borderline ; jungkook [a.s]

10-拾

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❝ Ces sentiments éphémères, ce passé oublié, refoulé. J'aurais souhaité les effacer à jamais de ma mémoire. Désormais, je ne détenais plus rien, et je devais progresser dans cette épaisse brume, où l'aliénation et la noirceur y régnaient. ❞

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Elle était encore là, assise au même endroit, à cette même heure précise. J'aimais l'observer, détailler chacun de ses traits fins, si parfaitement bien dessinés. J'aimais également voir l'expression de son visage se confondre entre le surprise et la béatitude lorsqu'elle m'apercevait. J'aimais aussi savoir qu'elle m'appréciait tout autant que je l'aimais, et j'aimais par dessus tout savoir qu'elle m'appartenait, parce que c'était une évidence, un fait incontestable. Et rien n'y personne ne pouvait changer le destin.

Encore aujourd'hui, en cette fin de matinée, je la vis assise, radicalement plongée sur son portable. Elle avait opté pour une tenue simple ; un jean dont lequel était rentré son t-shirt uni. Replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, je savais pertinemment qu'elle m'attendait, et cette perspective des choses me rendait euphorique. Je la vis jeter un rapide coup d'œil au alentour, dans le but de certainement vérifier ses soupçons. Un bref soupir mourut entre ses lèvres, tandis qu'elle reprit la boisson qu'elle sirotait depuis déjà une bonne dizaine de minutes.

Mon téléphone sonnait alors, m'arrachant pour -mon plus grand malheur- de ma contemplation. Son nom s'affichait sur mon écran, et je réprimais un frisson de plaisir à cette vue. Quelle merveilleuse délectation, je l'avouais. Elle était absolument divine, réunissant à elle seule, toutes les qualités que pouvait posséder un être humain, autant physiquement que caractériellement. Elle était pour moi, l'incarnation de la perfection même. Et j'aimais savoir que cet être, aussi frêle que tempêtueuse, m'appartenait pleinement.

Finalement, je pris la décision de quitter ma cachette pour aller la rejoindre. Elle, qui de nuit comme de jours, hanter mes pensées chaque secondes de ma misérable vie. Plus je m'approchais, et plus la difficulté me semblait grande. Les rayons qui s'émanait d'elle, éblouissait délicieusement mes prunelles, et je sentis toute la pression sur mes épaules disparaître. Chaque fraction de seconde semblait s'écoulait d'une lenteur infinie, et je me pris à apprécier grandement ce moment. Elle relevait alors la tête, et quelque chose se brisait en moi, comme habituellement.

Elle m'adressait un sourire radieux qui su me fendre l'âme, et de multiples pensées s'entremêlèrent en moi, de sorte à ce que je ne puisses plus émettre aucun son, l'espace de quelques secondes. Elle m'invitait à la suite à s'asseoir près d'elle, et je pus ainsi me détendre, appréciant le bon temps que je passais en sa présence.
« T'en as mis du temps, fit elle de sa voix mélodieuse.