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Et plus le temps passe, plus je me dis qu'il faudrait que je pense à changer le court des choses, tu ne crois pas?



Voilà plus d'une heure que je m'étais entêté à rester sur mon lit, lorgnant intensément  les murs des yeux. Je n'avais toujours pas digéré les évènements de la journée, et je ne voyais qu'une solution pour arranger ça. Aussitôt, je tirais le tiroir, mais la source de mes désirs ne s'y trouvait pas. En revanche, les cachets étaient toujours présent, ce qui augmentait d'un cran ma rage, ravivant des souvenirs qui n'avait pas lieu d'être. D'un bond je fus debout, me dirigeant vers la porte qui me donnait un accès direct au salon. Mais la fureur fut que plus grande lorsque je constatais son absence, bien que j'avais pu déjà prévoir assurément ses agissements. Et j'aurais aimé que je me fusses tromper, et la voir toujours assise sur ce canapé, rêvassant sur ce qui pourrait advenir du futur.

Le manque ressenti affluait subitement et rageusement dans mes veines, ce qui me rappelait la naissance de tout mes problèmes actuels. Je ne réfléchissais pas à mes actes, ni au conséquences, et cela causerait certainement ma perte un jour ou l'autre. Mais cette possibilité me passait clairement dessus, le destin ne pouvait être changé, il suffisait simplement d'accepter les choses tels qu'elles étaient. Vivre au jour le jour, sans penser au lendemain, sans avoir à se préoccuper de quoique ce soit. Mais je me  leurrais, je ne pouvais plus me permettre ce genre de chose à présent ; tout simplement parce que ma vie était devenu un vrai bordel, et plus rien ne coïncidait. La seule perspective de ne plus rien contrôler me rendait dingue, mais d'autant plus attentif à ce qui m'entourait au quotidien.

Alia avait radicalement retourné le salon, et j'en constatais encore les dégâts avec une légère pointe d'amusement. En n'y songeant, je ne savais pas réellement où cette dernière avait bien pu aller, mais elle saurait se débrouiller, et je ne devais plus me préoccuper de son cas dorénavant. Elle se portera bien mieux loin de moi, j'avais assez usé de ses limites, il était temps que je la laisse partir comme toutes les autres.

Dans la seconde qui suivit, je reçus un coup de fil dont le nom qui s'affichait me laisser perplexe. Malgré ça, je décrochais et déclencha le haut parleur, tandis que je préparais un sac pour y fourrer mes affaires.
« Jungkook?

- Ouais, qu'est-ce qui y'a? fis je, d'un ton désinvolte.

- Y'a un problème, faudrait que tu viennes me rejoindre, m'annonça t'il.

- Je peux pas là, déclarais je en soupirant.

- Écoutes, si je t'appelle, tu sais très bien que c'est pas pour rien, alors ramènes toi au plus vite, c'est une info vraiment capitale, prononça t'il, appuyant sur chaque parole.

- Tu veux pas plutôt me le dire par téléphone sérieusement?

- Bordel Jungkook, je prendrais aucun risque, lâcha t'il, je te donne juste l'info et tu te débrouilles seul.

Poussant un énième soupir, je finis par céder à ses supplications, et lui donner un lieu un rendez-vous.

- Tu me remercieras plus tard, termina t'il avant que je ne raccroches. »

Sans plus attendre, je quittais l'appartement pour prendre prestement le volant. Sur le trajet, je repensais au ton qu'avait employé Jimin, je le connaissais assez pour pouvoir me fier plus ou moins à lui. Bien que je ne pouvais en revanche solliciter son aide pour une quelconque raison. Voilà de quels types de personnes étaient fait mon entourage, et cela rassemblés autant d'inconvénients que d'avantages.

Tirant le frein à main dans une ruelle sombre, je laissais néanmoins le moteur tourner. Mon téléphone vibrait en ma poche, signe qu'il était à quelques pas du lieu où je me trouvais. Pourtant, je ne me harassais pas à répondre, patientant seulement qu'il daigne à faire son apparition. Et c'était ce qu'il fit, lorsque j'aperçus sa silhouette au loin dans le rétroviseur. Sa main enclenchant la portière qu'il ouvrit lentement, il s'installait ensuite sur le siège passager dans un silence morne.
« Dépêches-toi, j'ai vraiment pas le temps de traîner, déclarais-je, légèrement agacé sur les bords de par son entêtement à vouloir garder le silence.

Il paraissait perturbé, et cette vision me fit froncer les sourcils. C'était visiblement plus sérieux que je ne l'aurais cru.

- C'est complètement fou bordel, murmura t'il, plongeant sa tête en ses mains.

Respectant un tant soit peu sa personne, je laissais mes doigts glisser vers ma poche arrière, récupérant ainsi le paquet de cigarette en guise de remontant, pouvant ainsi apaiser mes craintes sur ces prochaines révélations.

- Bon, se reprit-t'il, soupirant longuement.

- Va s'y, je t'écoutes, lançais je simplement, portant le briquet au bout de la tige qui se trouvait entre mes lèvres.

- Il.. commença t'il vainement.

Aussitôt, une pensée traversait brièvement mon esprit, essayant de me persuader du pire qui pourrait advenir.

- Il est revenu, déclara t'il finalement.

- Merde, soufflais-je entre mes dents, croyant à peine à ce que je venais d'entendre. »



















chapitre court, ok. mais j'en poste un ce soir insh'Allah

borderline ; jungkook [a.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant