Remerciements

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Dans un an, nous accueillerons les Jeux Olympiques avant l'Exposition Universelle l'année suivante. La France ne regarde plus que vers ces horizons. Pourtant, le plus extraordinaire, la plus belle réalisation du Pays est derrière nous.

Voilà un an, presque jour pour jour, que Valérie Lubrioli a quitté l'Elysée et, comme elle l'avait toujours dit, elle est retournée à sa vie de femme, de citoyenne parmi les citoyennes, anonyme. Elle a refermé cette parenthèse qui me parait aujourd'hui encore incroyable, irréelle : NAO ! Tout ce qui semblait impossible, irrémédiablement hors d'atteinte pour ce pays englué dans ses conservatismes est devenu possible : les budgets sont excédentaires, largement excédentaires, le chômage a été vaincu, les entreprises françaises sont en passe de rattraper les entreprises allemandes à l'export, les services publics fonctionnent de nouveau, tous les jeunes Français ont enfin une chance de parler couramment une langue étrangère, les agriculteurs sont non seulement sauvés mais se convertissent à l'agriculture bio, les centrales nucléaires sont progressivement arrêtées, ... La liste des bouleversements est longue. Elle est incroyable. Aujourd'hui, car nous nous habituerons bien sûr à cette prospérité retrouvée ; demain, on oubliera que l'on doit tout cela à Valérie Lubrioli. Il ne manquera pas non plus, très rapidement, de réformateurs de la 25e heure, de visionnaires a posteriori pour s'attribuer une partie des mérites ; qui sait s'ils ne nous expliqueront pas qu'ils étaient aux manettes, Valérie Lubrioli n'étant que l'image commerciale d'ECO2. Pensez donc : une prof d'économie, de lycée, même pas d'université.

Je veux prendre date et apporter un témoignage pris à la source, empêcher la captation d'héritage. Je n'ai pas de talent d'écrivain, je n'ai pas de prétention littéraire. Je ne propose pas non plus un journal du quinquennat passé ; je n'avais pas pensé, pas cru, que Valérie Lubrioli ne se représenterait pas. J'avais cru aussi qu'elle s'expliquerait, qu'elle se dévoilerait elle-même. Aussi me suis-je contenté pendant cinq ans, outre d'être son collaborateur, d'être un spectateur ; un spectateur privilégié, conscient de vivre un moment capital pour l'histoire de notre pays, pour son avenir ; conscient de côtoyer une personnalité hors norme, un homme d'Etat, femme bien sûr ce qui en faisait encore plus une personne d'exception. L'homme providentiel que la France attendait désespérément depuis des décennies était une femme ! Je crois qu'il n'y a qu'un précédent auparavant, Jeanne d'Arc. Valérie Lubrioli est dans la lignée de Jeanne. Elle était meurtrie du sort fait à sa fille comme Jeanne l'était du sort fait au Roi de France ; elle s'est résolue à quitter sa vie pour incarner le sursaut ; elle a sauvé le Pays ; et elle est partie sans rien en demander en retour.

Pour la période précédant la campagne électorale, lorsqu'elle était encore dans l'ombre, j'ai sollicité ceux qui l'ont accompagnée.

Natoo, Cyprien et Norman tout d'abord pour raconter comment est née la chaîne NAO qu'ils ont créée et animée et qui a permis de populariser ces idées et mobiliser les Jeunes. Je les remercie pour le temps qu'ils m'ont accordé, Natoo en particulier. Je les féliciterais volontiers pour le succès extraordinaire de la chaîne mais cela a déjà été fait par tous et la candidature victorieuse de Valérie Lubrioli est leur principale récompense.

Pour le besoin de ce livre, Natoo m'a confié les enregistrements de leurs conversations avec Valérie Lubrioli quand elle leur expliquait la « Nouvelle Politique » qu'elle souhaitait pour la France et qu'il fallait faire connaître aux Jeunes. Je devrais plutôt dire « quand elle leur dévoilait la Nouvelle Politique » car en écoutant ses enregistrements, ou en lisant la retranscription écrite ici dans son livre, c'est bien l'impression que l'on ressent : au fur et à mesure des explications données par Valérie Lubrioli, la solution au capharnaüm de l'époque émerge ; petit à petit se dévoile un autre possible.

Pour cette raison, j'ai fait le choix de retranscrire in extenso ces échanges entre Valérie, Natoo, Cyprien et Norman.

Le lecteur qui lira la retranscription de ces échanges sera sans doute surpris de la vaste connaissance et de la maîtrise de Valérie Lubrioli des sujets économiques mais aussi politiques et sociaux de l'époque, de même qu'il sera peut-être étonné par certaines convictions qu'elle exprime de façon véhémente. Il m'a paru nécessaire d'éclairer son parcours, sa personnalité et son état d'esprit d'alors et j'ai demandé à Olivier Plessis de bien vouloir décrypter certains traits de son caractère ou de rapporter quelques points marquants dans sa vie susceptibles d'expliquer qui qu'elle était en 2016. Personne ne connait mieux que lui Valérie Lubrioli. Je sais qu'il l'a aidé, par son écoute attentive, à faire son deuil, à deux reprises, d'une vie normale et d'accepter le rôle que des circonstances exceptionnelles lui imposaient. Sa proximité, la confiance qui existe entre eux l'ont d'abord conduit à repousser ma demande ; je le remercie d'autant plus d'avoir finalement accepté. Je crois qu'Olivier Plessis a été sensible à l'objet de ma démarche, témoigner en guise d'hommage.

Pour retracer la période de la campagne électorale, j'ai reproduit la synthèse du journal que Quitterie Plessis a tenu pendant la campagne qu'elle a suivi aux côtés de Valérie Lubrioli. Merci de sa confiance, et celle de son oncle Olivier Plessis. Au fil du journal, au fur et à mesure que son destin s'impose à elle, on voit une nouvelle Valérie Lubrioli sortir de sa chrysalide : une femme meurtrie, qui avait accepté que sa vie fut terminée, laisse la place à une conquérante ; une femme ordinaire, invisible, devient le leader et l'espoir incarné de tout un Pays ! On voit, on vit ses hésitations, sa peur, puis sa détermination, sa force et on découvre un génie tacticien qui en a fait la femme de l'année de Times Magazine en décembre dernier.

Je n'oublie pas Brice Rabaste, chef de cabinet de Valérie Lubrioli pendant le quinquennat, qui m'a laissé connaître les fiches synthétiques sur les politiques qui ont été conçues pendant la campagne électorale (politique agricole, transition énergétique, médecine de ville), fiches que j'ai insérées pour certaines d'entre elles dans le récit de Quitterie pour éclairer le lecteur quand elle n'abordait ces sujets que par allusion, le propos de son journal étant la vie au jour le jour et non le contenu des programmes. Ces compléments m'ont paru nécessaires pour que le lecteur soit à même de comprendre l'écho considérable que ces propositions ont reçu à l'époque.

Enfin, concernant le quinquennat, résumer et analyser ces cinq années de bouleversement, de « Révolution » ou de « Renaissance », nécessiterait des compétences et du temps que je n'ai pas. Plusieurs journalistes s'y sont déjà essayés ; des historiens, des économistes, des philosophes y travaillent. Pour l'heure, il m'a semblé intéressant de délivrer quelques « cartes postales » du quinquennat et, avec l'autorisation de Brice Rabaste qui en est à l'origine et qui en assuré la coordination, ainsi que celles des contributeurs, je reproduis ici le petit livre que toute l'équipe gouvernementale a offert à Valérie Lubrioli lors de son départ : le « Dictionnaire amoureux du quinquennat ».

Même s'il y a bien évidemment une chronologie entre ces trois « livres », le lecteur pourra aussi bien commencer par l'un ou l'autre selon son intérêt pour l'un ou l'autre des trois défis relevés par Valérie Lubrioli :

- Le défi économique avec « Les Youtubers »

- Le défi de l'élection présidentielle avec la « Chronique d'une Chrysalide»

- Le défi du pouvoir avec le « Dictionnaire amoureux du quinquennat ».

Je suis certain que ce premier témoignage permettra à ceux qui le liront de mieux réaliser à quel point cette apparition de Valérie Lubrioli dans le paysage politique français, son succès aux élections et les réalisations de son quinquennat tiennent du miracle. Rien n'était prévu, rien n'a été planifié, rien n'a été fait « normalement ». Elle a surgit de nulle part, ses idées ont conquis le web, déstabilisé l'establishment politique avant de le renverser et de de le recomposer. L'élan populaire l'a soulevée et a renversé tous les conservatismes et le deuxième semestre 2017 a été comme une longue nuit du 4 août. Enfin, divine surprise car la mue était improbable, cette femme ordinaire s'est révélée en chef d'Etat et la France a retrouvé une paix intérieure et une aura extérieure que l'on croyait perdues. C'est la relation de quelques épisodes d'une période « extraordinaire » que je vous livre ici. Je forme le vœu que ce ne soit pas les souvenirs d'une « parenthèse».

Louis Rouvroy

Paris, le 13 mai 2023


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