avec un taux de 20 %, la suppression de l'imposition sur le patrimoine et un taux sur les successions là aussi allégé à 20 %.

- Norman : Et le déficit budgétaire a été réduit à 27,1 milliards d'euros.

- VL : Tout à fait. Certaines mesures ont des impacts sur des politiques publiques qu'il faut donc revoir.

- Natoo : Nouveau travail d'Hercule ?

- VL : Oui, nouveau chapitre.

- Natoo : Ca va être saignant ? Parce que là j'ai des oiseaux mangeurs d'homme.

- VL : Non, mais il faudra de la fermeté pour imposer ces réorientations de politiques publiques.

- Natoo : Alors j'ai ce qu'il vous faut. Dompter le taureau de Minos. Le taureau furieux est en train de ravager l'île de Crète. Il faut maîtriser la bébête et la ramener dans le rang.

- VL : C'est bien ce dont il s'agit pour les politiques publiques que nous allons réorienter maintenant pour les mettre en cohérence avec les choix que nous avons faits, notamment les choix budgétaires. C'est le cas par exemple de la politique familiale que l'on a transférée à la charge de l'Etat et qui comprend notamment les allocations familiales, allocations qui doivent devenir l'unique soutien des familles, les demi et parts fiscales ayant été supprimées dans le calcul de l'impôt sur le revenu. Vous vous souvenez ?

- Norman : On se souvient.


Politique de la famille

- VL : Très bien. Comme déjà vu, il s'agit de substituer à deux régimes, les allocations familiales pour les familles les moins aisées et une réduction d'impôt pour les plus aisés, un seul système avec des allocations familiales identiques, quel que soit le niveau de revenu.

L'IRPP permet actuellement de bénéficier d'une diminution d'impôt au maximum de 1.510 euros pour un enfant et de 12.080 euros pour 5 enfants, le maximum dans le barème. De façon non linéaire, l'avantage fiscal par enfant supplémentaire doublant à partir du 3e enfant (3.020 euros).

- Natoo : Et au-delà de cinq enfants ?

- VL : Rien de plus, la réduction d'impôts est plafonnée. Manière de dire qu'il faut avoir des moyens pour avoir beaucoup d'enfants. C'est une différence avec les allocations familiales qui pour le reste ont une logique proche avec des allocations allant de 2.215 euros à 9.733 euros, « allocation de base comprise » ; cette dernière allocation, qui est versée par famille et non par enfant, n'est pas versée à toutes les familles, des conditions de ressources intervenant, de sorte que des couples ayant un seul enfant ne perçoivent rien. Il n'y a pas de limite à cinq enfants ; avec six, sept ou plus, la famille perçoit plus.

- Natoo : Et en rapprochant les deux systèmes, ça donne quoi ?

- VL : Il n'y a plus d'un côté une réduction d'impôt, avantageant les familles aisées, et de l'autre le versement d'allocations familiales de facto réservées aux familles les plus modestes, mais un seul système :

NAO, Les YoutubersWhere stories live. Discover now