Chapitre 17 : La porte.

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PDV Black's :

Je soupire : sur mon bureau, il y a une pile de papiers très important que je dois remplir et rendre avant mon retour à Captal. Les papiers m'ennuient mais pour le bien de la mission je dois me mettre à la tâche. C'est d'ailleurs ce que je devrais faire, mais à la place, je dois régler un problème.

En effet pour l'instant, Aldo est en face de moi et comme à son habitude, il est aussi pâle qu'un linge. Son chapeau dans ses mains, regardant fixement ses pieds, il marmonne des choses, à un débit beaucoup trop rapide pour tout comprendre du premier coup. Aldo est un bras droit très efficace, mais lorsqu'il s'agit d'assumer ses responsabilités devant moi, là c'est une autre affaire.

Je passe une main sur mon front, excédé, et le regarde droit dans les yeux en lui demandant le plus calmement possible :

- Je n'ai pas très bien compris ce que tu viens de me dire, est ce que tu peux répéter s'il te plait?

- Et bien... je... il semble que...

- Arrête de bégayer, ma patience a ses limites!

Aldo prend une grande inspiration, et recommence ses explications :

- Il semblerait que nous ayons pris un peu de retard sur la mission...

- Comment ça?

- Et bien les conditions météorologiques ne sont pas aussi bonne que prévue, le vent du Nord ayant une ascendance beaucoup plus brutale que prévu pour la saison, et ...

- Plus court Aldo, fait plus court!

- Les vents ne sont pas favorables et le vaisseau étant énormes, les moteurs n'arrivent pas à maintenir une vitesse assez grande, ce qui nous a mis en retard...

J'ai déjà tant de problèmes, pourquoi faut-t-il que le temps s'y mette? Je souffle bruyamment pour montrer mon mécontentement et attrape le coupe-papier sur mon bureau. Je commence à le faire tournoyer dans mes mains, et demande à Aldo :

- Aldo, Aldo, mon cher Aldo, sait-tu pourquoi je suis l'un des Généraux de la Garde Impériale de Captal, à seulement 25 ans?

- Parce que... Vous êtes très puissant?

Je m'arrête, fixe Aldo et lui fit un sourire... Avant de lui lancer mon coupe-papier. Bien évidemment, la lame le rase à quelques millimètres, avant de se planter dans la porte. Le visage d'Aldo blêmit deux fois plus, ce qui est ma foi fort amusant. On dirait presque un fantôme. Je reprends calmement :

- Non Aldo, c'est parce que j'ai toujours su tenir mes engagements à temps. Maintenant, nous avons deux solutions : soit nous arrivons en retard à Captal, auquel cas je me ferai un plaisir de t'apprendre la ponctualité, soit nous arrivons à l'heure et tout se passera pour le mieux. Me suis-je bien fait comprendre?

- Oui, tout à fait Monsieur.

Aldo fit une légère révérence, puis partit, sûrement en courant, régler ce petit problème de moteur. Pour ma part, je dois aller voir si la gamine va bien. Non que son bien m'importe, mais je dois m'assurer qu'elle ne meure pas, sinon je serai dans de mauvais draps. Je laisse donc mes papiers sur la table, et pars vers l'infirmerie.

Arrivé là bas, je vois que la fille est encore inconsciente. Quelques médecins lui tournent d'ailleurs autour :

- Alors? Demandais-je.

Le médecin sursauta, sûrement trop pris par son travail pour me voir arriver. Il remet ses lunettes en place. Je redemande :

- Combien de temps va t-elle rester dans cet état-là?

GardilyaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant